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Rain on lens / Smog

- temps de lecture approximatif de 1 minutes 1 min - par L3scarbille

Slowcore, sadcore, rock alternatif, rock lo-fi, difficile de la classer : la musique sensible de Smog se décrit mieux en sensations qu'en subdivisions musicales. Voici l'album idéal pour rencontrer ce taiseux artiste qu’est Bill Callahan, l’homme à la profonde voix de baryton caché derrière ce pseudonyme météorologique.

Smog album Rain on lens
Smog album Rain on lens

Ce disque a l’avantage de vous présenter clairement la tension qui habite sa musique. Celle située au croisement du tourment et de l’apaisement, résumée au sein même de la progression de ses chansons et portée par des rythmiques répétitives et entêtantes.

 

Après une courte introduction (reprise également en outro et de manière presque similaire), Song débute cette épopée et commence par arpenter un paysage d’asphalte oppressant :

 

https://youtube.com/watch?v=w22VNqTIxg4

 

Le titre suivant prolonge cette expérience sonore pesante et d’autres cordes font leur apparition. Car même s’il est surtout question de guitare et de voix chez Smog, les apports ponctuels d’autres instruments y sont indéniables et nuancent les chansons.

Ici, c’est le violon : après avoir été l’élément entraînant, presque épique, de Keep some steady friends around, il porte avec opiniâtreté une ambiance nauséeuse pendant les 4’32 que durent Dirty pants :

 

https://www.youtube.com/watch?v=DHTz1oQ0Dc0

 

…puis avec une certaine ténacité et malgré quelques rechutes (Lazy Rain notamment), au fur et à mesure de cette avancée musicale, les mélodies de guitare et les paysages s’éclairent.

Short drive et son duo de guitares acoustique / électrique apporte une touche d’impétuosité et d’entrain, construisant un palier que franchiront Live as if someone is always watching you et les 2 derniers titres.

 

https://youtu.be/yN-kxsuGoNo

 

L’album se clôt sur une scène à l’ambiance country-saxophonée à l’opposé des premières ambiances évoquées au départ, vers plus de douceur et d’apaisement : ainsi se termine notre incursion dans la géographie intérieure de Bill Callahan.

 

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