Pêcher la truite ou lire un livre ?
Publié le 12/03/2019 à 17:33 - Modifié le 13/03/2019 FLO L
La nouvelle n’aura pas échappé aux amateurs : depuis le week-end dernier, la pêche à la truite est ouverte dans les rivières françaises. Mais la pêche c’est tout un art. Pêcher en eau douce c’est prendre son temps, c’est s’immerger dans un paysage, c’est opter pour une forme de retraite silencieuse. La tentation est grande de rapprocher la pêche et la lecture. Le pêcheur est-il lecteur au bord de la rivière ? Pas toujours ! Par contre il semble bien que certains écrivains aiment aller à la pêche qui devient alors une puissante source d’inspiration pour partir en littérature.
On songe tout de suite à un courant de la littérature américaine contemporaine qui fait la part belle à la pêche à la mouche pour mieux questionner la relation entre l’homme et la nature et trouver des réponses qui donnent du sens à la vie.
Le long silence : une vie à la pêche de Thomas McGuane
Avant la nuit des nouvelles de Pete Fromm
Le printemps d’un pêcheur de Roderick Haig-Brown
La France ne connaît pas cette tradition de « nature writing ». Les rivières sont moins grandes, la nature moins sauvage. La pêche est souvent cataloguée comme un loisir populaire du dimanche. Voici pourtant des écrivains-pêcheurs, et fiers de l’être :
La boîte à pêche de Maurice Genevoix
Les pieds dans l’eau de René Fallet
Et une fois n’est pas coutume terminons en citant un écrivain-pêcheur quasiment inconnu, agrégé de lettres tout de même : Jean-Marcel Dubos. Dans son livre Le bonheur de la pêche on trouve cette phrase admirable, merveilleuse de concision et de contenu métaphysique : « La pêche, c’est beaucoup plus que la pêche »
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