Le masque c’est pas du cinéma !
Publié le 18/05/2020 à 15:21 - Pam
“De «Fantômas» aux «Yeux sans visage», d’«Elephant Man» à «Eyes Wide Shut», le masque prolifère en une multitude de films, de rôles et de métamorphoses, objet fétiche de séduction, de terreur ou de révolte. Eloge de la figure dissimulée à l’écran.”
L’article de Nathalie Dray pour le journal Libération du 15 mai accessible en ligne aux abonnés aborde la problématique du port du masque en ces temps sanitaires qui conduisent à se protéger et à protéger nos visages. Avec la dualité angoissante inhérente à cette protection : se cacher, couper toute expression qui est une composante primordiale dans la communication, dans le rapport à l’autre. Si cela n’est désormais plus du cinéma pour l’ensemble de la population, le masque fut depuis longtemps un accessoire, voire un personnage central de l’univers cinématographique.
“Le masque du comédien, persona en latin, c’est l’instrument des identités labiles et changeantes. Il est aussi ce qui fait écran, une page vierge, un mystère insondable, une surface réfléchissante, qui à l’intérieur du plan se fait métaphore du cinéma lui-même.”
Projection de fantasmes, désirs et terreurs, désinhibant, accessoire de séduction ou de terreur, transgressif ou défensif, seconde peau, libérateur, carcan, le masque au cinéma, mais aussi dans notre désormais quotidien, est une forme d’écran noir, de non-visage ouvert à tous nos transferts.
Alors, moteur ! Mask attacks !
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