A redécouvrir

A WHISPER IN THE NOISE : “To forget” (2012)

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - par L3scarbille

Du Minnesota, on connaissait Richard Dean Anderson, Bob Dylan et peut être qu’un jour aussi connaîtra-t-on West Thordson.

C’est l’homme qui est à l’origine de cette poétique expression, « A whisper in the noise » (AWITN), un musicien autodidacte qui vit dans un coin perdu au fin fond d’une petite ville de ce verdoyant état. Mais actuellement, West Thordson est un nom qui ne vous est probablement pas familier et qui ne doit pas l’être pour grand monde, si ce n’est pour de « petites gens » comme Steve Albini, qui charmé par le projet, a produit ses deux premiers albums, ou les Mogwai, Arab Strap et Shellac, groupes de qui A whisper a été la première partie à maintes reprises.

Trêve de références apéritives mais superflues : il faut l’écouter, tout simplement parce que ce troisième album est une belle réussite. Whest s’allie à une autre musicienne, Sonja Larson, une violoniste à la voix enchanteresse. A eux deux, ils nous proposent de magnifiques compositions, à la fois minimalistes, sobres et denses, alliant musiques électroniques, violon, piano, guitare, flirtant avec la musique folk, la bande originale de film et la musique classique. Mélodie mélancoliques et évocatrices, nappes sonores brumeuses et voix éthérées concourent à des titres à la fois apaisants et insaisissables, variés mais cohérents : 3 morceaux à l’écoute qui reflètent bien la variété et la richesse de leur univers.

Le premier titre est celui qui porte le nom de l’album et est aussi celui qui peut séduire immédiatement, ou pas. Instrumental, il installe un décor, un lieu, celui que l’album va ensuite étoffer et nous faire visiter avec des morceaux plutôt folk, post-rock ou plus classique, voire parfois les 3.

Black Shroud vous permettra de découvrir les chants des deux protagonistes, et enfin Your Hand, un titre qui illustre bien ce qu’a dit Steve Albini du projet musical qu’est AWITN en déclarant que cela évoque pour lui « une berceuse dont on ne se souviendrait qu’à moitié, et dont la partie mémorisée suggère une mélodie amie (bien qu’inconnue) indiciblement triste. »

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