Le plastique, l’envers d’un produit miracle

- temps de lecture approximatif de 15 minutes 15 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

Invention révolutionnaire qui a permis de simplifier bon nombre de pratiques humaines, le plastique est aujourd'hui décrié et sa dangerosité, pour l'homme et la planète, largement avérée.

© Pixabay
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Difficile de se passer du plastique, tant il est devenu omniprésent dans notre vie quotidienne. Souple, léger, résistant, bon marché, il est utilisé sous de multiples formes : tuyaux, jouets, adhésifs, appareils électroménagers, cosmétiques… Mais l’envers de ce produit miracle commence à apparaître : son recyclage difficile en fait une menace pour l’environnement, tandis que certains de ses composés (bisphenol A, phtalates, etc.) sont devenus médiatiques pour leurs effets nocifs sur notre santé…

Sommaire

A/ La naissance du plastique, un composant miracle !

B/ Le plastique, c’est pas si chic…
– Une plaie pour l’environnement : Un taux de recyclage encore trop bas
– Un berceau pour les perturbateurs endocriniens : bisphenol A, phtalates…

C/ Supprimer ou innover ?
– Tous les plastiques sont-ils égaux ?
– La réduction des déchets à la source
– Les plastiques verts

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A/ La naissance du plastique, un composant miracle !

On parle du plastique mais il est multiple : PVC, plexi, polystyrène, polypro, polyester, téflon, nylon, bakélite, silicone…
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Pour Christian Marais, le XX et le XXIème siècle seront reconnus comme l’âge du plastique, L’Harmattan, 2005.
Dans son livre, il met en valeur l’histoire de la découverte de ces nouvelles matières polymères aux qualités incroyables : anti-adhérence, résistance aux chocs et légèreté…
Les premiers plastiques dérivaient de la transformation chimique de polymères naturels comme le caoutchouc, la cellulose, et la caséine. Ainsi à partir de caséine de lait et de formol, le chimiste Jean-Jacques Trillat obtient en 1889 une substance dure, brillante, la galalithe, qui fut utilisée comme substitut de l’ivoire pour les boules de billard puis les boutons, claviers de piano, etc…
En 1907, le chimiste américain Leo Baekeland découvre le premier plastique composé de polymères synthétiques : la bakélite, que l’on utilise alors pour ses propriétés isolantes et thermorésistantes dans des boîtiers de radios et de téléphones, de même que dans divers ustensiles de cuisine, des bijoux et des jouets.
Désormais la grande majorité des plastiques sont des polymères issus de produits dérivés du pétrole, du gaz naturel ou du charbon.
Ils apparaissent comme indissociables des prouesses technologiques modernes et, plus simplement, de notre quotidien. Il suffit pour cela d’en citer quelques uns, devenus célèbres par leur utilisation :
- Le nylon utilisé pour les parachutes en raison de sa grande légèreté puis pour les bas féminins. (1935).
- Les disques microsillon, plus connu sous le nom de vinyle puisque fabriqué polychlorure de vinyle. (1946)
- Le Tupperware : Une boîte hermétique en polyéthylène créée en 1946 par Earl Tupper afin de garantir une conservation facile et hygiénique des aliments.
- La poêle antiadhésive Tefal (contraction de Teflon et aluminium) créée en 1954
Le plastique est également indispensable à des secteurs technologiques clefs tels que l’électronique et l’informatique.
La production française de plastique (4%) se situe en quatrième position derrière les Etats-Unis qui produisent environ 30 % de la production mondiale, le Japon ( 16 %) et l’Allemagne (8 %). Environ 60 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année en Europe.

B/ Le plastique c’est pas si chic…

La remise en cause du plastique a commencé avec le problème des déchets…
Le plastique a en effet tous les avantages d’un contenant miracle : léger, résistant, adaptable à n’importe quelle forme… le problème apparaît quand on veut s’en débarrasser… Le plastique se révèle alors un déchet tenace, qui met plusieurs centaines d’années avant de se dégrader…
Pour Werner Boote, le monde s’est transformé en une Plastic Planet : peu importe l’origine sociale, le lieu de vie, le plastique est devenu un compagnon familier de l’ensemble des habitants de la terre. Son tour du monde l’a amené à mener l’enquête sur l’envers de l’industrie du plastique. Il a rencontré les grands industriels du secteur comme John Taylor, le président de Plastic Europe, ainsi que les experts scientifiques qui travaillent sur ses effets sur notre santé et notre environnement…

Une plaie pour l’environnement : Un taux de recyclage encore trop bas

Selon le WWF, chaque année, 5 millions de tonnes de déchets sont rejetées à la mer, dont 60 à 95% sont des déchets plastiques… (Chiffre de 2004).

S’il est erroné de parler d’île de plastiques qui flotterait à la surface de l’océan, leur pollution ne peut être niée. Plusieurs organisations se sont spécialisées dans la dénonciation et l’analyse des données telle que la fondation http:/www.algalita.org/index.php” class=’spip_out’>Algalita.
La Fondation Tara a conduit une expédition autour du monde pour évaluer cette pollution : des échantillons d’eau ont ainsi été collectés dans les océans du monde entier, afin d’analyser leur composition. Or même dans l’océan Antarctique des particules de plastiques ont été retrouvées…
Sur terre, la masse de déchets plastiques collectés (ordures ménagères, déchetterie + collective sélective) en 2007, s’est élevée à 3 040 kt, soit environ 48 kg/hab/an.
Si le taux de plastique dans les ordures ménagères reste minoritaire (11 %). Seulement 5 % des emballages plastiques étaient recyclés en 1994 ; en 2008, on en a recyclé 23 % (contre 56 % pour le papier-carton, 75 % pour le verre, 100% pour l’acier)… Mais pour le recyclage du plastique en général, le pourcentage tombe à 7 %…

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Matières plastiques et environnement, Claude Duval, Dunod, 2009 ; si cet ouvrage de synthèse, tente de mettre en valeur les avantages écologiques du plastique (sa légèreté permet d’économiser du carburant lors du transport de marchandise, sa malléabilité lui permet de remplacer des matières naturelles précieuses, etc…), il ne peut contester les difficultés rencontrées par les industriels pour son recyclage. Ces freins tiennent à la nature même du plastique :

- Les plastiques sont multiples, le processus de tri est donc plus complexe que pour l’acier ou le verre.
- Ils sont parfois incompatibles entre eux : (les mélanges donnent donc des matériaux peu performant.
- Le processus de recyclage : contraintes mécaniques, action de la chaleur peut endommager les chaînes des polymères et dénaturer les propriétés initiales du plastique.
- La difficulté de recyclage des déchets plastiques apparaît encore plus problématique quand on la compare avec la durée d’utilisation et la durée de vie de certains ustensiles plastiques tels que les sacs….

Un berceau pour les perturbateurs endocriniens

Le plastique, c’est fantastique… ce refrain vanté dans les pubs des années 60 apparaît aujourd’hui moins entrainant, depuis la découverte des effets de certains de ses composants…

la grande InvasionLe plastique semblait un matériau inerte. Mais outre le fait que la polymérisation peut avoir été incomplète, (des monomères restent donc dans le plastique), la « pureté » des plastiques est également relative. De multiples adjuvants sont intégrés afin de modifier les qualités des plastiques. Or ces monomères et adjuvants sont réactifs …

Stéphane Horel s’est intéressé dans La grande Invasion , Enquête sur les produits qui intoxiquent notre vie quotidienne aux multiples substances contenues dans des objets de la vie courante.
Son livre est devenu un film qui alterne séquences animées, vieilles publicité des années 60 et commentaires d’experts qui alertent sur les dernières recherches en cours.

La Grande Invasion – Bande-annonce from Association Science Télévision on Vimeo.

Si les dégâts sont présentés sous la forme de jolies souris affublées d’un nez rouge, symbole de leurs dérèglements hormonaux, le propos est percutant et met en accusation un certain nombre de substances tels que :

Le Bisphenol A
C’est l’une des substances chimiques les plus produites dans le monde. La majeure partie de sa production (66%) sert à fabriquer du plastique de type polycarbonate, et l’autre, des résines époxy (30%) (que l’on trouve dans les boites de conserve). Cette substance a des propriétés étonnantes : elle rend le polycarbonate transparent, lui procure résistance (aux chocs et à la chaleur) et légèreté. Elle est donc utilisée dans de très nombreuses substances des emballages alimentaires aux biberons, en passant par les CD.

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Malheureusement cette substance a tendance à migrer. On retrouve ainsi du bisphenol-A dans les aliments qui étaient emballés dans du plastique. La chercheuse américaine Anne Soto est une des premières à avoir présentie l’impact du bisphenol A. Intriguée que des cellules observées dans son laboratoire, réagissent comme au contact d’œstrogènes, alors qu’aucune substance n’avait été ajoutée… si ce n’est celle libérée par la coupelle d’analyse, faite de plastique.
Le bisphenol A s’est donc révélé être un perturbateur endocrinien : c’est-à-dire qu’il est capable de mimer en partie l’action des œstrogènes, les hormones sexuelles féminines.
D’où des effets dévastateurs qui commencent à être très bien analysés par les chercheurs : féminisation des poissons, baisse de la fertilité, fausse couche, etc…Les Mâles sont en péril comme le dénonce ce documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade.
Les effets nocifs du bisphenol A ont été sans cesse réévalués ces dernières années : Il augmenterait le stockage des graisses au niveau du foie, et favoriserait ainsi des maladies comme le diabète de type 2. Il aurait un effet sur l’oreille interne et serait également responsable d’une recrudescence du cancer du sein.
Tout ça pour des concentrations de l’ordre de quelques microgrammes par litres ou kg, alors même que le bisphenol A ne reste que quelques heures dans l’organisme avant d’être évacué, s’offusquent les industriels !

On a longtemps considéré que « la dose faisait le poison » : une substance dangereuse à des doses infinitésimales ne pouvait être nocive à la santé… Or le cas du distilbène a mis en lumière de façon criante ; les femmes qui ont pris cette substance dans les années 60 et 70 (afin d’éviter les fausses couches) ont contaminé leurs fœtus causant des malformations de leur appareil génital et une recrudescence de cancer, sans que les femmes qui en avaient pris ne développent de maladie.
Par ailleurs, notre exposition au bisphenol A est difficilement quantifiable puisque nous seulement nous sommes amené à le manger et le boire mais également parce qu’il pénètre l’organisme par simple contact cutané.
Ainsi le moment et la durée d’exposition semblent être des critères plus importants que la dose consommée. Le fœtus dans sa phase de développement semble être particulièrement sensible à ce composant. La hausse massive de cancer du sein, les chutes brutales de la fécondité s’expliquerait par une exposition pendant la grossesse.

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L’utilisation du bisphénol A est désormais interdite dans la fabrication des biberons. Dernièrement, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à interdire son utilisation dans les contenants alimentaires, avec prise d’effet au 1er janvier 2014.
Vous pouvez suivre l’évolution des recherches et de la législation sur cette question sur le Réseau Environnement Santé.

- Les phtalates
Utilisés couramment afin d’assouplir le PVC, on en consomme 900 000 t/ an en Europe occidentale
Les phtalates sont des anti-androgènes : ils bloquent la testostérone, l’hormone sexuelle masculine. Plus de 97 % des urines testées aux Etats-Unis en contiennent. Les bébés qui ont été exposés massivement à ces substances durant la grossesse montrent certaines anomalies comme la réduction de la distance entre leur anus et leurs parties génitales, ainsi qu’une prédisposition à des pénis plus petits.
Les phtalates se trouvent dans le plastique PVC, les rideaux de douche, revêtements plastifiés, tapis de sol, ballons, films alimentaires, fenêtres, adhésifs et colles, jouets, matériel hospitalier, ainsi que dans de nombreux soins cosmétiques ! Leur interdiction est également à l’étude.

- Les PBDE : Poly-Bromo-Diphényle-Ethers
Ils servent de retardateurs de flammes ; ils ont donc été intégrés aux plastiques : on en trouve dans les : lave-linge, cuisinière, frigo, micro-onde, tuyaux, chaise bureau, ordinateur, câble, équipements de voitures, sèche-cheveux, lecteur – DVD. Présents dans la poussière, ils sont considérés comme neurotoxiques et responsables de certains maladies.

C/ Supprimer le plastique ou Innover ?

Un monde sans plastique est-il envisageable ? Certaines personnes ont tenté d’éradiquer le plastique de leur mode de consommation, voir ainsi le blog My plasticfree life. Force est de constater que cela est plus complexe que de devenir végétarien ….
De nombreux sites pullulent proposant des alternatives au plastique : contenants en verre, inox, bois, etc. D’autres cherchent à mettre en place des plastiques verts

Tous les plastiques sont-ils égaux ?
Non certains semblent plus dangereux que d’autres … Les plastiques sont souvent siglés (de 1 à 7) en vue de leur recyclage, ce qui permet de mieux les repérer !


sigles

- 1/ PETE ou PET : polyéthylène téréphtalate : utilisé habituellement pour les bouteilles d’eau minérale, de sodas et de jus de fruits, les emballages, les blisters, les rembourrages.
- 2/ HDPE ou PEHD : polyéthylène haute densité : certaines bouteilles, flacons, et plus généralement emballages semi-rigides. Considéré comme sans danger pour l’usage alimentaire ;
- 3/ V ou PVC : polychlorure de vinyle : utilisé pour les canalisations, tubes, meubles de jardin, revêtements de sol, profilés pour fenêtre, volets, bouteilles de détergents, toiles cirées. Potentiellement dangereux pour l’usage alimentaire (peut contenir des dioxines, du bisphénol A, du mercure, du cadmium) ;
- 4/ LDPE ou PEBD : polyéthylène basse densité : bâches, sacs poubelles, sachets, films, récipients souples. Considéré comme sans danger pour l’usage alimentaire.
- 5/ PP : polypropylène : utilisé dans l’industrie automobile (équipements, pare-chocs, jouets, et dans l’industrie alimentaire (emballages). Considéré comme sans danger pour l’usage alimentaire ;
- 6/ PS : polystyrène : plaques d’isolation thermique pour le bâtiment, barquettes alimentaires (polystyrène expansé), couverts et gobelets jetables, boitiers de CD, emballages (mousses et films), jouets, ustensiles de cuisine, stylos, etc. Potentiellement dangereux, notamment en cas de combustion (contient du styrène) ;
- 7/ OTHER ou O : tout plastique autre que ceux nommés de 1 à 6. Inclut par exemple les plastiques à base de polycarbonate ; les polycarbonates de bisphénol A sont potentiellement toxiques.
Voir également cet article de DD Magazine, le développement durable en pratique, Les bouteilles plastiques sont-elles dangereuses ?

Des règles de prudence ont désormais été édictées par le Ministère de la Santé pour les femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi que les enfants en bas âge, puisque le fœtus et les enfants en bas âge sont les plus sensibles à ces substances.
Pour en savoir plus un article du site ecowizz : Les emballages alimentaires sont-ils dangereux pour la santé ?
Le fait de chauffer des contenants en plastique, de les laver avec des détergents agressifs ou d’y stocker des aliments gras, vont faciliter la libération du bisphénol A dans la nourriture… autant donc éviter de réchauffer des récipients en plastique au micro-onde ou de les passer au lave-vaisselle. Pensez également à jeter vos récipients plastiques usagés (les rayures et l’usure du plastique favorisant, elles aussi ces migrations).

La réduction des déchets à la source ! : l’exemple des sacs en plastique jetable
La solution peut-être de réduire les déchets à la source : D’autant plus que la raréfaction de la matière première, le pétrole, encourage ses efforts ! De nombreux industriels se sont ainsi lancé dans la diminution du poids de leur emballage plastique, un moyen de faire des économies … et d’obtenir une labellisation environnementale…

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Une des mesures emblématiques de cette réduction est également celle portant sur les sacs plastiques jetables : en 2005, l’assemblée nationale fixe au 1er janvier 2010, l’interdiction de l’utilisation de sacs plastiques non-biodégradables. La commission européenne juge cette loi contraire à des directives européennes sur les emballages et l’invalide. Le décret d’application n’est donc jamais paru…Une taxe prévue sur les sacs plastiques a également été abandonnée par les sénateurs…
Une évolution des mentalités et des pratiques est néanmoins à constater avec le développement des sacs réutilisables mis à la disposition des clients par les enseignes de la grande distribution.

Une idée cosmétique ?
Mais est-ce que cette mesure n’a pas simplement permis de se donner bonne conscience sans traiter le problème de fond… En France, ils représentaient 90 000 t/ an de plastique… une goute d’eau face à l’océan de matières plastiques consommées par an : 7 000 000 t !!!
Par ailleurs, les alternatives peuvent se révéler plus polluantes qu’il n’y paraît. Ainsi les sacs papier à base recyclé et les sacs en tissus ont un bilan plus défavorable que les sacs plastiques à usage unique sur l’ensemble de leur cycle de vie.
Le cabas réutilisable apparait comme l’alternative la plus écologique au sac plastique jetable… un problème néanmoins, son recyclage semble loin d’être garanti…

Les plastiques verts

flickr-house of bamboojpgEt les plastiques biodégradables ? Si on ne peut recycler le plastique autant favoriser les solutions qui permettent à celui-ci de disparaître tout seul !
Les bioplastiques posent encore un problème du surcoût vis-à-vis des plastiques classiques… mais ce n’est pas le seul…
Des pistes très variées ont été développées comme du plastique fait par des abeilles ; mais le bioplastique le plus connu est le PLA Polymère d’Acide Lactique) ; Sa fabrication repose sur la fermentation, la distillation et la polymérisation de la dextrose, un sucre élémentaire contenu dans les végétaux.
Le carbone est récupéré de ce sucre pour fabriquer de l’Acide Polylactique (PLA), polymère dont les caractéristiques sont similaires à celles des thermoplastiques classiques.
Les plantes ressources sont principalement celle riches en “sucre” comme le maïs, la betterave, le riz, le manioc…
Mais est-ce vraiment écologique ? Des cultures comme celles du maïs sont très gourmandes en eau ; par ailleurs, ces plastiques posent problème, lorsqu’ils finissent dans des décharges au lieu d’être compostés (occasionnant une libération importante de méthane) ; un compostage qui doit obéir à des règles strictes, pas toujours facile à appliquer.
Ils ne peuvent en effet être traités dans du compost à domicile mais uniquement dans des installations industrielles appropriées.
Le plastique est donc pour l’instant loin d’être vert …

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