À redécouvrir

LE MANS “Aquí vivía yo” (1998)

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

Le Mans, contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, ne vient pas du tout de la ville sarthoise célèbre pour ses rillettes ou sa course automobile (comme Saint Etienne ne vient pas de la capitale du Forez) mais de San Sebastián, au pays basque espagnol.

Actif de 1993 à 1998, “Aquí vivía yo” reste le disque testamentaire d’un groupe fidèle au label Elefant, refuge du gratin de l’indie pop d’Espagne (Spring, Nosoträsh…) et d’ailleurs (Camera Obscura, Trembling Blue Stars, Momus, BMX Bandits…). Mais “Aquí vivía yo” reste un ultime chapitre d’une fin programmée puisque la pochette du disque représente un grand N venant succéder aux pochettes des précédents ep sortis en 1997, “Mi novela autobiográfica” et “Yin yang ” barrées d’un F et d’un I… soit FIN.




Quatrième album du groupe, “Aquí vivía yo” constitue la synthèse d’une oeuvre commencée sous l’étiquette d’une indie pop légère et “joyeuse” sur les deux premiers albums (1993 et 1994) mais que l’album Saudade, sorti en 1995, viendra assombrir en proposant une musique exclusivement acoustique et mélancolique. Ce disque conclusif, écrit et composé par la bassiste Teresa Iturrioz et le guitariste Ibon Errazkin, propose donc un folk où la guitare acoustique (et parfois flamenco), élément central avec le chant mélancolique en espagnol, vient s’enrichir d’arrangements plus doux (piano, cuivres, électronique, melodica, mandoline, sifflements…) à l’image du titre introductif (“Canción de todo va mal“). Musique faite de peu de choses, l’émotion engendrée reste sans aucune mesure avec les moyens employés comme sur “Balalaïka” ou “La princesita“, Le Mans réussissant au moins à 2 reprises, juste en accélérant un peu le pouls, à commettre 2 hits (à leur mesure) pop (“Yin yang“, “My novela autobiográfica“). Une façon élégante et discrète de tirer sa révérence….

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