Le chiffre du mois

15 000

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - Modifié le 11/10/2019 par Michel W.

C'est le nombre de scientifiques qui se sont mobilisés pour tirer (à nouveau) la sonnette d'alarme sur l'état de la planète dans un récent article de recherche qui a reçu un écho international.

Earth
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Le Monde parle d’un « avertissement à l’humanité »; la traduction officielle se contente d’une simple “alerte”. Pourtant, c’est un véritable cri d’alarme sur l’urgence climatique et écologique que publient huit scientifiques dans la revue BioScience ce lundi 13 novembre, rapidement rejoints par plus de 15 000 pairs de 184 pays. L’ampleur de cette mobilisation a forcément interpelé.

Ce manifeste fait suite au premier avertissement (en anglais) qu’avait lancé le Union of Concerned Scientists en 1992 et se veut un état des lieux des progrès accomplis depuis. Le constat est malheureusement sans appel : hausse de CO2, déforestation, surpêche, extinction de masse, épuisement des ressources et explosion démographique. Les progrès réalisés par l’humanité sont largement insuffisants… pour l’instant. En effet, ces scientifiques refusent d’en rester là et émettent une série de préconisations tout en invitant les autres scientifiques du monde à renforcer leur plaidoyer en se joignant à leur manifeste via la plateforme de leur mouvement.

le syndrome de l'autrucheLa question reste donc posée : pourquoi ne faisons-nous rien, ou pas assez ? Si les raisons sont évidemment complexes, elles ont récemment été abordées sous un angle original par le philosophe et sociologue George Marshall dans un livre intitulé “Le syndrome de l’autruche : pourquoi notre cerveau veut ignorer le changement climatique” (Actes Sud). Dans cet ouvrage, il dresse un panorama de tous les mécanismes psychologiques qui freinent la prise de conscience et/ou l’action individuelle face à l’urgence climatique.

l'economie symbiotiqueQuant à ceux qui sont en quête d’inspiration ou qui voudraient nourrir leur réflexion avant d’agir, deux livres complémentaires viennent de paraître et constituent d’excellentes lectures sur le sujet. Le premier s’intitule “L’économie symbiotique : régénérer la planète, l’économie et la société : permaculture, interopérabilité, open source… une nouvelle façon de penser pour tout changer” (Actes Sud) de l’environnementaliste Isabelle Delannoy. Elle y propose une nouvelle approche du développement durable basée sur les nombreuses solutions alternatives qu’elle a soigneusement recensées et documentées. L’important travail de recherche et de pédagogie qu’elle y mène mérite d’être salué.

ecologie integraleEt pour une approche résolument théorique, mais non moins indispensable, vient de paraître “Écologie intégrale : pour une société permacirculaire” de l’économiste Christian Arnsperger et du philosophe Dominique Bourg. Ce livre – moins fourni en exemples mais au propos parfaitement complémentaire – pose un cadre théorique aux principes d’économie circulaire et de sobriété volontaire qui doivent selon les auteurs guider la transition écologique.

Enfin, pour une analyse détaillée des données avancées par le manifeste, écouter sur France culture les experts qui ont passé au crible les indicateurs de l’article.

 

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