Arts vivants

Libérez les séquestrés ! ou Le bookcrossing de passage à la médiathèque de Vaise…

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - Modifié le 08/09/2016 par le fonctionnaire inconnu

Y’a des matins comme ça... Y vente, y neige, c’est la fête à l’ours blanc ! Vous avez bien mis vos gants de ski certes mais vous avez oublié votre passe-montagne. Vous arrivez au travail les jambes flagoleantes et les yeux rougis par le froid. Vous avez prévu d’écrire un Billet d’humeur sur le blog mais là, il faut se l’avouer, votre esprit est prisonnier d’une humeur plutôt maussade... Et puis et puis et puis...

R. Bleton
R. Bleton


Sabine débarque fort guillerette avec un livre dans les mains et une bonne petite histoire à me raconter. Oulala je sens déjà poindre le Billet de bonne humeur…

Et ça ne manque pas ! En effet, ce matin, alors qu’elle mettait un peu d’ordre dans les étagères de la médiathèque, ce n’est pas sur un cadavre qu’elle tombe, mais sur une bombe ! Un livre sans cote, sans couverture, sans tampon de bibliothèque ! Elle vient de trouver un livre NON identifié dans les rayons !! Une “bombe littéraire” en fait… comme il est précisé sur une petite étiquette collée artisanalement à l’intérieur du livre en question : “Roland G. B——, grande maître de la guilde des poseurs de bombes littéraires vient de déposer cet ouvrage à la médiathèque de Vaise le mercredi 16 décembre 2009. Libérons les livres et la littérature en déposant les mots dans les lieux publics. Quel sera le destin de cet exemplaire n° 390 ?”

Eh oui, la médiathèque de Vaise a été victime – pour notre plus grand plaisir – d’un acte de bookcrossing !

Le livre déposé dont il s’agit est Les séquestrés d’Altona, une pièce de Jean-Paul Sartre, dont je ne sais d’ailleurs si Roland a voulu se débarasser ou s’il a réellement souhaité partager un coup de coeur avec un autre lecteur. A priori pas une des plus grandes réussites de Jean-Paul Sartre, que l’on possède d’ailleurs en triple exemplaires mais qui ne se voit pour autant guère emprunté par les lecteurs.

Qu’importe, c’est un peu de fraîcheur et un peu de chaleur tout à la fois qui embellissent cette journée avec ce dépôt sauvage d’un livre dans nos rayonnages. Alors oui le vent de la liberté souffle sur les humeurs maussades de cette journée ! Alors oui je dis merci Sabine, merci Roland, merci JPS !

Et quant à toi cher lecteur qui aura pris – provisoirement – possession de cet exemplaire n° 390, n’omets pas de laisser ci-dessous la trace de sa destinée…

A suivre…

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