À redécouvrir

“Putting The Morr Back In Morrissey” (2000)

- temps de lecture approximatif de 1 minutes 1 min - Modifié le 31/01/2024 par pj

Un an seulement après la création de son très beau label Morr en 1999, le berlinois Thomas Morr réunit sur un double album (morr 012) des musiciens déjà présents sur le label : Lali Puna, Bernard Fleischmann, Phonem - ou ailleurs The Notwist, Arovane... soit quelques-uns des projets les plus pertinents de la modernité pop à l'orée des années 2000.

 

 

Une ambiant-pop chère à Manual , Isan, B.Fleischmann, Lali Puna, Mùm, Styrofoam, Tied & Tickled Trio ou au duo Herrman & Kleine… La crème d’une avant-garde minimaliste et hyper discrète. Les expérimentations délicates et chaleureuses des artistes réunis ici, oscillent entre ambiant et pop électronique, entre glitch et krautrock. Les influences musicales sont à chercher chez Brian Eno, Autechre, Cocteau Twins, Broadcast, Boards Of Canada…

Soit une electronica aux résonances immédiatement identifiables – au point que le terme rare de plinker-pop (de plink, tintement) inventé par Thomas Morr lui-même, semble désigner uniquement le genre de musique cultivée sur son label. Des textures sonores ouvragées qui puisent leur richesse dans les équilibres entre harmonie et rythmique, voix et instruments, électronique et organique.

Constituée d’inédits (sur le second disque des titres du cd1 ou d’autres présents sur le catalogue Morr sont remixés) cette compilation donne plus qu’un échantillon d’artistes à entendre – elle synthétise parfaitement l’esprit de Morr Music, comme en témoigne l’homogénéité présente sur ces deux disques. A ce titre elle est donc aussi une assez parfaite illustration par l’exemple de ce que qui constitue esthétiquement l’identité d’un label et philosophiquement sa substance. Dans la même veine, une compilation de reprises du groupe Slowdive, sortira deux ans plus tard sous le titre Blue Skied An’ Clear.

Ajoutons à cela que le label possède aussi depuis le début une identité graphique forte, jolie palette où légèreté et minimalisme, là encore, contribue indéniablement à renforcer la cohérence, l’exigence et la réussite du projet de Thomas Morr et de l’ensemble des musicien(ne)s.

Au rythme tranquille d’une petite dizaine de sorties par an, auxquelles il convient d’ajouter les parutions des side-labels Sound Of A Handshake et A Number Of Small Things, avec un peu moins d’électronique (depuis le tournant des années 2010) pour un peu plus d’indie-pop, voire de folk, la belle aventure semble devoir se poursuivre, avec notamment les très belles sorties récentes de Fenster, Orcas, Soley ou Future 3.

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