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Mother

Cold Beat

Après trois albums post-punk et un exercice de style (un album de reprises d’Eurythmics) qui annoncait leur nouvel album, le groupe de San Francisco Cold Beat publie le très synthétique « Mother ».

Cold Beat s’est formé en 2013 autour de Hannah Lew (ex Grass Widow) et a sorti son premier album « Over me » l’année suivante sur son propre label, Crime on the Moon. “Over me” se distinguait par un post-punk qui reprenait les rythmes motorik de son précédent groupe Grass Widow et par des lignes de chant éthérées.

Tout en gardant ces caractéristiques, les deux albums suivants, “Into the air” (2015) et “Chaos by invitation” (2017), introduisaient des éléments synthétiques qui prennent aujourd’hui le pas sur “Mother”, leur premier album sorti sur DFA (Hot Chip, The Rapture, Factory Floor, Essaie Pas,…), le label piloté par James Murphy (LCD Soundsystem).

Écrit et composé pendant la grossesse de Hannah Lew, d’où son titre, les morceaux font la part belle aux synthés et aux boîtes à rythmes. Sur la première moitié de l’album, la guitare reste encore très présente et structure les titres tels que “Prism” ou se fond parfaitement dans des mélodies naïves et synthétiques aux paroles parfois sombres ou mélancoliques comme sur le tubesque “Pearls” . On replonge alors dans l’univers synth-pop 80s de Human League ou des débuts de Depeche Mode ou Eurythmics.

A partir de “Gloves”, l’horizon s’obscurcit, la boîte à rythmes est martiale, les compositions se faisant 100% synthétiques et dark wave, rapprochant Cold Beat de groupes des labels Dark Entries, Mannequin, Medical ou Dais… avant que la lumière entre à nouveau sur le conclusif “Flat earth”, parachevant la synthèse des deux faces (rock vs synthétique, mélancolique vs optimiste) de Cold Beat.


Un album de (re)naissance.

 

 

Voir dans le catalogue de la BML

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