En exobiologie, on apprécie le CHNOPS sans modération !

Publié le 08/11/2019 à 17:35 - Modifié le 12/11/2019 DptSciencesTechniques

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L’exobiologie est la science qui étudie les possibilités de l’existence de la Vie en dehors de la Terre. Comme le précise le site de la Société française d’exobiologie, « elle inclut l’étude des conditions et des processus qui ont permis l’émergence du vivant sur notre planète, et ont pu ou pourraient le permettre ailleurs, l’étude de l’évolution de la matière organique vers des structures complexes dans l’univers, et les recherches qui concernent la distribution de la vie sous toutes les formes qu’elle pourrait revêtir, et son évolution ».

Une des conditions premières à l’éclosion de la Vie, du moins telle que nous la concevons, est la présence d’éléments chimiques tels l’hydrogène (H), le carbone (C), l’oxygène (O) et l’azote (N). De là est né le premier acronyme très connu des exobiologistes : CHON.

Mais deux autres éléments sont aussi à prendre en compte : le phosphore (P) qui intervient dans la structure des acides nucléiques de la membrane des cellules, et le soufre (S) entrant dans la composition de nombreuses protéines. On obtient donc ce fameux CHNOPS que les exobiologistes recherchent avec avidité dans la signature laissée par les exoplanètes passant en ombre chinoise devant leurs soleils lointains.

Du coup, quand en juillet 2019, deux équipes scientifiques annoncent avoir détecté une signature de vapeur d’eau (donc oxygène et hydrogène) dans l’atmosphère de l’exoplanète K2-18b , certains organes de presse se sont enflammés… plus vite que l’hydrogène en annonçant que l’on y avait trouvé des signes de vie.

Tout doux ! On ne sait même pas encore si la belle se trouve dans la zone habitable de son système solaire, comme le rappelle l’article L’eau découverte dans la superterre K2-18b la rend-elle habitable ? publié par le blog Futura-sciences.

En attendant mieux, l’exploration continue, vers l’Infini et au-delà !