
Le pacte des diables
Histoire de l’alliance entre Staline et Hitler (1939-1941)
Roger Moorhouse
lu, vu, entendu par ABC - le 25/08/2021
Un document consacré au pacte appelé officiellement de « non-agression » signé le 23 août 1939 entre les deux chefs d’Etat, le situant dans le contexte des préparatifs de guerre. Il concerne une grande partie de l’Europe orientale, c.a.d. la Finlande, la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie, la Pologne ainsi que la Roumanie (la Bessarabie). Le texte du pacte, rendu public, ainsi que les protocoles secrets figurent dans le livre. Ce sont ces derniers qui vont déterminer le cours des évènements : ils traitent d’une « réorganisation territoriale et politique » et de « la délimitation des zones d’influence de l’Allemagne et de l’URSS. »
Prévu pour durer 10 ans avec possibilité de reconduction pour 5 ans, il prit fin le 22 juin 1941, lorsque l’armée allemande attaqua l’URSS. Il fut néanmoins suivi de 4 autres accords et son importance stratégique est plus importante que l’alliance entre Hitler et Mussolini. Selon l’auteur, il mérite donc d’être réintégré dans la mémoire collective.
Le chercheur trace un très large tableau historique et politique des deux premières années de la Seconde Guerre mondiale. Il analyse en profondeur les facteurs qui ont précipité le conflit sur le versant oriental de l’Europe, de la Finlande à la Roumanie, ce qui a rendu possible la parade militaire de la victoire germano-soviétique du 22 septembre 1939 dans la ville de Brest-Litovsk, en Pologne occupée. Une étrange fraternité s’installait entre le spécialiste de la guerre des chars, Heinz Guderian – qui allait bientôt organiser l’attaque contre la France – et Siémion Krivoshéin, lui aussi premier commandant de tank soviétique en Espagne, chargé par la suite de préparer son unité à l’invasion de la Finlande en 1940.
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