Sécession

- Modifié le 16/05/2019 Boxer

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Prenez Shelby Foote. Grand romancier américain. Mais contrairement à Hemingway ou Faulkner, inconnu au bataillon. D’autant plus curieux pour un gars qui se veut par ailleurs un historien éclairé de la guerre de Sécession.

Les éditions Rivages ont eu la courtoisie éditoriale de publier récemment un de ses plus beaux romans qui n’avait jamais été traduit en français : le bien nommé Shiloh (1952).

Un roman court qui raconte en quelques deux cent pages la guerre civile qui ravagea Les Etats-Unis d’Amérique entre 1861 et 1865. La très bonne idée du roman, c’est que la narration s’appuie sur la voix de soldats des deux camps. Le texte est précis, la boue partout, le sens nulle part.

Bien qu’ici à l’abri des balles, nous restions couchés car nous les entendions claquer dans l’air au ras de l’arête, d’où nos hommes continuaient d’arriver. Ils bondissaient, prêts à courir encore un kilomètre, puis, nous voyant couchés là, ils s’arrêtaient, trébuchaient, glissaient.

J’en vis un arriver, il courait les jambes un peu écartées, et juste au moment où il franchissait l’arête, l’avant de son manteau sursauta là où les balles ressortaient. Il dévala la pente, déjà mort, comme un chevreuil touché en pleine course. Cet homme continua de courir sur presque cinquante mètres avant que ses jambes ne cessent leurs mouvements et qu’il ne s’étale sur le ventre. Je vis bien son visage pendant qu’il courait, et aucun doute : il était déjà mort à ce moment-là.

Toutes les guerres se ressemblent.

 

Si vous souhaitez aller plus loin, entre Mississipi et Alabama :

Un photographe : Mathew Brady

Un documentariste : Ken Burns

Un cinéaste : Robert Enrico

Et l’amour, bordel ? Des jours sans fin

 

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