Addio, Luca
Publié le 06/06/2023 à 00:05 - Modifié le 03/06/2023 Yôzô-san
Mercredi 31 mai, l’auteur italien Luca di Fulvio s’est éteint à l’âge de 66 ans, emporté par la maladie de Charcot contre laquelle il luttait.
D’abord homme de théâtre, il a collaboré en qualité de dramaturge et d’acteur avec de très grands noms parmi lesquels Julian Beck, Sergio Graziani ou même Andrzej Wajda.
En 1996 son premier roman, Zelter, paraît (roman non traduit en français), mais c’est avec son second livre, intitulé L’empailleur, qu’il est révélé au public italien. Deux mois après sa sortie, ce thriller, victime de son succès, doit déjà être réimprimé, et finira même par être adapté au cinéma en 2004.
C’est avec Le gang des rêves qu’il va conquérir la littérature mondiale. Avec ce roman qui dépeint le quotidien d’un groupe d’enfants luttant pour survivre dans un quartier populaire du New-York des années folles, il va subjuguer le public français qui va s’avérer particulièrement sensible à sa prose.
D’autres ouvrages toujours empreints de cette même humanité vont s’enchaîner : Les enfants de Venise, Mamma Roma, Le soleil des rebelles ou encore Les prisonniers de la liberté. Autant de romans qui ont su embarquer des millions de lecteurs à travers l’histoire, et en particulier l’histoire des émigrés italiens.
Par ses personnages idéalistes en lutte contre la violence sociale et la misère, à la recherche de leur propre identité, Luca di Fulvio sera comparé à Dumas et à Dickens et s’imposera rapidement comme une voix singulière au sein de la littérature contemporaine italienne.
Comme il l’expliquera en 2021, lorsqu’il recevra le prix Bancarella, c’est un auteur de romans d’aventure qu’il a toujours aspiré à être. Pourquoi ? Pour faire rêver, émouvoir et traverser les époques, comme il la lui-même fait étant petit en se plongeant dans la lecture. Un objectif qu’il a sans l’ombre d’un doute atteint quand on voit combien ses livres sont chers à ses lecteurs.
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