Lumière sur Gilles Grangier !
Publié le 19/10/2021 à 09:00 - Modifié le 14/02/2022 XX
Gilles Grangier (re)mis à l’honneur dans la programmation du Festival Lumière 2021 qui en proposait l’automne dernier une rétrospective complète (Lyon, 9-17 octobre 2021)
«Gilles Grangier – Du cinéma populaire »
Pour un Cinéma humaniste
Cinéaste mal-aimé et méconnu, Gilles Grangier incarnait dans les années 50 tout le mépris des bons penseurs de la Nouvelle Vague pour le cinéma « de qualité française« .
François Truffaut en tête, qui écrira de violentes charges dans les Cahiers du Cinéma, dont un long article d’une rare cruauté et resté célèbre pour marquer la naissance « formalisée » de la Nouvelle Vague (F. Truffaut : « Une certaine tendance du cinéma français », in Cahiers du Cinéma n°31, janv. 1954).
Observateur du quotidien, des mœurs de son temps, des petits métiers, des gens et de leurs vies, il est le peintre attentif d’un Paris populaire et gouailleur.
Son regard, tour à tour tendre, cynique ou amusé se joue des genres. Sa filmographie passe ainsi du polar à la comédie en passant par le drame.
La combinaison gagnante
Il a fait travailler les plus grands dont il a façonné le visage : Gabin, d’abord et surtout, mais aussi Lino Ventura, Bernard Blier, Fernandel, Bourvil, de Funès…
Du trio Grangier – Gabin – Audiard naitront certaines pépites noires de cinéma !
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Gas-Oil (1955), qui marque la rencontre entre Audiard et Gabin
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Le désordre et la nuit (1958), « perle du film noir » (Bertrand Tavernier)
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Le Cave se rebiffe (1961), culte et classique
https://youtu.be/MGQYp0e2Gdk
Resterons, éternels : Gabin pour la gueule, Audiard pour la gouaille, Grangier pour le grain
Pour voir et revoir – Films proposés à la BmL
Pour se documenter – Recueils d’entretiens et souvenirs
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