logo-article

Nous nous aimions

Kéthévane Davrichewy

Désamour familial

Kessané et Tina, et leur mère Daredjane, s’envolent chaque été vers la Géorgie. Leur père, Tamaz, est lui aussi géorgien, mais d’une diaspora plus ancienne, qui ne retourne pas au pays.

La scène d’ouverture à l’aéroport de Moscou, est très marquante. On comprend la douleur et les risques des voyages de ces exilées en Union soviétique. Mais la nécessité de retrouver la famille, chaque année, est plus forte.

Et puis doucement, inexorablement, les liens familiaux se rompent, se délitent, se tendent. Et les relations dans la cellule familiale sont compromises.

En un court roman, Kéthévane Davrichewy déroule une histoire familiale, une histoire de l’exil, une histoire de la Géorgie et des atrocités de la guerre d’Abkhazie des années 90. Et aussi l’histoire d’une enfance heureuse malgré la tension dramatique des événements.

Elle revoit la clarté surnaturelle de l’aube en Abkhazie. Elle sortait sur le balcon. Le bois craquait sous ses pieds comme un feu qui crépite. Le paysage à perte de vue est figé dans sa mémoire comme une peinture. En l’évoquant, elle peut presque sentir l’air et les parfums du Caucase. Le mal de l’Abkhazie la poursuivra, comme il poursuivra sa mère et sa sœur, et elles sont incapables de se consoler mutuellement. (p. 121)

Voir dans le catalogue de la BML

Partager

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *