logo-article

La vicariance, le cerveau créateur de mondes

Alain Berthoz

Alain Berthoz, neurophysiologiste nous parle du concept de vicariance : ces chemins de traverse que prend notre cerveau devant un obstacle. Un processus qui expliquerait la créativité et l’ouverture aux autres.

Dans son ouvrage, il explore le fonctionnement, non seulement du cerveau mais aussi de tout système vivant. D’une façon générale, la vicariance c’est la substitution d’un fonctionnement par un autre, d’une fonction par une autre, de processus par un autre, de compétences par d’autres, d’une situation par une autre, d’un point de vue par un autre… Il y a donc dans la vicariance la notion d’adaptabilité aux situations. L’auteur décline la vicariance dans toutes ses formes : la vicariance fonctionnelle, la vicariance d’usage, la vicariance biogéographique, la vicariance écologique, la vicariance perceptive, motrice et sensorielle, la vicariance de l’identité, la vicariance sociale, etc. Dans des domaines aussi variés que la neurobiologie, la biologie, la linguistique, l’anthropologie, l’émotionnel, le relationnel, l’histoire, les mathématiques… et bien sûr la cognition.

Bernard Collot, militant, auteur, instituteur et adepte de la méthode Freinet, décrit les étapes de la vicariance selon Berthoz : “Il aborde les étapes de la vicariance, les conséquences de ce qu’il appelle l’enfermement mental : « Que se passe-t-il si l’on empêche l’enfant de se « décentrer », de manipuler des points de vue, d’admettre qu’il y a plusieurs façons d’agir pour un même but, plusieurs façons de voir le monde et d’apprécier autrui, ce que j’appelle la vicariance sociale ? » C’est « (…) les enfermer dans des schémas mentaux rigides qui engendrent l’intolérance, la haine, le fanatisme ou la dépendance cognitive », peut-être aussi l’incapacité cognitive.

Notre cerveau dispose de potentialités immenses, c’est-à-dire qu’il peut mettre en œuvre une infinité de processus. « Certains de ces processus seraient moins facilement évocables que d’autres, c’est-à-dire qu’ils existent potentiellement dans le cerveau et ses réseaux mais qu’il faut les déclencher ».”

Un document intéressant qui permet de mieux comprendre les schémas de fonctionnement de notre société et de remettre l’humain au centre de la scène avec sa capacité à innover et inventer de nouveaux chemins.

Pour vous faire une idée, vous pouvez parcourir des extraits sur google books.

Voir dans le catalogue de la BML

Partager

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *