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A peine j’ouvre les yeux (Bande originale du film)

Khyam Allami

A une époque où les talibans oppriment les femmes et interdisent toute musique non religieuse, le film de Leyla Bouzid trouve un écho particulier, puisqu'il met en scène une femme qui veut faire du rock.

Quoique le premier  film de la réalisatrice tunisienne date de 2015, la B.O. ne parait que maintenant. La musique en est signée par le musicien anglo-irakien Khyam Allami. L’action se situe à Tunis en 2010. Farah, le personnage féminin principal chante dans un groupe de rock engagé qui n’hésite pas à déplorer un pays exsangue et critiquer le pouvoir en place, perçu comme abusif (« les poubelles et leurs chats / les commissariats et leurs chiens »). A ses risques et périls puisque la réaction du pouvoir en question ne se fait pas attendre : le petit ami de Farah est arrêté et brutalisé par la police  ….

La bande-son alterne des prises studio et des instants live. Joujma est le nom du groupe fictif créé pour les besoins du film autour de la tonique chanteuse  Baya Medhaffar. La tonalité d’ensemble est rock mais métissée de musique arabe avec les instruments traditionnels, oud, darbouka, bendir. Métissées également les textes qui passent du français à l’arabe et rendent bien compte de ces influences plurielles qui façonnent le pays.

Les textes sont fortement ancrés dans la Tunisie d’aujourd’hui : la difficulté des jeunes à se satisfaire d’un pays aux perspectives rétrécies, l’ennui et la pesanteur, l’aspiration à un envol (chanson « l’hirondelle »), le refus de se soumettre, l’espoir.

Une B.O. nerveuse, pleine de punch pour les amateurs de musique arabe et de rock, pleine de messages aussi, bienvenus.

Touir ellil / oiseau de nuit :

 

‘Ala hallet ‘aini / à peine j’ouvre les yeux :

 

Bladi / mon pays :

 

Voir dans le catalogue de la BML

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