The Legendary Pink Dots "The Maria dimension" (1991)

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux



De la trentaine d’albums studio sortis par les Legendary Pink Dots de 81 à nos jours, “Maria Dimension” est sans l’ombre d’un doute le plus Floydien, planant et accessible. Imaginez que Syd Barrett soit resté dans Pink Floyd et ait constellé de son chant lunaire les dérives spatiales de “Saucerful of Secrets” ou de “Meddle“… Un Syd Barrett qui aurait décidé d’écrire de sublimes ballades sur la religion (Pennies for Heaven, Third Secret). C’est ce qu’évoque le chant d’Edward Ka-spel, qui n’a jamais été aussi majestueux, posé sur ces draperies de claviers psychédéliques. Dès la procession indianisante de Disturbance, on est happé par ce long voyage nébuleux, entre longs trips sous acide et folk songs d’une beauté surnaturelle et opiacée (Belladonna).

Bob Pistoor, guitariste virtuose, enlumine tout le disque de ses arpèges mélancoliques, tandis que les multiples instruments à vent de Niels Van Hoornblower viennent ponctuer l’album de leur présence incongrue. Ni batterie, ni basse, et une guitare aux interventions aussi rares que subtiles, c’est donc une formation atypique dans le monde du rock psychédélique. Mais les Pink Dots, groupe à part et « off the radar » depuis 30 ans, sont coutumiers du fait, tout comme des fins d’albums expérimentales et aventureuses, qui marchent sur les terres du krautrock ou de Can. Ils livrent ici l’un de leurs meilleurs opus, hanté par les sons aquatiques comme par les figures féminines, clair comme la nuit méditerranéenne, comme si le ciel était une chape de verre sous laquelle les sons se réverbèrent. Le dernier titre fait référence à “Crushed Velvet Apocalypse” (également dispo), leur album précédent, plus contrasté mais tout aussi indispensable.

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