La guimbarde

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - Modifié le 25/07/2018 par Juliette A

C’est un instrument si petit et d’apparence si simple qu’on a parfois du mal à le prendre au sérieux : pourtant la guimbarde est un instrument à l’histoire riche et aux sonorités variées, qui vaut la peine d’être découvert !

Jew
Jew's harp by Wuselig CC BY-SA 4.0

Non, le son de la guimbarde ne fait pas « chploing chploing » : il peut paraître compliqué d’avoir des sons variés avec un instrument n’ayant ni clavier ni trous pour moduler les hauteurs de notes, et c’est pourtant ce qui caractérise les idiophones, instruments dont c’est le matériau même qui permet de produire le son, amplifié par la boîte crânienne.

La guimbarde est un petit instrument mélodique facile à transporter et répandu dans le monde entier. Vieux de plus de 2000 ans, deux grands types de guimbardes se sont développées séparément : celle en bambou semble s’être développée en Asie et Océanie, alors que celle en métal aurait une origine européenne, développée ensuite en Amérique, Asie et Afrique. Pratiquée essentiellement dans la musique traditionnelle, elle peut être associée à des pratiques rituelles ou cérémonielles.

Guimbarde en métal

La guimbarde est constituée d’un cadre en métal ou en bois, et d’une languette (coupée dans le cadre, ou fixée) : jouée sur les lèvres ou sur les dents, le son est produit par l’activation de la languette avec le doigt, et par la résonance apportée par la bouche, la gorge, le crâne. Les modes de jeux, lorsqu’ils sont maîtrisés, sont nombreux : le son peut être modifié par l’emplacement de la langue, l’ouverture de la bouche ou l’utilisation de la glotte ou des joues, et par la variation du souffle, qui peut être intensifié par l’utilisation du diaphragme.

La note fondamentale est produite par l’activation de la languette, et le joueur peut ensuite créer de nombreuses harmoniques en modifiant la forme de sa bouche et de sa langue (pour produire une note grave, la langue sera placée vers le fond de la bouche, alors qu’elle sera positionnée vers le haut pour produire une note aiguë).

C’est un instrument qui a de nombreuses appellations selon les pays :

  • munnharpa en Norvège, jouée ici par Erik Roine et Hallgrim Berg

  • doromb en Hongrie

  • morchang en Inde : ici jouée au Rajasthan dans une improvisation hypnotique

  • jew’s harp en Irlande

Aujourd’hui, la guimbarde est devenue le symbole indissociable du western, avec son utilisation par Ennio Morricone dans le mythique film For a few dollars more de Sergio Leone.


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