Build from here
Wolfgang Tillmans
lu, vu, entendu par pj - le 08/10/2025
Rien ne nous y préparait − Tout nous y préparait, l’exposition de Wolfgang Tillmans au Centre Pompidou vient de se terminer. L’occasion d’un retour sur l’album sorti en 2024.
La musique est présente, explicitement ou en filigrane, dans l’univers photographique que l’artiste déploie depuis maintenant plus de trente-cinq ans. On ne s’étonnera donc pas qu’il devienne à son tour musicien et même chanteur.
Ainsi, quelques maxis plus tard, Build from here est le second long format après un intriguant et déjà très réussi premier essai Moon in earthlight en 2022.
La singularité des chansons et de la musique produite ici doit être comprise comme le prolongement de la réflexion permanente à laquelle le photographe semble vouloir nous inviter et nous inciter.
Entre électro old school et new wave, on s’habitue vite au côté un peu bricolé de la musique techno pop de Wolfgang Tillmans ; puisque sa force est ailleurs. Sa simplicité révèle sa profondeur. Sa sincérité crée une réelle et chaleureuse familiarité.
Ce n’est pas par hasard qu’il a choisi de nommer son label Fragile, utilisé aussi comme alias. Tour à tour politique et poétique, lucide et naïf, joyeux et triste, catchy et expérimental, Wolfgang Tillmans est humain avant tout.
Célébrer ce qui peut l’être et refuser ce qui doit l’être, sans superficialité ni fausse gravité.
Voir dans le catalogue de la BML
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