Le sport est-il vraiment bon pour la santé ?

- temps de lecture approximatif de 8 minutes 8 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

Les bienfaits du sport et de l'activité physique pour la santé ne sont plus à démontrer. Mais il convient néanmoins de bien choisir son activité selon ses propres aptitudes au risque de se faire plus de mal que de bien !

© Pixabay
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En cette période estivale de Jeux Olympiques, le sport est partout mis à l’honneur… Alors que le Programme National Nutrition santé nous exhorte à pratiquer une activité physique régulière d’au moins 30 minutes par jour, plusieurs études démontrent les bienfaits de cette pratique sur la santé. Paradoxalement, on recense chaque année en France 900 000 accidents liés à la pratique sportive, de la bénigne entorse à la mort subite cardiaque. Mise au point avant d’enfiler sa paire de baskets…

1- Quand sport rime avec santé

bouger

L’activité sportive permet de renforcer les os (lutte contre l’ostéoporose), de conserver une musculature adaptée (pour prévenir des blessures), d’améliorer la mobilité des articulations (retard d’apparition d’une éventuelle arthrose). Quelques abdominaux hebdomadaires sont même recommandés pour éviter les maux de dos.
En améliorant la circulation sanguine et en musclant le coeur, l’exercice physique prévient aussi les risques de maladies cardio-vasculaires, de diabète, d’obésité.
Par son rôle préventif, l’activité physique révèle son importance. Mais peut-on le faire à tout âge et comment doit-on la pratiquer pour qu’elle demeure bienfaitrice ?

- Sur le site Doctissimo, un dossier complet sur la pratique du sport intitulé Les bienfaits du sport fait le tour de la question et permet de bien choisir son activité quelles que soient vos capacités.

- L’article Le sport, un atout contre le cancer ? en ligne sur le site de l’Association pour la Recherche contre le Cancer répond aux questions les plus fréquentes sur ce sujet.

L’article Contre le cancer : faites du sport ! revient sur les études Eurocancer et Epic qui ont confirmé scientifiquement les liens entre activité physique et protection contre le cancer.

sport et santé vidal

Le guide sport et santé, Vidal, 2005
: Guides de médecine du sport qui détaille une centaine d’activités sportives avec leurs bénéfices, leurs contre-indications et la prévention des accidents possibles. Présente également de façon claire et pratique les informations de base que tout sportif soucieux de sa santé doit connaître, ainsi que des conseils sur la prévention des blessures et d’automédication adaptés.
Il rappelle toutefois l’importance de consulter un professionnel souvent oublié, le médecin du sport .

sport médicament bio

Le sport est un médicament bio ! : trouver le sport adapté à son état de santé, ed.Josette Lyon, 2008
: Le sport soulage, guérit parfois. Il fait partie intégrante d’une hygiène de vie accomplie et devient un médicament naturel utilisable par tous. Pour la première fois, un livre répertorie les sports à privilégier ou à éviter selon les pathologies, les sports à conseiller selon l’âge (de l’enfant à l’adulte), des exercices illustrés à pratiquer régulièrement pour s’entretenir (étirements, respiration, dos, seins, périnée, abdominaux, etc.), des conseils diététiques indissociables de l’activité physique, les nouveaux sports proposant des alternatives intéressantes, les façons de soigner les traumatismes dus au sport (crampes, courbature, etc. ), les abus et erreurs à éviter.

mieux vivre par le sport

Mieux vivre par le sport : le mal de dos, l’arthrose, le coeur, maigrir, bien vieillir…, ed .Sud Ouest, 2005 : L’auteur, spécialiste en médecine sportive, montre que le sport est bénéfique pour la santé à condition de bien respecter certaines règles.
Par une approche globale de la pratique d’une acticité physique sur le corps et la santé, cet ouvrage a pour démarche de compléter la méthode analytique classique (description par sport, pathologie, âge…) et d’en déterminer le résultat.

2- Petits et gros bobos du sport

blessure
Dans l’enquête sur les risques de la vie courante (E.P.A.C.), l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) fait un était des lieux des accidents de sport. On apprend que 19% des 5,5 millions de personnes victimes d’accidents de la vie courante sont admis pour des accidents de sport ou de loisirs, soit environ 910 000 personnes sont victimes d’accidents de sport.
L’enquête présente aussi une répartition des risques en fonction de l’exercice pratiqué : 43% des incidents surviennent lors de la pratique d’un sport collectif, en particulier le football chez les hommes (70%). Les activités les plus dangereuses sont les sports d’hiver et l’équitation : 29% des fractures surviennent dans chacun de ses sports, et les taux d’hospitalisation y sont importants.
L’Epac permet aussi d’identifier la cause des incidents : plus de la moitié se produit à l’occasion d’une chute.
Ces résultats restent toutefois partiels et ne donnent pas un panorama exact des accidents. Parmi les victimes d’accidents mineurs, certains font souvent appel à leur médecin ou pharmacien et échappent aux enregistrements.

- Le dossier Les petits et gros bobos du sportrevient sur les risques sportifs et les conditions nécessaires pour que cela reste un plaisir.

sport est il bon pour la santé

Le sport est-il bon pour la santé ? , O. Jacob, 2008

Cet ouvrage dévoile tous les méfaits de l’activité physique. Les descriptions et les recommandations reposent sur les informations scientifiques les plus récentes et permettent au lecteur de faire la part entre les dangers de l’exercice et ses bienfaits et ainsi d’accéder à une meilleure pratique sportive. Offrant de nombreux conseils pour choisir le sport qui convient et en connaître les risques, cet ouvrage s’adresse aux sportifs qui recherche le bien-être et non aux sportifs pratiquant la compétition.

On a bien l’âge de ses muscles ! est une conférence datant du 6 novembre 2007 proposé en ligne sur le site de la Bibliothèque municipale de Lyon. Le sport prend une place de plus en plus importante dans la vie de chacun. Le sport professionnel envahit souvent les médias et met au devant de la scène la performance, mais aussi les blessures. Pour tous, le sport se décline différemment, bien des questions pratiques se posent.

3- Et s’il suffisait de bouger un peu plus ?

promener son chien
Les études récentes font rarement la distinction entre les activités sportives proprement dites et l’activité physique en général. Sport, exercice physique, activité physique régulière sont autant de termes pour signifier une seule idée : il faut bouger. C’est ce que préconise l’INSERM (institut national de la santé et de la recherche médicale) dans son rapport de 2008 intitulé Activité physique, contextes et effets sur la santé en France.

L’expertise collective de l’Inserm présentée fait le point sur le concept d’activité physique, sa dimension sociale, son importance en termes de santé publique. Les déterminants environnementaux, sociaux et psychologiques de la pratique de l’activité physique et ses effets physiologiques et thérapeutiques ont également été explorés. Un groupe de 16 experts, réuni par l’Inserm, s’est attaché à analyser et synthétiser la littérature scientifique et médicale internationale sur ces différents aspects. Des recommandations internationales récentes définissent des niveaux d’activité physique bénéfiques pour la santé.
Quels sont les effets de l’activité physique sur le bien-être, la qualité de vie ? La pratique régulière de l’activité physique peut-elle diminuer la mortalité, limiter la prise de poids, prévenir les maladies cardiovasculaires, l’obésité, les cancers, et préserver la santé mentale ? Quels sont les types de pratiques, la fréquence et l’intensité nécessaires pour protéger contre ces maladies ou leurs facteurs de risque et pour contribuer au traitement ? Ce sont quelques-unes des questions auxquelles les experts ont tenté de répondre.

A quelques jours de l’ouverture des JO de Londres 2012, l’Inserm propose également un dossier Sport/Activité physique et santé, quelles nouvelles données ? qui fait le point sur les recherches menées dans le domaine du sport et de la santé.

La page dédiée à l’activité physique sur le site « Cancer environnement », rappelle qu'”un grand nombre d’études indique que les per sonnes physiquement actives ont un risque diminué d’incidence et de mortalité par cancer, quelle que soit sa localisation. L’exercice physique fait désormais partie des moyens bien décrits pour réduire la fatigue et améliorer la qualité de vie, quel que soit le cancer. Son efficacité est établie et sa pratique recommandée pendant et après le traitement. Tout comme l’alimentation, c’est un des seuls facteurs de risque modifiables intentionnellement”.

- L’activité physique regroupe à la fois l’exercice physique de la vie quotidienne, -à la maison, au travail, dans les transports-, l’activité physique de loisirs, et la pratique sportive. Selon l’OMS, le sport est par conséquent un “sous-ensemble de l’activité physique, spécialisé et organisé”.

- Chez l’enfant, les conclusions de conférences de consensus récentes s’accordent aujourd’hui pour dire qu`un minimum de 60 minutes par jour d’activités physiques d’intensité modérée à élevée est souhaitable chez les enfants, sous forme de sports, de jeux ou d’activités de la vie quotidienne.

- Chez l’adulte au-delà de 65 ans, les recommandations en termes de durée et fréquence apparaissent identiques à celles qui sont préconisées pour l’adulte jeune. Les recommandations mettent toutefois l’accent sur la diversification des activités : il faut ajouter des activités d’équilibre pour un maintien de la souplesse et la prévention des chutes.

- La pratique des activités sportives de loisirs varie en fonction de l’âge et du sexe, du niveau de diplôme, des revenus des personnes, due lieu de résidence et de l’accès à un environnement favorable (équipements, mais aussi parcs, voies cyclables). Une quatrième variable s’établit au croisement des catégories socioprofessionnelles et des cycles de la vie familiale qui définissent le temps disponible pour les loisirs.
santeBougeant

- Pour le grand public, le site du PNNS (Programme National Nutrition Santé) donne des conseils essentiels pour Bouger plus :
Pourquoi bouger plus livre toutes les bonnes raisons de faire de l’exercice et vous aide à trouver l’activité qui vous convient le mieux.

bouger ado
- Sur le même thème, la vidéo Bouger, c’est gagner explique que la pratique d’un exercice physique régulière ajoute des années à la vie, mais aussi de la vie aux années et précise qu’après 50 ans, il faut consulter son médecin traitant pour pratiquer un test de résistance à l’effort avant de se lancer dans une quelconque activité.

Ce qui importe, ce n’est pas la puissance de l’exploit sportif, c’est la régularité de l’exercice physique !

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