A redécouvrir

Garlic frog Diet “12 killer disco tunes” (1994)

- temps de lecture approximatif de 1 minutes 1 min - Modifié le 06/02/2024 par Alfons Col

Comment une bande de sales gosses lyonnais a pu rivaliser avec les meilleurs groupes américains de hardcore ?

Bon les Garlic Frog Diet ne sont pas nés de la dernière pluie : le bassiste Fabrice Della Malva a été subtilisé à l’Enfance Eternelle, le chanteur-guitariste, Thierry Holweck arraché au groupe montpelliérain les Plaies Mobiles et le batteur Hugo Maimone après moult expériences dans la scène rock lyonnaise quitte tout juste Parkinson Square, combo hardcore nationalement reconnu.

Après un premier essai Democrisis (1992) remarqué par la presse et soutenu par Fnac Music, le trio lyonnais enregistre ce deuxième album sous la houlette du label poitevin Weird records (Seven Hate). Fiers de leur reconnaissance par le milieu, ils peuvent se permettre de déconner et d’ajouter à leur musique carré et maitrisée, une bonne dose d’humour.

“12 killer disco tunes” désoriente d’entrée les fans de la première heure. D’abord le trio parodie la musique disco avec une photo qui singe les Bee Gees et une intro qui dézingue leur tube « More than a woman », mais l’album est tout autant varié qu’équilibré.

GFD maitrise tellement bien toutes les subtilités du post-hardcore qu’on peut les comparer sans problèmes avec leurs congénères américains mêlant technicité et efficacité.

S’ ils ne délaissent pas les hymnes punk-pop de leur premier album notamment sur le titre Winebag, la palette s’élargie franchement. Convict, éxécuté en 1 mn 50, est un skud qui pourrait figurer sur un skeud des Dead Kennedys. On croise aussi des titres metalcore (Kings of the disco pit) ou un coté rap à la Suicidal Tendencies (Ever) voire la noisy-pop (Koresh).

Winebag

 

Convict

 

Kings of the disco pit

 

Ever

 

 

Branleurs assumés, il n’en reste pas moins que les Garlic Frog Diet furent un des piliers du hardcore lyonnais avec Parkinson Square et Condense sans lesquels la scène HC lyonnaise n’aurait jamais eu une portée nationale.

Voir dans le catalogue.

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