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La fille qui a décoché la flèche

Envol

Anne Terral et Sande Thommen

La fille qui a décoché la flèche est sans traits, blanche et légère comme une feuille de papier. Elle a tiré la flèche, et ose se lancer à sa poursuite, cherche à savoir si le projectile a blessé le cœur de quelqu’un ou de quelque chose.

Attirée par la forêt, la fille franchit la barrière de la maison, la limite entre le connu et l’inconnu. Elle part à l’aventure et, même si une petite voix l’incite à faire demi-tour, elle poursuit, éprise de découvertes, de liberté, et désireuse de prouver son courage.

Ce petit voyage à travers la forêt, au contact des animaux et des arbres, va changer la fille qui a décoché la flèche. Le monde rassurant de la maison et le paysage inexploré, incertain, se complètent, la rendent joyeuse : les couleurs peuvent désormais harmoniser le corps de la fille qui a décoché la flèche.

Les illustrations liées à la forêt, grandes, colorées de verts et de jaunes chaleureux, parfois sombres quand le jour décline et que la vaillance de la fille vacille, habitent les doubles-pages pleinement. Elles prédominent sur les illustrations attachées au monde humain, envolant ainsi l’histoire vers une ode à l’intrépidité.

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