Alceste à l’Opéra de Lyon

- Modifié le 16/05/2017 Hélèna D.

Jusqu’au mercredi 17 mai, la tragédie lyrique Alceste, composée par Christoph Willibald Gluck, est mise en scène par Alex Ollé à l’Opéra de Lyon, dans sa version parisienne de 1766.

Inspirée de la tragédie éponyme d’Euripide, Alceste est l’histoire du roi Admète, qui est sur le point de mourir. Mais l’oracle d’Apollon annonce que le roi peut être sauvé si quelqu’un se propose pour mourir à sa place. Alceste, son épouse, consent à se sacrifier pour lui. Mais celui-ci ne peut se résoudre à vivre sans elle et descend aux enfers pour la récupérer.

Alceste tient une place à part dans l’histoire de l’opéra. La célèbre préface de Gluck et de son librettiste Calzabigi révolutionnent l’opéra en mettant la musique au service du drame. On note aussi la richesse des couleurs de l’orchestre et des chœurs.

Le personnage principal, cette reine héroïque, porte aussi l’image de la modernité. Alceste est noble, fière, obstinée, puissante, elle domine son époux. Elle incarne le courage et la grandeur d’âme. Contrairement à bien des héroïnes d’opéra qu’on assassine, qui se suicident, deviennent folles ou meurent, elle triomphe de ce terrible combat avec les forces infernales, elle a le dernier mot et tient tête au monde.

Au talentueux metteur en scène qu’est Alex Ollé, se joint le chef d’orchestre Stefano Montanari, un spécialiste du baroque et du classique. L’opéra est joué pour la première fois sur des instruments d’époque. Connu du public lyonnais pour ses interprétations fougueuses, Stefano Montanari dirige une distribution remarquable avec notamment Karine Deshayes et Julien Behr dans les rôles principaux. Karine Deshayes, tour à tour fragile et puissante, joue une Alceste poignante.

Mythe sur l’amour, la mort et le don de soi, Alceste est une réflexion sur la condition humaine.

Pour aller plus loin

 

Partager cet article

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *