
Boys Run The Riot
Keito GAKU
lu, vu, entendu par lducy - le 04/03/2025
« On voulait juste défier ce que les autres pensent, la normalité et nos propres limites. »
Ryo, un lycéen discret et en marge de ses pairs, rencontre Jin, un nouvel élève au style provocateur (selon les standards sociétaux japonais). Contre toute attente pour Ryo, une amitié se noue entre Jin et lui au sujet d’une même passion : la mode. En effet, les deux lycéens se passionnent pour la mode streetwear, et décident tous deux de se lancer dans la création d’une marque de vêtements ! Ce projet est le moyen pour Ryo de créer des vêtements qui lui conviennent, mais aussi de se confronter de manière nouvelle aux regards des autres qui refusent de le voir pour qui il est.

L’un des rares mangas qui parle de transidentité masculine. La représentation est très correcte, l’auteur étant lui-même transgenre il a su insérer les oppressions sociétales et les difficultés des personnes queer sans rendre son manga trop sombre. L’histoire reste assez douce et agréable à lire. La série complète compte 4 tomes. Ce genre de format pourrait paraître court, mais Keito GAKU parvient à dépeindre des personnages complexes et à les faire évoluer efficacement.
Ce manga montre combien la société japonaise est réfractaire sur beaucoup de questions sociales, de sexualités et d’identité. Cela est le cas dans notre société également, et les points soulevés dans l’histoire trouvent écho également en France. Avec cette marque Boys Run the Riot, les lycéens trouvent un moyen de s’exprimer et de se présenter sans se cacher avec toutes les choses que cela peut apporter. Les différentes relations et rencontres de Ryo l’amènent à voir combien malgré les préjugés et les regards négatifs qui lui sont portés, beaucoup de personnes sont tout de même aimantes et bienveillantes. Tout comme pour Ryo, nous sommes toujours mieux entourés et plus aimés que ce que l’on pourrait le croire.

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