Réveillez vos sciences !

Les yeux au ciel …

Les mains dans les étoiles, sous la direction de Dominique PROUST, éd. Burillier, 2009.

L’astronomie est présente dans la conscience de l’homme depuis toujours par la contemplation d’un ciel étoilé, et aujourd’hui par la possibilité de connaître ses propres origines à travers l’évolution des galaxies, des étoiles et des planètes.
Même si l’astronomie est facilement accessible à tous, ses fondements et sa nature même, sont souvent étrangers à la communauté sourde, trop longtemps marginalisée depuis les interdits de la fin du XIXe siècle.
A cette période sombre succède enfin une reconnaissance de la Langue des Signes Française (LSF) au titre de langue à part entière. Avec elle, les sourds peuvent accéder à tous les aspects culturels qui leur ont été si longtemps refusés.
Ce dictionnaire propose à la fois de rassembler les connaissances essentielles en astronomie et de les transmettre en LSF, d’où sa structure encyclopédique.
C’est un ouvrage scientifique et culturel de référence pour tous ceux que l’astronomie intéresse, et une invitation à découvrir les richesses de cette langue expressive.
Mais comme rien ne vaut une bonne démonstration, cliquer ici.

Amelia Earhart, Jennifer LESIEUR, éd. Grasset, 2009.

En juillet 1937, Amélia Earhart décollait de Nouvelle-Guinée à bord de son avion Loockheed Electra pour terminer son tour du monde en rejoignant les Etats-Unis.
On ne la revit jamais.
Amélia … qui se souvient de vous ?
Y a-t-il encore dans ce monde global où des volcans arrêtent des avions, des personnes qui vous ont connue, côtoyée, aimée ?
73 ans déjà et pourtant, la légende perdure : frêle jeune fille sortie de son Kansas bouseux pour aller traverser les océans dans son avion, sans GPS, sans balise de secours, sans pilote automatique, avec juste une audace que bien peu d’hommes n’avaient même pas en rêve, à la fois garçon manqué et fille sexy, clone physique de Lindberg (Lady Lindy), et conférencière féministe…Non, les amateurs d’aventures, d’avions et d’explorations ne vous ont pas oubliée, cette biographie est là pour en témoigner…

Les Ailes de la Soie, Musée des Confluences, 2009.

Le Musée des Confluences a eu la riche idée de publier, pendant sa construction, un ouvrage sur la soie, tissu emblématique de la ville de Lyon.
A travers ce livre, nous partons à la découverte de la soie, et plus généralement des soies, et des espèces qui la produisent. En effet, le bombyx du mûrier, vulgairement appelé ver à soie, n’a pas le monopôle de la soie. C’est tout le mérite de l’ouvrage de nous emmener à la découverte de la soie classique, mais aussi de celle d’autres papillons, insectes ou araignées. Ces différentes soies possédaient des propriétés différentes, furent et sont utilisées aux quatre coins du monde. Le livre nous montre ainsi les papillons appartenant aux espèces Saturniini, Attacini et autres Bunaeini, paradant sous leurs plus belles couleurs. Faisant œuvre d’histoire, le livre nous donne aussi l’occasion de rappeler l’aventure humaine de la production de la soie et les trésors d’ingéniosité appliqués par l’homme à l’élevage du ver à soie, à travers la Condition des Soies et son laboratoire mis à la disposition de nombreux entomologistes.
Le Musée des Confluences présente en ligne quelques pages et le sommaire détaillé des Ailes de la Soie.

Grandeurs et décadences de la girafe, Jean-Louis Hartenberger, éd. Belin, 2010.

Buffon disait de la girafe, cet animal si familier à notre univers mental qu’il ne paraît pas avoir d’histoire qu’il est « un des premiers, des plus beaux, des plus grands animaux ». Sa fonction dans la biodiversité est très particulière, sa physionomie avec son très long cou, élément décisif de grâce et de beauté se révèle parfois handicapant. Elle a fasciné et elle fascine encore les hommes qui en font, pour le meilleur et pour le pire, les pièces maîtresses des zoos. Elle semble ne se conjuguer qu’au féminin.
Ce livre fait le point des connaissances les plus modernes sur une espèce en voie de disparition, à la croisée de l’éthologie, de la biologie et de la paléontologie. Il évoque des grandes figures de la science : les amis de la girafe du XVIe siècle à aujourd’hui, sans oublier des écrivains et des peintres. Pour la comprendre, la paléontologue mobilise tous les savoirs, de la biologie à l’histoire. Un très beau livre, utile et suggestif.

Les pieds sur terre …

Sous les pavés la terre, sous la direction de Claude CHEVERRY et Chantal GASCUEL, Omniscience, 2009.

A quoi servent les sols ? Dans cet ouvrage, une trentaine de scientifiques et de professionnels, français ou européens, tentent de répondre à cette question et expliquent le rôle des sols en ville et dans leur périphérie sous l’angle de différentes disciplines. Ces sols, pourtant au cœur des préoccupations écologiques et des enjeux de l’aménagement du territoire, sont encore trop peu connus. Mieux les connaître et les gérer est désormais une priorité. Les inondations catastrophiques régulières nous rappellent pourtant périodiquement que les sols jouent un rôle fondamental dans la régulation hydrique. Depuis 2007, plus de la moitié de la population mondiale habite dans des villes et l’extension des banlieues pavillonnaires dévoreuses d’espace ne semble pas avoir de limite. Il est temps d’arrêter de gaspiller des terres agricoles, de mieux maîtriser l’étalement urbain et de considérer le sol comme support de nature en ville.

Aux sources de notre nourriture : Nikolaï Vavilov et la découverte de la biodiversité, Gary Paul NABHAN, éd. Nevicata, 2010.

Hiver 1943. Le botaniste russe Nikolaï Vavilov meurt de faim en prison, victime des purges de Staline. Tragique destin pour un homme visionnaire qui a consacré sa vie à lutter contre la famine.
Au cours de sa vie, Vavilov s’est aventuré dans les régions les plus reculées de la Terre – en des lieux qu’il a identifiés comme les « centres originels » de notre biodiversité alimentaire – pour y récolter des milliers de semences et les mettre à l’abri des destructions et de l’oubli. En quelques années, il allait ainsi créer à Saint-Pétersbourg la plus grande banque de semences au monde – encore active aujourd’hui.
Beau projet que celui de l’ethnobotaniste américain Gary Paul Nabhan : retourner sur les pas du grand savant russe et narrer une vie hors du commun, des périples parfois périlleux à travers les déserts, sur les glaciers, au cœur des forêts ou le long des fleuves et des vallées des cinq continents. Des visites de terrain avec en main les notes de voyages vieilles de quatre-vingts ou quatre-vingt-dix ans, sur les mêmes itinéraires, dans les mêmes vallées de haute montagne à l’écart du reste du monde, effectuant sur les marchés et auprès des paysans les mêmes inventaires de plantes, graines, tubercules.
Résultats : un ouvrage de trois cents pages et les récits de onze voyages, illustrés de cartes identifiant les itinéraires, et de photos de Nikolaï Vavilov, dont certaines inédites.
Pour finir, l’auteur propose, en un dernier chapitre, une analyse originale du destin tragique de Vavilov. A la famine que subissait l’URSS à la suite des réformes désastreuses de collectivisation des terres, Vavilov ne promettait qu’une stratégie de long terme, politiquement incorrecte, nécessitant dans l’immédiat des voyages prolongés de prospection autour du monde alors que ses compatriotes mourraient de faim : les arguments de l’accusation étaient trouvés.
Si vous souhaitez lire un extrait

Le premier cri, Un film de Gilles DE MAISTRE, DVD, Buena Vista Home Entertainment, 2008.

Dans un intervalle de 24 heures sur la terre, le destin de plusieurs personnages se croise dans un moment unique et universel : la mise au monde d’un enfant.
Autour d’un même thème, chaque histoire est unique et intense : dix femmes, dix pays différents, dix cultures et dix manières de concevoir et de célébrer le moment de la naissance.
Cette diversité, le réalisateur la souligne d’autant plus par un saisissant travail de montage. Les sons et les images se chevauchent, liant toutes ces femmes pourtant éparpillées aux quatre coins du monde.
Une des grandes réussites de ce film est de mettre en évidence les différences culturelles, les inégalités sociales, l’absence ou l’omniprésence du médical, la dimension naturelle et écologique sans porter de jugement… même si l’accouchement naturel et non médicalisé ressort grandi de ce film.
Difficile de ne pas succomber à l’émotion que provoque une naissance filmée et projetée sur grand écran. Face à l’intensité des images, la caméra toujours présente se fait peu à peu oublier. Ce moment à la fois intime et universel de la naissance est filmé de façon profondément respectueuse et sans voyeurisme.

La main à la pâte …

La maison en chantier : éloge du plâtre, de la poussière et du pot de peinture, Christine BRUSSON, éd. des Equateurs, 2009.

Dans ce court livre, mêlant références littéraires, architecturales et poétiques, Christine Brusson balaie les idées reçues, dédramatise le chantier, nous montre tout ce qu’il lui apprend et nous transmet son “même amour passionné des livres et des maisons”.
Cet “éloge” accolé à des mots aussi incongrus que « plâtre et poussière » est un hymne au plaisir de modeler le matériau, de le façonner à son gré en prenant tout son temps, selon l’humeur du jour…
“Mettez-vous au travail. Commencez par planter un clou, puis deux, puis dix. Vous verrez, cela ira de mieux en mieux. De mieux en mieux, je vous assure”. Et on a envie de la croire tant son énergie est contagieuse. Parce qu’elle s’est elle-même consacrée à cet art du chantier après des études de lettres et d’architecture.

Jouets de plantes : histoires et secrets de fabrication, Christine ARMANGEAUD, éd. Plume de Carotte, 2009.

Si les jouets modernes, à piles et à sirènes sont désormais incontournables, si les écrans de télévision et d’ordinateur passionnent les petites frimousses d’aujourd’hui, n’oubliez pas de les amener aussi au jardin, en forêt, car derrière les jouets de plastique se cachent tous nos anciens jouets faits de branchages, de paille et de fleurs.
Des jouets éphémères aux moulins à eau, à vent, aux tressages, aux sifflets et crécelles, autrefois plus de 150 plantes, arbres, légumes et fruits étaient utilisés.
Christine Armengaud a mené une “enquête” ethnologique et historique sur ces jouets de plantes qui ont bercé l’enfance des enfants du début du 20è siècle (et du siècle précédent).
Chaque double page nous ramène à l’historique d’une famille de jouets, assortie d’une photo pleine page ainsi que de schémas (parfois sommaires) de construction.
Un très beau livre, plein de sens et de douces pensées…

Les 10 plus belles expériences scientifiques, George JOHNSON, éd. du CNRS, 2010.

Galilée, Harvey, Newton, Joule, Pavlov… ils ont marqué la science et mis à jour de grandes théories ; Ce qu’ils ont rendu évident allait souvent à l’encontre des idées de leur temps. Ils ne disposaient souvent que de leur esprit et de leur sens de l’observation pour tester certaines de leurs recherches.
Les dix plus belles expériences scientifiques ne sont donc pas forcément les plus spectaculaires… George Johnson, journaliste scientifique au New York Times, décrit avec beaucoup de finesse et d’humour les tâtonnements de scientifiques qui ont souvent fait leurs plus belles découvertes par hasard. Ainsi après avoir cherché l’origine des couleurs de la lumière en exerçant de petites pressions sur ses yeux, faisant apparaître taches et cercles colorés, Newton se lance dans l’étude de la lumière par l’intermédiaire de prismes et identifie son spectre, après avoir percé un trou dans le volet de sa fenêtre… Quant à Galilée, il a certainement chanté pour rythmer et mesurer son expérience sur la chute des corps ! Autant d’anecdotes qui rendent plus sensible la quête de ces chercheurs et permettent de comprendre les origines de la science moderne.

Les sens en éveil …

Une histoire naturelle des sens, Claude GUDIN, éd. du Seuil, 2010.

Claude Gudin, ingénieur, biologiste mais également régent de Bathybiologie spéculative au Collège de Pataphysique nous entraîne dans une histoire sensible …de nos sens : la vue, l’odorat, le goût, le toucher, l’ouïe et le cerveau, 6ème sens qui décrypte nos sensations et les unifie. L’histoire narrée est moins chronologique que didactique ; Elle saute avec esprit du règne animal au monde végétal, tout en faisant appel à la mythologie et à de nombreuses anecdotes. Claude Gudin allie jeux de mots et sens de l’humour pour nous guider parmi les mécanismes déployés par l’ensemble des espèces pour adapter leurs sens aux dangers et aux nécessités de la vie (se nourrir, communiquer, se reproduire…) ou à l’inverse, comme les humains, transformer le monde pour qu’il s’adapte à leur goût…
D’autres histoires naturelles du même auteur sont disponibles autour de la mort, de la séduction et du poil !

La queue, dix façons de la préparer, Isabelle SCHAFF, Les éditions de l’Epure, 2010.

Qu’alliez-vous imaginer ?…
Il s’agit bien là d’un livre de cuisine, honni soit qui mal y pense ! , et si des esprits coquins souligneront des affinités évidentes entre l’univers de la table et celui de la grivoiserie, les recettes présentées dans cet ouvrage par une gourmande assumée sont tout à fait sérieuses, qu’on en juge : « queues d’artichauts vapeur, émulsion vinaigre-miel », « potage de queues de gambas à la noix de coco et piment » ou encore : « queues de cerises au sucre pétillant » … Avouez : vous frémissez déjà, l’eau à la bouche …
Non ? jetez alors un œil au reste de cette collection gourmande des Editions de l’épure : Dix façons de préparer, avec entre autres, l’endive, le roquefort, la bière… il y en a pour tous les goûts …
Qui a dit comme dans l’amour ?
Voyez ici la totalité (plus de 100 titres !) de la collection sur le site de cette maison d’édition spécialisée dans l’art de (bien) manger

Sciences et conscience

L’héritage de Jacob, David B. GOLDSTEIN, éd. Denöel, 2010.

L’auteur est chercheur en génétique des populations et s’inscrit dans le droit fil de Luca Cavalli-Sforza et Brian Sykes. Ce dernier avait découvert grâce à l’étude de l’ADN mitochondrial la très grande homogénéité des populations européennes : il établissait que les Européens dans leur grande majorité descendent de seulement sept femmes, d’où le titre de son ouvrage Les sept filles d’Eve.
David Goldstein s’est intéressé, quant à lui, aux différentes diasporas juives qui ont essaimé dans le monde entier et a essayé de trouver des traces génétiques visant à prouver leur appartenance au monde juif. Il a ainsi cherché si les Cohen descendaient bien des prêtres juifs de l’Antiquité, tenté de vérifier la transmission de l’identité juive par les femmes, étudié les indices pouvant corroborer les affirmations d’appartenance de telle minorité africaine ou asiatique au monde juif, au-delà de certains traits culturels.
Le propos est enlevé -les chiffres se font discrets- et présente les aspirations et les questionnements d’un chercheur d’aujourd’hui. Certains faits sont surprenants et il ne faut pas hésiter à finir chaque chapitre avant d’en tirer des conclusions trop hâtives. L’auteur aborde une problématique scientifique actuelle et nous reprendrons à notre compte ces deux affirmations : « Nous avons forcé l’ouverture d’une nouvelle fenêtre sur notre identité et notre origine, mais nous commençons tout juste à apprendre à regarder à travers » car « la génétique et la science du génome entrent aujourd’hui dans une nouvelle ère de découverte ».

La santé totalitaire, Roland GORI, Marie-José DEL VOLGO, éd. Flammarion, 2009.

Respectivement professeur et maître de conférences en psychopathologie, les deux auteurs traitent dans cet ouvrage un certain nombre de questions portant sur la façon dont la médecine traite le patient. Oui, le patient, pas la maladie, c’est-à-dire comment il est considéré ou, plus précisément, comment il n’est pas considéré. Des soins toujours plus rationnels et scientifiques qui oublient de plus en plus souvent la souffrance psychique du malade. « Pour son bien », le patient est soumis à de multiples examens, à un contrôle social extrêmement poussé au nom de la santé publique. La « passion de l’ordre » que recouvre la médicalisation généralisée de la société normalise toujours un peu plus nos modes de vie. Comment rendre alors au patient sa valeur de sujet et à la médecine sa vocation humaniste, afin que le malade ne soit plus qu’une marchandise au profit des industries de santé ?

Quand la science transformera l’humain, Jean LEONETTI, éd. Plon, 2010.

La recherche médicale a toujours suscité crainte et espoir. L’espoir est légitime, il suffit de considérer les avancées technologiques et scientifiques au profit de l’homme depuis les trente dernières années pour s’en convaincre. La crainte se justifie par le fait que la science peut engendrer le meilleur et le pire de manière presque indissociable : ce qui est techniquement possible n’est pas humainement souhaitable.
L’auteur expose ici la complexité des sentiments de personnes aux prises avec les évolutions de la science, et en particulier celles de la génétique. De part sa lecture accessible à tous, il met à la portée de chacun des problématiques parfois difficiles d’accès. Il en va ainsi des états d’âme d’une jeune femme au moment de la fête des mères : elle a grandi partagée entre l’amour pour celle qui l’a élevée, la reconnaissance pour celle qui a donné des ovocytes et l’attachement à la mère porteuse qui lui a donné naissance. Sur le même modèle, 19 autres scénarios s’enchaînent décrivant des tranches de vie pas si futuristes que cela, puisque la majorité semble plus ou moins ancrée dans la réalité d’aujourd’hui. Toutes ces situations existent déjà, sinon dans la loi, mais dans les faits. Les mères porteuses, les dons de sperme ou d’ovocytes, la vente d’organes, sont autant de pratiques existantes. La véritable affaire est en réalité celle de l’opportunité de légiférer sur ces questions…
La publication de ce document intervient à un moment opportun : celui de la révision des lois de bioéthique. Voici donc un livre à parcourir avant d’entamer le débat.

Richard Stallman et la révolution du logiciel libre, Sam WILLIAMS, Richard STALLMAN et Christophe MASUTTI, éd. Eyrolles, 2010.

Même s’il est le travail constant de millions d’individus, la notion de logiciel libre doit énormément à la personne de Richard Stallman. Cette biographie autorisée retrace la jeunesse et le parcours du fondateur du mouvement pour le logiciel libre et de la licence GNU en 1983 après des études de mathématiques et de physique à l’université de Harvard et au MIT. Il est récompensé par la fondation MacArthur en 1990 (souvent appelé genius award, ou prix des génies). Aujourd’hui encore, Richard Stallman œuvre pour le développement du logiciel libre et est considéré comme un des géants de l’âge d’or de l’informatique, aux côtés de Bill Gates (Microsoft), Steve Jobs, Andy Hertzfled et Steve Wozniak (Apple). Sans complaisance avec le personnage, le texte a été relu et annoté par Richard Stallman, chacune de ses interventions étant autant de preuves de son humour et de la sincérité de ses convictions.

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