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Croire aux fauves

Nastassja Martin

Une magistrale et percutante leçon de survie

L’ethnologue Nastassja Martin a été attaquée et mordue au visage par un ours en 2015, aux confins de la Sibérie, un bout du monde nommé Kamtchatka.

Survivante, elle est restée fascinée par cette étrange « rencontre-étreinte » et en a tiré un récit à d’une grande force littéraire à la fois sauvage et profond, un récit sur l’humain et la bête où les phrases suivent le flot des pensées, des réflexions intérieures, des analyses sur les médecins des hôpitaux russes et français qui la prennent en charge, « presque en otage ».

Le lecteur suit les remous de l’âme de Nastassja Martin, qui ne cesse de s’interroger sur la frontière qui sépare l’homme de l’animal. Ce drame rappelle nos liens et nos responsabilités envers le non humain.

Dans « Croire aux fauves », Nastassja Martin, en digne élève de Philippe Descola, ethnologue enseignant au Collège de France, explore les mondes de l’animisme et du chamanisme que la pensée rationnelle peine à cerner.

Finalement, de retour en Russie, Volodia regarde Nastassja noircir un carnet et lui dit : « Tu écris sur l’ours, sur toi ou sur nous ?» « Les trois mon capitaine.» Et Volodia de conclure : « Tu devrais l’appeler Guerre et Paix.»

Voir dans le catalogue de la BML

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