Glutton For Punishment

Heartworms

lu, vu, entendu par lola - le 18/04/2025

Joséphine Orme, sous le pseudonyme Heartworms, signe son premier album chez Speedy Wunderground. C’est dans la même atmosphère gothique que celle de son précédent EP qu’Heartworms apporte un renouveau au style dark wave.

Froide, mélancolique, voire presque glauque : c’est l’image que Joséphine Orme a voulu donner à sa musique. Elle donne le ton dès le choix de son nom d’artiste, Heartworms, littéralement “ver du cœur” : une maladie rare et mortelle touchant certains animaux. Une entrée en matière somme toute bien joyeuse.

L’esthétique de l’album passe également par ses clips, exécutés avec la même finesse que le reste du projet. Tous réalisés par Gilbert Trejo, ils restranscrivent parfaitement l’univers d’Heartworms : du noir et blanc accompagné d’une imagerie gothique, ainsi qu’une approche cinématographique plutôt bien maîtrisée.

Un bruitage de vent de 42 secondes, “I’m the beginning“, ouvre l’album. Un long silence laissant pour seule indication une ambiance sombre et déroutante.

La suite de l’album est bien plus vivante, même si le ton demeure macabre. Le son strident de la guitare électrique accompagné par la lourdeur de la basse dans “Jacked” nous plonge dans cette ambiance.

Si l’ensemble de l’album est assez électrique, Heartworms choisit de conclure avec “Glutton For Punishment” : une ballade à la guitare acoustique renforçant d’autant plus la profondeur des émotions qu’elle tente de transmettre au fil des morceaux.

C’est donc un premier album d’une justesse et d’une variété étonnantes, que ce soit au niveau de la musique, du visuel et de l’atmosphère qui s’en dégage.