Aldobrando
Gipi
lu, vu, entendu par FK - le 25/08/2020
"L’eau doit bien bouillir. Ne la regarde pas. L’eau qu’on regarde ne bout jamais."
Aldobrando a été confié à un vieil homme alors qu’il n’était qu’un enfant.
Son père partait pour un combat dont il ne reviendra pas.
Plus tard, à la fin de l’adolescence, Aldobrando, au caractère effacé, part chercher une herbe, unique, nommée « loup » pour guérir le vieil homme blessé par un chat.
Aldobrando part en quête mais cette dernière ne sera pas celle qu’il pense.
Très vite, il va être mis en prison et menacé de périr dans « la fosse » pour avoir soit disant blessé le fils du roi qui se trouve entre la vie et la mort.
Ce roi est le prototype même du ridicule, de l’injuste, de l’incapable, et du tyran.

Il veut même épouser sa fille adoptive devenue adulte …
Aldobrando partant de l’innocence prendra un chemin picaresque où ses valeurs feront de lui un homme honnête ou pas …

Cette bande dessinée médiévale est une belle réussite.
Le scénario de Gipi est bien mené, la princesse est belle, l’allié d’Aldobrando est un colosse hors norme – soumis à tuer dans la fosse – amoureux d’une belle esclave à libérer.
Tout est là, même la vision d’un autre jeune homme errant faisant référence à Don Quichotte …

Le récit est captivant mais pour une bande dessinée cela ne suffirait pas sans Luigi Critone, un dessinateur hors pair – ses cadrages, ses traits, sa profondeur – et sans les couleurs hypnotiques de Francesco Daniele et Claudia Palescandolo .

Poster un commentaire