Biennale d’art brut de Lausanne : Corps matriciels, tête éventail…l’envers des corps bruts
Publié le 10/01/2018 à 10:00 - Modifié le 11/01/2018 Dalli
Les corps “bruts” peuvent être aliénés, objets de blessures invisibles, fantasmés, instrumentalisés, érotisés,…ils sont ici tout puissants. Planche anatomique, sans genre, corps en majesté, dans le plus simple appareil, généreux ou spectral,… les mots, les dessins ne concèdent rien à la réalité de l’auteur d’art brut qui dit sa vérité, sans tempérance.
On oscille du registre le plus cru voire cruel à une forme de drôlerie, une irrévérence audacieuse. Toutes ces attentions portées au corps, le montrent central dans l’étrange rapport au monde que nourrit chaque auteur.
Après véhicules (2013) et Architectures (2015) le musée d’art brut de Lausanne consacre sa troisième biennale d’art brut au corps. Gustavo Giacosa metteur en scène, comédien, danseur, chorégraphe de l’exposition, les fera tanguer jusqu’au 29 avril 2018.
Zdenek Kosek « J’étais dans la galaxie et je commandais à l’univers, j’avais l’impression d’avoir la tête en bas et les jambes en l’air. D’être à l’envers. Je me sentais tourner comme un manège. Je volais comme les oiseaux. Je notais tout ce qui se passait en dessous de moi(…) Je me croyais immortel. Ma tête était comme un tourbillon, un éventail quand je faisais tous ces dessins.»
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