Théâtre

Voici venu le temps du désherbage !

- temps de lecture approximatif de 3 minutes 3 min - Modifié le 07/09/2016 par le fonctionnaire inconnu

Chaque année à la même saison en bibliothèque, c’est le temps du désherbage. Opération mal connue ou, pire, mal comprise, le désherbage est à la bibliothèque ce que la coupe de cheveux est au bibliothécaire : un mal nécessaire sous peine de ressembler à une bibliothèque des années 70, avec des étagères hirsutes et des rayonnages broussailleux !!!

Photo : Hortense Jones (licence Creative Commons)
Photo : Hortense Jones (licence Creative Commons)

Désherber, c’est donc rafraîchir les rayons, en retirant les bouquins les moins désirables. Ceux-ci seront conservés – mais plus directement accessibles au public – ou donnés, ou encore vendus…

Mais pour certains, le doute subsiste : faut-il réellement s’en débarrasser immédiatement ? Ou ne peut-on pas attendre encore quelques semaines en espérant qu’ils rencontrent leur lecteur ?

A défaut donc d’avoir sauvé quelqu’un d’un accident de wingsuit cet été, vous avez la possibilité de sauver un livre du désherbage cet automne !

Et notre désherbage ayant porté sur les pièces de théâtre, vous avez donc le choix, parmi ces livres en période probatoire, entre :

- Grabataire, une pièce du scénariste irlandais du film Hunger de Steve McQueen.

- Les temps difficiles, d’Edouard Bourdet. Une pièce sur les déboires amoureux et financiers d’une famille bourgeoise après la crise de 1929. Au répertoire de la Comédie-Française. Egalement disponible en DVD.

- Dans le vif de Marc Dugowson, qui avait reçu en 2005 le Grand Prix de Littérature Dramatique, plus importante distinction pour une oeuvre de ce genre en France.

- Dehors peste le chiffre noir et Accords perdus, deux représentants du nouveau théâtre allemand. Et en version bilingue.

- Fanions, deux postes postulent pour deux postes (on dirait un exercice de diction !) de maître-nageur à la plage des Bains d’Argent, mais au lieu de se dérouler en Irlande, c’est à Marseille que l’action se situe puisque c’est Serge Valletti qui a traduit cette pièce irlandaise !!…

- Bientôt viendra le temps, grand classique du théâtre danois récompensé de l’équivalent d’un Molière !

- Les palmes de M. Schutz, pièce ayant eu un grand succès en salle et adaptée au cinéma, décrivant avec humour la rencontre entre Pierre et Marie Curie au sein du laboratoire de Mr Schutz.

- Oreilles tombantes, groin presque cylindrique ! De quoi est-ce que ça peut parler, une pièce avec un titre pareil ? D’une femme seule terrorisée parce qu’on attaque et tue les cochons de sa porcherie ! Evidemment…

- Un père, il en faut bien un de Stefano Pirandello, fils du célèbre Luigi. Stefano dont la problématique majeure est la famille et son emprise sur la construction de l’être…

- Récompensée du prix Pullitzer, Mes leçons de conduite est une pièce sur le pouvoir : celui de contrôler sa vie comme l’on maîtrise son véhicule. A lire en français ou en anglais.

- La réserve, de Gintaras Grajauskas. Une comédie, avec deux indiennes et une “femme blanche”, qui interroge le clonage et la société de consommation. Tout cela écrit par un lituanien. Il y a de quoi attiser votre curiosité, non ?

- Hébron, de Tamir Greenberg, tragédie sanglante entre deux familles, celle du gouverneur israélien et celle du maire, arabe. Raconté sans parti pris mais en mêlant humour juif et poésie orientale.

- Un magicien de Zéno Bianu. Monologue intérieur “en hommage à la magie, à l’art de la dissimulation et du dévoilement, un éloge de la contradiction, du mystère et de la joie offerte par les illusionnistes”.

- Deux pauvres roumains parlant polonais, de Dorota Maslowska, auteure polonaise déjà connue pour de nombreux romans. “L’originalité d’un Gombrowicz et le sens d’observation d’un Gogol.”

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