Théâtre

Grand prix de France de théâtre 2009

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - Modifié le 09/09/2016 par le fonctionnaire inconnu

Le théâtre est un peu à la littérature ce que la formule 1 est à l’automobile. C’est court, ça va vite, très vite même et à chaque page, on manque de terminer sa lecture dans le bac à graviers ! La vraie différence entre le théâtre et la formule 1, par contre, c’est que Michael Schumacher n’a jamais gagné 5 fois de suite le Grand prix de littérature dramatique sur sa Ferrari.

CC roel1943
CC roel1943

Pauvre de lui, il ne l’a d’ailleurs pas remporté une seule fois !! Ce qui n’est pas le cas de Christophe Pellet avec son texte
La Conférence (L’Arche Editeur), lauréat 2009 de ce prix, organisé par Aneth sous l’initiative du Ministère de la culture, et décerné pour la 5ème année par un jury composé uniquement d’auteurs de théâtre.

N’étant pas très inspiré par le résumé de la pièce pour me lancer dans sa lecture complète (un monologue contre le système théâtral français ? mouais bof…), je vous en remets donc au compte-rendu critique d’Héléna qui s’est apparemment délectée des bons mots de cet auteur…

“De retour en France après un long séjour à Berlin, Thomas Blanguernon, un conférencier accepte de donner une conférence dans un établissement culturel de l’État français. Terrible erreur, puisqu’il est aussitôt repris par une immense colère contre “cet État français, empoissé d’esprit français qui nous annihile, détruit toute élévation, prend aux pauvres pour donner aux riches, bâillonne les êtres sensés pour promouvoir les imbéciles”. Les entreprises culturelles françaises, “lieux de perdition pour l’esprit et la beauté” sont complices, l’air des théâtres est vicié. “La France s’enferme, elle bloque ses frontières aux autres, elle expulse, elle s’enferme avec son seul esprit français, on manque d’air, on étouffe”. Il se demande ce qu’il fait là, comment il a pu accepter de revenir dans un milieu qu’il critique amèrement et qui “l’enténèbre” : un esprit français et une société théâtral hiérarchisée, bureaucratisée et sclérosée.
Le personnage principal est un illuminé, un peu allumé, qui pète les plombs. Dans une langue éruptive, Christophe Pellet s’en prend au système culturel français. Ce monologue est un bel exercice de style. Ce texte est sans doute, un peu aussi, une forme d‘autoportrait ironique qui m’a beaucoup fait rire.”

Pour tout savoir sur Christophe Pellet

Pour tout savoir sur le Grand Prix de littérature dramatique

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