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Visa pour les photojournalistes

- Gadji

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Le 16 juillet 2021, le photographe indien Danish Siddiqui est mortellement atteint lors d’un affrontement entre les forces de sécurité afghanes et les talibans. Comme lui, de nombreux photojournalistes ou journalistes sont tués dans l’exercice de leur métier, disparaissent, sont emprisonnés ou victimes de pressions (cf alertes de la plateforme pour renforcer la sécurité des journalistes du Conseil de l’Europe). Au-delà des frontières, les pressions s’exercent aussi sur les réseaux sociaux. Ainsi dernièrement, Kodak a retiré sur Instagram une série de photos du Français Patrick Wack après des pressions de la Chine pour un reportage montrant les conditions de vie des Ouïgours.  Toujours en 2021, au cœur même de nos démocraties, le droit d’informer des photojournalistes s’est vu écorné en France par la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 interdisant la diffusion d’images ou de vidéos des forces de l’ordre dans son article 52 qui doit faire l’objet d’une révision suite à une décision du Conseil Constitutionnel en date le 20 mai 2021 le déclarant contraire à la Constitution.

La récente enquête menée par la journaliste Béatrice de Mondenard explique et décrit précisément l’ensemble des difficultés rencontrées aujourd’hui par cette profession ô combien indispensable à la démocratie et les mutations nécessaires qu’elle doit envisager pour continuer à exister.

Or, la photo jour un rôle essentiel dans la fabrique de l’information. Elle a toujours rendu compte de l’Histoire, et c’est le feuilleton annuel de cette Histoire que raconte chaque année le festival de photojournalisme Visa pour l’image. Du 28 aout au 12 septembre, sa 33eme édition rendra hommage à ces acteurs essentiels de la démocratie qui ont choisi ce médium pour informer et pour témoigner, même des situations les plus violentes. Ce festival met aussi en lumière des populations, des sujets et des zones géographiques souvent laissées dans l’ombre, avec pour toile de fond la pandémie de Covid qui marque fortement cette édition.

Chaque reportage proposé par Visa apprend au spectateur une chose essentielle sur ce métier : appuyer sur le déclencheur ne suffit pas à rendre compte du monde tel qu’il est. Il faut aussi être capable de beaucoup d’humanité et d’humilité pour trouver sa juste place et raconter ainsi des évènements au plus près du réel en gardant un angle de vue personnel.

A podcaster :

Patrick Chauvel, raconteur de guerre. Dans A voix nue sur France culture, une passionnante série avec ce grand photoreporter de guerre qui se raconte et parle de son métier avec passion et humilité.

« Les photographes, plus que jamais, sont nos regards sur le monde » : entretien avec Dimitri Beck, directeur de la photographie de Polka.

 « C’est avec les mots qu’on comprend, c’est avec les photos qu’on se souvient… » : comment Susan Sontag voit-elle dans la photographie la transformation du monde ?, émission Avoir raison avec… de France Culture.

A feuilleter et à regarder :

Les catalogues du festival Visa pour l’image de Perpigan

40 ans de photojournalisme, génération agences : l’histoire du photojournalisme en 3 volumes

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