La gestion des déchets radioactifs
Publié le 02/05/2006 à 23:00 - 6 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux
- déchets radioactifs
Rapport de l’Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs
Ce n’est que fin 2004, après plus de 50 années de programmes nucléaires, qu’un inventaire exhaustif des déchets radioactifs a été réalisé pour la première fois par les pouvoirs publics. Cet inventaire réalisé par l’Andra recense une centaine de type de déchets présentant des caractéristiques homogènes en laissant de côté les entreposages de matières dites « valorisables ».
Le projet de loi :
relatif à la gestion des matières et des déchets radioactifs. Pour 85 % du volume de ces déchets des solutions définitives existent déjà : ils sont stockés en surface sur des sites exploités par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) dans les départements de la Manche et de l’Aube. Les 15 % restant, qui concentrent 99,9 % de la radioactivité, sont entreposés de façon sûre dans des installations de surface à La Hague (Manche), Marcoule (Gard) et Cadarache (Bouches-du-Rhône), mais qui n’ont pas été conçues pour stocker définitivement ces déchets, dont la radioactivité peut durer plusieurs milliers voire des centaines de milliers d’années.
Les isotopes du plutonium et leurs descendants dans le nucléaire civil , Robert Dautray, Académie des Sciences
L’auteur se concentre ici sur le plutonium et ses descendants isotopiques. Il offre une synthèse des données scientifiques et techniques, expose les problèmes liés à l’énergie nucléaire (stockage des déchets…) et explore les choix qui s’offrent aux autorités politiques.
Le démantèlement des installations nucléaires et la gestion des déchets radioactifs , Cour des Comptes
La Cour des comptes a engagé auprès des différents intervenants de la filière nucléaire une série de contrôles portant sur les enjeux techniques, financiers et humains liés aux déchets radioactifs et au démantèlement des installations nucléaires en fin de vie ; ce rapport en effectue la synthèse.
- Ed. Actes-Sud
Atomic park, Jean-Philippe Desbordes, Actes Sud
L’auteur enquête ici sur les menaces sanitaires liées à chacune des activités nucléaires (médicale, militaire, civile), et dévoile quelques secrets bien gardés. Jean-Philippe Desbordes fait le décompte des victimes et pose la question de la responsabilité générale de cette industrie dans le développement de certaines maladies. Dans ce contexte, il revient sur les retombées de Tchernobyl en France.
Les silences de Tchernobyl : l’avenir contaminé, sous la direction de Guillaume Grandazzi et Frédérick Lemarchand, Autrement
Présente l’actualité sanitaire et écologique de la catastrophe provoquée par l’explosion en 1986 de la centrale nucléaire de Tchernobyl : témoignages et analyses de témoins directs, réflexions de politiques, de scientifiques, de philosophes et d’artistes. Ce que Tchernobyl a changé dans les représentations, sur l’information et le futur de la notion de catastrophe.
Tchernobyl, confessions d’un reporter, Igor Kostine, France-Inter, Les Arènes
Le 26 avril 1986, ce photographe survolait la centrale nucléaire quelques heures après l’explosion du réacteur numéro 4. Son épopée et ses photos paraissent dans un livre. De son séjour à Tchernobyl, Igor Kostine, 70 ans, a gardé des problèmes de santé, de fréquents accès de déprime et « un goût de plomb entre les dents » dont il ne parvient pas à se débarrasser. Premier photographe à se rendre sur les lieux de l’explosion, il a ensuite passé deux mois aux côtés des « liquidateurs », ces hommes envoyés de toute l’URSS pour nettoyer le périmètre irradié.
[*Parallèlement des recherches sont menées pour diminuer le volume et la nuisance des déchets par
Le Commissariat à l’énergie atomique*]
- usine de marcoule
Le retraitement a été initialement développé pour récupérer le plutonium qui présente un intérêt stratégique. Aujourd’hui ce plutonium, fissile à 70 % et incorporé dans le combustible de réacteurs civils, contribue à produire de l’énergie. Un second avantage est de réduire la nuisance et le volume des déchets radioactifs.
L’alternative de « retraiter » le combustible a été choisie par des pays comme la France, l’Angleterre ou le Japon. Le retraitement dans sa version industrielle actuelle consiste à séparer l’uranium, le plutonium de déchets constitués de produits de fissions et d’actinides.
La transmutation:Il s’agit de rendre inoffensif le noyau radioactif en le rendant stable. Pour cela, il faut s’attaquer au noyau de l’atome en provoquant des réactions nucléaires, des transformations beaucoup plus difficiles à réaliser à l’échelle industrielle que les transformations chimiques qui permettent de transformer la plupart des déchets usuels.. Ces techniques sont devenues une réalité industrielle dans le cas de la valorisation du plutonium grâce à sa combustion en réacteur avec le combustible MOX.
Les résultats des recherches sur la séparation des éléments intéressants à transmuter montrent que l’on pourrait effectuer ces séparations à la suite du procédé PUREX employé à La Hague et Sellafield.
Une élimination des noyaux radioactifs les plus nocifs réduirait la radiotoxicité des déchets à stocker d’un facteur de 10 à 100 selon le temps auquel on se place.
La « séparation poussée » se propose d’aller plus loin. Il s’agit d’extraire des déchets ultimes, aujourd’hui destinés à la vitrification, les éléments radioactifs les plus gênants en raison de leur radiotoxicité et de longue durée de vie. Les éléments à éliminer en priorité pour leur toxicité sont des noyaux plus lourds que l’uranium : l’américium, le curium et à un moindre degré le neptunium. L’étape suivante consistera à extraire des éléments plus légers, iode, technétium et césium, dont un isotope possède une vie longue et dont la mobilité potentielle dans l’environnement est élevée.
Traitement de la radioactivité voir
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