Le mot du mois
Phubbing
Publié le 02/05/2016 à 17:00 - 2 min - Modifié le 15/06/2016 par Sabine Bachut
En moyenne, on toucherait à notre smartphone près de 221 fois par jour. Depuis l'avènement du téléphone intelligent, consulter ses mails lorsque l'on est à table avec des amis ou même au lit avec son conjoint, est devenu un geste aussi banal qu'addictif. Pour le meilleur mais aussi pour le pire.
Nous sommes tous des phubbers, mais de quoi parle-t-on ? D’une impolitesse 2.0 croissante : le fait de regarder son téléphone quand quelqu’un vous parle de quelque chose :
1- Il/Elle sort son téléphone de sa poche durant un diner ;
2 – Il/Elle positionne son portable de manière à pouvoir le voir ;
3 – Il/Elle conserve son smartphone dans la main ;
4 – En pleine conversation, il/elle se détourne après une sonnerie ou un bip ;
5 – Il/Elle jette un regard à son téléphone tout en parlant ;
6 – Au premier temps mort dans une conversation, il/elle saisit son portable.
Quelque chose vous semble familier ? Vous êtes peut-être atteint de phubbing, ce terme est né d’une contraction de “phone” (“téléphone”) et “snubbing” (“snober”), qui pourrait se traduire par “télésnober”. Une addiction à son téléphone et surtout une cyberdépendance qui casse les relations “réelles” et gêne notre entourage.
Le phubbing serait-il le mal du siècle ? sur le NouvelObs
Alex Haigh, déjà créateur du terme phubbing, a même créé un site internet pour sensibiliser les internautes à ce problème sociétal. Stopphubbing.com a dressé un classement des villes où l’on compte le plus de phubbers dans le monde. Avec humour, il dévoile les dangers du phubbing à l’aide de graphiques et d’illustrations attractives. On y apprend entre autres que 87% des adolescents préfèrent une conversation virtuelle plutôt qu’un face-à-face, que chaque soir dans les restaurants on constate en moyenne 36 cas différents de phubbing ou encore que 97% des phubbers apprécient moins la nourriture qu’on leur sert au restaurant. Le site propose même d’envoyer un mail pré-écrit à un proche pour le blâmer pour son comportement.
Le phubbing : quand le smartphone devient un handicap sur Madame Figaro
Pour aller plus loin :
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