Liberté de la presse : encore un combat ?

- Lena Petit

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Journée mondiale de la liberté de la presse 2019

Le 3 mai prochain aura lieu la Journée Mondiale de la liberté de la presse. L’occasion de rappeler l’importance de la liberté de la presse, mais également de faire un point sur la situation au niveau mondial en mettant en avant les difficultés encore trop souvent rencontrées par les journalistes. Il s’agit là des objectifs principaux de cette journée, que l’on célèbre chaque année depuis sa proclamation par les Nations Unies en 1993. Un hommage est ainsi rendu aux journalistes ayant péri ou s’étant vus emprisonnés lors de l’année précédente du simple fait d’avoir exercé leur profession.

En effet, comme le rappelle le Classement mondial de la liberté de la presse 2019 établi par Reporters sans frontières, la liberté de la presse est encore loin d’être respectée partout dans le monde. Dans la majorité des 180 pays étudiés au cours de ce rapport, les journalistes risquent leur vie au quotidien. Dans certains cas, il s’agit d’un gouvernement qui n’applique pas les principes de la liberté de la presse et bafoue ainsi la liberté d’informer, fondamentale pour un fonctionnement démocratique. Dans d’autres, un groupe de population hostile à la presse et aux  journalistes en général est au cœur du problème. Dernier exemple en date : le 15 mars dernier, Sultan Mahmoud Khairkhwah, journaliste pour la chaîne de télévision afghane Zhman TV a été abattu par deux individus dans la ville de Khost en Afghanistan.

La situation n’est pas désespérée pour autant. Le classement de Reporters sans frontières met en lumière des améliorations dans certains pays. La Corée du Sud par exemple, qui a connu des difficultés en matière de liberté de la presse au cours de ces dernières années et où la situation s’est nettement améliorée depuis les élections présidentielles de 2017.
Enfin, le combat pour la liberté de la presse doit beaucoup aux plateformes en ligne telles que Forbidden stories, qui ont pour principe de permettre à des journalistes en danger dans leur pays de poster leur travail qui pourra être complété par la suite par d’autres journalistes. Ainsi, même si le journaliste n’est plus là, l’information perdurera.

Les 3 et 4 mai, la bibliothèque de Lyon Part-Dieu rendra son propre hommage aux journalistes tués ou emprisonnés en 2018, sous forme de portraits exposés au 2ème étage, à l’espace carré actu.

 

En savoir plus

Baromètre des violations de la liberté de la presse en 2019 établi par Reporters sans frontières

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