Les Nabis ont la cote

Publié le 22/04/2019 à 03:00 - Modifié le 18/04/2019 FC

Les Nabis et le décor

Plusieurs expositions concernant les Nabis ont lieu actuellement .

Tout d’abord : Les Nabis et le décor au Musée du Luxembourg, jusqu’au 30 juin : la production Nabis dans les domaines des grands décors et des arts appliqués : un art décoratif, un art total.

En 1890, le jeune Maurice Denis Déclare qu’un tableau « est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ». Avec Paul Sérusier, Paul Ranson, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard et d’autres,  ils élaborent une nouvelle esthétique qui affirme l’autonomie du tableau et le rôle sacré de la peinture. Ils se regroupent sous le nom des Nabis. Leur quête spirituelle les rapproche des Symbolistes. Ils prônent la simplification des formes et l’utilisation de la couleur pure. Ils revendiquent l’influence de Paul Gauguin et des maîtres de l’estampe japonaise. Ils réalisent de grands décors intérieurs : l’art doit être partout et investir le quotidien : il doit être « total ».

Autre exposition : Le “Talisman” de Sérusier, une prophétie de la couleur, à Orsay jusqu’au 2 juin.

« A travers une sélection d’environ quatre-vingts oeuvres de Paul Gauguin, Émile Bernard, Maurice Denis, Édouard Vuillard, Georges Lacombe, Ker-Xavier Roussel, Charles Filiger… réalisées entre les années 1880 et le début du XXe siècle, l’exposition montre le passage du postimpressionnisme à la modernité, dont le tableau de Sérusier, Le Talisman, est l’oeuvre manifeste, celui du Synthétisme mis au point à Pont-Aven autour de 1888. ” (Texte de présentation du catalogue par la Librairie Descours)

Enfin, la Tate, à Londres, présente, jusqu’au 6 mai, Pierre Bonnard, the color of memory, exposition rétrospective regroupant une centaine d’œuvre.   Nabis de la première heure, la lumière et la couleur furent au centre de ses préoccupations esthétiques.