Paoli, père de la Nation corse

[actu]U Babbu di a Patria (Le père de la patrie) [actu]

En 1729, l’ile se révolte contre la domination génoise. Son père, devenu l’un des chefs des insurgés, doit prendre avec son fils, le chemin de l’exil en 1739. A Naples, le jeune Pascal acquiert une solide formation largement ouverte sur l’ « illuminismo » et, de retour dans l’ile en avril 1755, l’homme assume les destinées d’une Corse indépendante, créant les structures d’un Etat qui s’effondre en 1769 sous les coups de l’armée de Louis XV. L’Angleterre lui offre l’hospitalité mais, le 30 novembre 1789, la Constituante l’amnistie, d’autant plus que Paoli est favorable aux idées de la Révolution française. Il revient sur le sol natal en 1790 pour prendre la présidence su conseil général et le commandement de la garde nationale.

Ed. Fayard

Paoli, un corse des Lumières par Michel VERGE-FRANCESCHI, Fayard
Le personnage de Pasquale Paoli (1725-1807) est assez mal connu, car longtemps occulté par celui de Napoléon. Cette biographie, inscrite dans l’histoire générale de son temps et soucieuse des données spécifiques de la société corse, décrit le rôle joué par cette figure de l’histoire corse, notamment lors de l’indépendance contre la tutelle de Gênes puis de la France, et de la Révolution française.

Pascal Paoli, père de la patrie corse par Antoine-Marie GRAZIANI, Tallandier
 » Toute l’Europe est corse !  » s’exclame Voltaire, ému, fasciné même par l’héroïsme de Pascal Paoli dont la légende, de son vivant, passionne l’Europe des Lumières.
Héros de l’indépendance de la Corse, Paoli s’employa à faire de son peuple une nation et de son île un Etat, avec sa constitution (pour laquelle Jean-Jacques Rousseau proposa sa plume), son armée, sa monnaie, son Université. Né en 1725, il combattit l’occupant génois, puis les Français, et multiplia les alliances, notamment avec l’Angleterre, qui lui offrit sa protection, avant qu’il ne s’y exile pour toujours. (L’auteur est également commissaire de l’exposition citée plus bas).

Pascal Paoli ou Les leçons d’un citoyen du ciel par Francis PALLENTI, Albiana
Retrace le parcours intellectuel de Pascal Paoli, figure marquante de l’indépendance corse au XVIIIe siècle qui fut acclamée pour son combat par l’Assemblée de la Révolution française.

Pascal Paoli : corse des Lumières par M. BARTOLI, DCL
Réédition d’un ouvrage publié en 1860, traitant de l’ensemble de la vie de Pasquale Paoli. La préface présente la période paoline.

Le père de la patrie corse a aussi une place de choix sur Internet, où l’on peut trouver de nombreuses biographies. Le site d’Anton’Maria BATTESTI, étudiant en droit, est relativement complet sur le sujet.

[actu]Commémorations[actu]

Musée de la Corse

Dans le cadre de la commémoration du bicentenaire de la mort de Pasquale Paoli :

• Le Musée de la Corse présente 3 expositions jusqu’au 29 décembre 2007 :
  Paquale de’Paoli : La Corse au cœur de l’Europe des Lumières

  Cartographier la Corse au temps de Paquale de’Paoli
  Paquale de’Paoli : exposition destinée au jeune public
  Cette exposition est recommandée dans le numéro de septembre (729) de la revue Historia

Extrait du dossier de presse qui présente l’exposition, la liste des œuvres exposées, et une chronologie de la vie de Paoli.
Pascal Paoli, qui, toute sa vie, a signé Pasquale de’Paoli, est un personnage de l’Europe du XVIIIe
siècle aujourd’hui profondément méconnu. On sait, pourtant, l’intérêt de la tentative du général de la
nation corse – à la suite d’un mouvement lancé vingt-six ans avant lui – pour, tout à la fois, inscrire les
ambitions de son île à l’intérieur des traités passés entre les grandes puissances pour le contrôle de la
Méditerranée et établir des rapports productifs entre le monde profondément archaïque de la Corse et
les grands idéaux développés par l’Europe des Lumières.

• Dossier sur France 3 Corse
  (calendrier des manifestations, et nombreuses vidéos sur Paoli)

• La Maison de la Corse, à Paris, présente les manifestations passées et à venir, notamment les conférences organisées par l’Université de Corse

• Au Sénat, L’image de la Corse dans les grands medias et au cinéma : pendant deux jours, des professionnels de la communication, journalistes, auteurs, politiciens, cinéastes, animateurs d’associations, devront déterminer ce qu’il s’est passé depuis deux siècles. Comment la Corse et les corses sont-ils passés du statut de premier de la classe à celui de dernier ?
  (Projection en avant première du film : « Et maintenant Monsieur Paoli ? »)

[actu]Paoli, les Corses, Napoléon et les autres…[actu]

Napoléon et Pozzo di Borgo

ed. de Paris

Napoléon et Pozzo Di Borgo : 1764-1821 par John M. P. Mc ERLEAN, Ed. de Paris
Charles-André Pozzo di Borgo et Napoléon Bonaparte sont deux jeunes Corses issus du siècle des Lumières, que la Révolution a projetés sur le devant de la scène. Ajaccio fut leur premier terrain d’affrontement. C’est au service de Pascal Paoli, le  » père de la patrie corse « , que naît leur désaccord, voire leur haine. De 1793 à 1815, l’Europe est le théâtre de leur ressentiment. L’affaire se dénoue à Moscou. . Le premier en sortira victorieux, comme ambassadeur de Russie à la cour de Louis XVIII.

Le site Napoleon.org propose une série d’articles sur les rapports entre Napoléon, la Corse et Paoli :
Paoli et Bonaparte : les hommes, le problème corse ou
Bonaparte, la Corse et les Corses

Relation de l’isle de Corse et Mémoires de Pascal Paoli par James BOSWELL, Ed. Altaïr
Si le XVIIIe siècle s’intéressa beaucoup à la Corse, ce fut d’abord par admiration pour un petit peuple qui, seul ou à peu près, parvint à se libérer d’une tyrannie de quatre siècles ; ce fut aussi parce que sur la base de cette liberté reconquise, commença pour la première fois, à s’édifier un Etat fondé sur une organisation des pouvoirs telle que devait la théoriser Montesquieu. (Reprod. en fac-sim. de l’éd. de la Haye : Frédéric Staatman, 1769)

James Boswell est un écrivain et avocat écossais. En 1768, il entreprend un voyage à travers l’Europe où il rencontre notamment Voltaire et Jean-Jacques Rousseau. Sur recommandation de ce dernier, il se rend en Corse à la rencontre de l’éminent Général en chef de la Nation corse Pascal Paoli, avec lequel il se lie d’amitié. Admiratif devant la tentative d’organisation d’un État démocratique dans l’île et de la volonté de s’affranchir de toute tutelle étrangère, il se porte ambassadeur de la cause corse auprès de l’Europe des Lumières et publie lors de son retour d’Angleterre un best-seller traduit dans de nombreuses langues en Europe, son célèbre Account of Corsica, The Journal of a Tour to that Island and Memoirs of Pascal Paoli (1768).
(Wikipédia)

Pasquale Paoli

[actu]Histoire de la Corse[actu]

Histoire de Corse : le pays de la grandeur par Michel VERGE-FRANCESCHI, Ed. du Félin
Effacer les mensonges et les demi-vérités, réévaluer l’histoire de la Corse d’un regard neuf depuis l’origine jusqu’à aujourd’hui, avec la rigueur de l’historien et la passion du chercheur, tel est l’objectif que s’est donné Michel Vergé-Franceschi.
Son ouvrage met à mal les idées reçues dressant le portrait d’une île repliée sur elle-même, et montre combien le destin de la Corse, et des Corses, s’inscrit dans la trame d’une histoire européenne multiséculaire.
A lire : interview de Michel Vergé-Franceschi dans l’Express du 28 août 2007 : « La Corse est devenue française trop tard, et contre son gré »

La Corse : un peuple, une histoire par CARATINI, l’Archipel
Relate l’histoire de la Corse et de son peuple, depuis la préhistoire jusqu’à aujourd’hui, une Corse successivement gréco-latine, gênoise, puis française qui a su se construire une langue, des traditions et une identité.

Corse, encyclopédie Bonneton, collectif, Bonneton
Corse, montagne dans la mer : caps qui s’abîment dans les flots, maquis semés de verdoyantes luzernières, failles et ravins, cistes et bruyères conquérantes, sitelles et mouflons farouches… Corse, pays dont la clé réside dans le lien, indéfinissable mais puissant, entre l’unité d’une île et l’unité d’un peuple. La Corse, ouverte aux grands courants de civilisation a su garder une forte identité culturelle dont rendent compte la langue, la littérature et le chant. Ile d’une beauté mystérieuse, paradis pour le touriste, la Corse est aussi un paradis pour l’ethnologue, l’historien et le botaniste.

Autonomistes corses et irrédentisme fasciste (1920-1939) par Jean-Pierre POLI, DCL
Durant les années 1920-1939, les autonomistes corses se regroupent autour de l’hebdomadaire A Muvra dirigé par Petru Rocca.
Leur mouvement  » corsiste défend l’idée que  » la Corse n’est pas un département français, c’est une Nation vaincue qui doit renaître « . Ils exaltent la langue corse, l’histoire de l’île avant la conquête française, et rappellent tout ce qui caractérise l’identité corse, notamment ses rapports avec la péninsule italienne. Leur combat se heurte à la politique jacobine des gouvernements français de la IIIe République qui ne laisse aucune place aux particularismes locaux.
À la même époque, l’Italie fasciste développe, insidieusement puis publiquement à partir de 1938, une politique  » irrédentiste prônant le rattachement de la Corse au Royaume italien. À cette fin, la propagande mussolinienne met en avant les liens historiques et linguistiques existants entre les deux populations. Une confusion entre  » corsisme  » et irrédentisme est entretenue tant par les propagandistes italiens que par les anti-autonomistes français.

L’histoire n°244 : La Corse est elle française ?
Sommaire : Les Corses. Un peuple sans État (Philippe SALVADORI), Le bandit corse. Une légende promise à un bel avenir (Anne-Emmanuelle DEMARTIN), Vive la culture, à bas le folklore ! (Philippe-Jean CATINCHI), L’honneur perdu des nationalistes (Nicolas GIUDICI), Autonomie et République (Jean-Christophe DELAMBRE)

L’Histoire

« La mémoire de Paoli est sacrée chez son peuple. En entendant parler de Napoléon, le cœur des Corses s’enfle d’orgueil ; mais au nom de Paoli, leur œil s’illumine, comme celui d’un fils au souvenir d’un noble père qu’il a perdu. »
Ferdinand Gregorovius