Eternal Daughter
Joanna Hogg
lu, vu, entendu par Pam - le 22/07/2025
Se libérer de ses fantômes
Julie et sa mère Rosalind viennent passer quelques jours dans un hôtel de la campagne anglaise qui remplace leur ancien manoir. Cet hôtel que l’on découvre nimbé d’une brume constante, désert, aux lumières feutrées, est le lieu unique et étrange de cette histoire fabuleusement gothique.
Car dès le début, l’environnement sombre même le jour, les bruits inquiétants, la tristesse que dégage le duo nous plongent dans une appréhension immédiate. Mais là où l’horreur pourrait survenir, l’intime et la souffrance du deuil se révèlent avec pudeur.
Le voile fantastique se lève en toute fin pour nous faire découvrir une réalité d’acceptation difficile de résilience suite à la perte d’un être cher.
Pour les deux rôles principaux, la réalisatrice avait choisi Tilda Swinton, amie de longue date, pour la fille et, alors qu’elle s’apprêtait à se mettre en quête d’une actrice pour la mère, le choix de confier l’interprétation également à Tilda Swinton fut une évidence.
Et quelle bonne idée ! Tilda Swinton est impeccable dans ces deux partitions qu’elle investit avec sensibilité, précision et subtilité.
La sublime couleur verte prégnante et toute l’esthétique, qui renvoient à Shining de Stanley Kubrick et à Vertigo d’Alfred Hitchcok, forment un écrin splendide au bijou qu’est cette Fille Eternelle.
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