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Les Champs de la Lune

Catherine Dufour

Le poétique roman de Catherine Dufour, les Champs de la Lune, invite à un voyage contemplatif sur la Lune dans lequel on suit une jardinière lunaire confrontée à ce qu’implique l’humanité et la liberté.

 La beauté d’un jardin nourrit l’esprit via les sens : couleurs, parfums, bruits de source, chants d’oiseaux, fraîcheur de l’air et douceur de l’herbe.

Face à la pollution grandissante de la Terre, une partie de l’humanité s’est réfugiée sur la Lune et vit maintenant dans d’immenses tunnels creusés dans le satellite pour survivre aux rayons solaires. Nous suivons El Jarline, jardinière d’un poétique et majestueux jardin sous cloche à la surface de la Lune. Robot humanoïde, El Jarline, peine à comprendre les humains mais grâce aux rapports qu’elle envoie à sa hiérarchie et à sa rencontre avec une jeune humaine, Silequi, son monde va s’ouvrir.

En acquérant de nouveaux mots pour rendre ses rapports plus digestes, El Jarline va découvrir les images qui vont l’amener à s’ouvrir aux sensations, aux émotions puis enfin aux sentiments. Tout en douceur et avec une écriture un peu détachée, nous suivons la transformation d’El Jarline qui développe sa liberté de pensée et d’agir.

Les mots sont puissants et, pourtant, ils passent comme des ombres.

Face à une humanité malade, El Jarline va se lancer dans une quête qui va l’amener à se confronter à ce qu’implique d’être humain, de vivre, de mourir, de survivre, d’être libre… Durant ce voyage intérieur, El Jarline sent de nouvelles émotions comme la joie, l’amitié, la compassion mais elle se confronte aussi à des expériences plus douloureuses telles que la souffrance, le manque, la trahison. Toutefois, même ces passage, tristes et violents, nous sont transmis avec une délicatesse et une poésie qui atténuent leur rudesse.

L’écriture de Catherine Dufour, poétique et subtile, allie magnifiquement les apports scientifiques et la beauté des descriptions. La Lune fourmille de vies, de couleurs, de sensations, de découvertes grâce à au regard singulier et contemplatif d’El Jarline.

Le clair de Terre emplit l’air de sa lumière bleue, pose une cire pâle sur les branches dépouillées et givre le sol.

Avec une douceur et une poésie délicate, Catherine Dufour nous invite à une méditation de ce qui restera de nous et à une compréhension plus fine de ce qu’est l’humanité et la liberté.

Voir dans le catalogue de la BML

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