Collision dans l’espace-temps

Précurseurs et hors normes dans le rock et les musiques actuelles

- temps de lecture approximatif de 25 minutes 25 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

Il y a 40 ans, à l'été 1971, Jim Morrison, ancien chanteur des Doors venait de mourir, probablement victime d'une overdose, dans la baignoire de son appartement rue Beautreillis, à Paris. C'était dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971, deux ans exactement après que Brian Jones multi instrumentiste fondateur des Rolling Stones eut été retrouvé mort au fond de sa piscine. Entre ces deux dates, il y eut à l'automne 1970 un mois terrible marqué par les décès d'Alan Wilson, guitariste, harmoniciste et chanteur du groupe californien Canned Heat, le 3 septembre, de Jimi Hendrix, le 18, et de Janis Joplin, le 4 octobre. Ces décès marquent apparemment la fin d'une époque, celle des « sixties » : mods, hippies, psychédélisme, blues-rock, folk-rock cèdent la place aux « seventies » : glam, prog rock, fusion, hard rock... en attendant l'influence du reggae et l'arrivée du punk. On peut ainsi opposer les deux décennies à la hache... Mais la division traditionnelle de l'histoire des musiques populaires en décennies ne fait pas l'unanimité.

Silver Apples (photo Aitor Méndez 2007)
Silver Apples (photo Aitor Méndez 2007)

Une rupture tous les dix ans ?


Tombe de Jim Morrison - photo Olivier Bruchez

Gilles Rettel, ancien guitariste des groupes rennais Marquis de Sade et Marc Seberg, musicologue du rock et des « musiques actuelles » considère qu’il y a un renouvellement tous les 8 ans et une période 54-62 (en 1954, Rock around the clock de Bill Haley, première chanson rock classée n° 1 au Billboard Hot 100 – en 1962, premier album de Bob Dylan, premier album des Beach Boys , premier 45 tours des Beatles (Love me do) classé dans les charts britanniques) et une période 70-78 (en 78 Factory records est fondé à Manchester ; c’est le début de la new wave et de tous les mouvements post punk). Cette division coïncide avec la décennie tous les 40 ans… et c’est le cas en 1970.


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Son de cloche différent dans l’ouvrage Révolution musicale : les années 67, 68, 69 de Penny Lane à Altamont : pour Guillaume Ruffat et ses co-auteurs, la « révolution » se fait dans ces 3 dernières années 60, un point de vue acceptable défendu dans un livre en tout cas indispensable à qui s’intéresse à la période.

En tout cas, une petite dizaine d’années après que le rock’n’roll des années 50 eut laissé la place au rock, c’est un autre changement capital que s’est produit. Mais avant même que fût sonnée la fin des « sixties », des musiciens faisaient déjà une musique du futur, pas forcément meilleure que les chefs d’œuvres des Beatles, de Jimi Hendrix ou de Jefferson Airplane, mais nouvelle. On a souvent oublié que ces musiques devenues presque « classiques » avaient été en avance, voici un petit rappel qui néglige certes la naissance du reggae (il faudrait un article entier), mais qui comprend ceux qui, pas même précurseurs, étaient venus tout droit du futur…

Les Doors annoncent la fin

Seuls les plus jeunes des lecteurs ne penseront pas qu’on enfonce une porte ouverte en parlant des Doors et particulièrement de leur chanson The End, enregistrée à l’été 1966 et publiée dans le premier 33 tours homonyme du groupe, le 4 janvier 1967, 6 mois avant le « magic summer » qui marque l’apogée des « sixties ». Elle n’a donc pas été composée pour le film de Francis Ford Coppola Apocalypse now qui la rendit célèbre au delà des amateurs de rock en 1979…

The Doors eponyme

Au delà de son titre qui tranche dans la Californie des années 60, l’optimisme du peace and love – qu’il ne faut pas ridiculiser en oubliant qu’il s’inscrit dans les luttes pour les droits civiques et contre la guerre du Vietnam – The End se distingue par sa noirceur (aucune allégresse dans la liberté qui nous laisse seuls « in a desperate land » où l’on retrouve ses démons, une allusion constante au mythe d’Oedipe mais aussi à la tragédie), par sa polysémie, par sa musique hypnotique où la progression vers un déchainement frénétique est coupée de passages lents ; il se termine par l’un d’eux reprenant les mots du début, mais dits comme en glissant dans un gouffre : « this is the end ».
On comparera avec un chef d’œuvre de la même époque, mais typique des sixties, construit aussi sur une progression, White Rabbit de Jefferson Airplane…
The End n’est pas sorti en single, le grand succès de l’album repose sur le titre Light my fire et celui des Doors en général sur l’aura de Jim Morrison dont l’effet sur ses fans féminines était comparable à celui de Patrick Bruel, et sur ses performances scéniques dont on peut trouver trace dans les vidéos consacrées au groupe et dans le disque Absolutely live de nouveau disponible depuis peu. Le dernier grand disque des Doors, L.A. Woman est sorti en avril 71, alors que Morrison venait de partir pour Paris où il allait mourir 3 mois plus tard. Ce disque très marqué par l’influence du blues, très différent du « premier Doors », est lui aussi en dehors du mainstream de son époque.

 

Le Velvet Underground sème tous les futurs

The Velvet Underground & NicoSi un groupe mérite le terme si chéri des rock critiques de séminal, c’est bien le Velvet Underground. Son premier disque The Velvet Underground & Nico, connu sous le nom d’album à la banane, enregistré en 1966 sort en mars 1967 ; on attribue à Brian Eno la phrase : « Le premier album du Velvet Underground ne s’est vendu qu’à 1000 exemplaires, mais tous ceux qui l’ont acheté ont formé un groupe. » Selon d’autres sources, Brian Eno aurait parlé de 10 000 exemplaires, ce qui est plus proche de la réalité ; en tout cas, c’est dire l’importance a posteriori de ce disque trop différent de la musique des sixties pour avoir réellement du succès et qui, de plus, a dû être retiré de la vente de juin à novembre 67 pour des problèmes de droit à l’image… Les paroles de Lou Reed traitent notamment de drogue, prostitution, sadomasochisme, d’un monde de la nuit plutôt glauque ; la musique doit beaucoup à John Cale, altiste de formation classique qui profita du rock pour radicaliser ses expériences avec La Monte Young, Fluxus et toute l’avant-garde de la musique classique américaine ; on y trouve des dissonances, du bruit, des guitares désaccordées (ou accordées autrement), le tout formant un mélange qui annonce le glam rock, le punk, le rock industriel, voire tout le rock expérimental tendant parfois vers le jazz.

White Light-White Heat

Le deuxième album White Light/White Heat a été enregistré à la fin du « summer of love », en septembre 1967, en 2 jours, et publié le 30 janvier 1968. John Cale explique ainsi la différence entre les deux : « Le premier était encore de bon ton, il avait une certaine beauté ; le second était consciemment anti-beauté. » Son influence a sans doute été largement aussi importante que celle du premier, notamment sur le rock industriel et bruitiste, mais son succès encore moindre.
C’est pourtant ce disque que Vaclav Havel avait rapporté d’un séjour à New York et qui a influencé le rock tchécoslovaque des années 70, notamment le Plastic People of the Universe, formé dès 1968, dont la répression par le pouvoir néo-stalinien allait être à l’origine de la Charte 77 … (Voir l’interview de l’ancien président de la République tchèque dans Paroles de la nuit sauvage).
Si l’influence du Velvet Underground ne se limite donc pas à la musique, elle ne se limite pas non plus aux années 70. Pour ne citer que lui, un groupe comme Sonic Youth doit beaucoup à ces deux disques…

Le premier a été classé n° 1 dans une enquête sur « The 50 albums that changed music » faite en commun par les journaux anglais The Guardian et The Observer… n° 1 devant Sgt Pepper’s lonely hearts club band des Beatles, dont l’influence a été telle et tellement immédiate qu’ils ont fait leur époque et ne donnent pas l’impression d’avoir été en avance, nonobstant tout ce qu’ils ont inventé…

 

Avant même la fusion : naissance de ponts entre jazz et rock – et vice versa

Bitches BrewOn parle souvent de Bitches Brew de Miles Davis comme du premier disque de fusion, c’est-à-dire de jazz rock. A l’origine de ce disque, l’électrification du jazz de Miles depuis plusieurs années, la rencontre de musiciens comme John McLaughlin ou Joe Zawinul, la fascination pour un guitariste qui tenait plus du rock ou du rythm and blues que du jazz, Jimi Hendrix.
Mais la rencontre avait été faite quelques années plus tôt dans la Graham Bond Organisation qui réunissait autour de son leader le batteur Ginger Baker, le bassiste Jack Bruce et le saxophoniste Dick Heskstall-Smith (qui avait succédé au guitariste John McLaughlin, membre de GBO quelques semaines en 1963…).
The Graham Bond Organisation



Hot Rats

De l’autre côté de l’océan, Frank Zappa, après avoir fusionné le rock et toutes expériences musicales (notamment celles d’Edgard Varèse) avec les Mothers of Invention entre 65 et 68, fusionna rock et jazz dans son premier album solo, Hot Rats, publié en 1969. C’est dans ce mélange de rock et de jazz que Zappa a peut-être été le plus suivi, ses aventures musicales et son tempérament d’outsider (presque) aussi critique envers la contreculture des années 60 qu’envers la société américaine et son « establishment », ne contribuant guère à son influence et faisant de lui – comme d’ailleurs de son ami Don Van Vliet, alias Captain Beefheart – un musicien ailleurs plutôt qu’en avance.

 

Le rock progressif dans les années 60

In the Court of the Crimson KingGenre phare des années 70 le prog rock est assez naturellement né dans les années 60, issu notamment du rock psychédélique et proche du jazz rock. Selon Wikipedia, le premier disque de King Crimson, In the Court of the Crimson King est « la pièce fondatrice du rock progressif ». Il s’agit en fait déjà d’un aboutissement, un disque charnière entre les sixties et les seventies, marqué par l’esprit psychédélique (la pochette en est un bel exemple), mais qui en connait déjà les limites. Une musique d’un nouveau genre, mais accessible dès 1969… avec deux morceaux qui ont tout pour faire des tubes, sinon leur longueur, une caractéristique du prog rock.

WF 1963 Brian Hopper Richard Sinclair Robert Wyatt Hugh Hopper Kevin Ayers

The Wilde Flowers – Brian Hopper Richard Sinclair Robert Wyatt Hugh Hopper

Mais les racines du rock progressif sont bien antérieures, et toutes britanniques. L’article de wikipedia en anglais donne une liste édifiante de groupes avec leur date de formation.
Toute personne s’intéressant un peu au rock progressif et désireuse de briller en société doit connaître l’école de Cantorbéry (Canterbury Scene en anglais), entité quelque peu légendaire issue d’un groupe qui n’a jamais publié de disques (mais dont des enregistrements privés ont été publiés, ils sont disponibles et vous pouvez aussi les écouter…), The Wilde Flowers, actif entre 1964 et 1967.

Ceux qui en furent membres ont donné naissance à Soft Machine en 1966, à Caravan en 1968, à Gong formé en France en 1967 après que l’Australien Daevid Allen (qui avait été hébergé dans le gîte des parents de Robert Wyatt entre Cantorbéry et Douvres, d’où son appartenance à l’école de Cantorbéry), un des fondateurs de Soft Machine, se fut vu refuser un visa pour rentrer au Royaume-Uni après des vacances sur le continent… Parmi les nombreux rejetons indirects de l’école de Cantorbéry, qui sont eux bien des seventies, nous ne résisterons pas au plaisir de citer, pour le jeu de mots franco-anglais Matching Mole (on peut traduire par La Taupe qui convient mais pour mieux comprendre, traduisez Soft Machine en français !)

Le Krautrock des années 60

Autre genre emblématique des années 70 (ou sous-genre du précédent, selon certains), Le krautrock est lui aussi né dans les années 60. Toute son histoire est exposée dans Au delà du rock, une somme et un autre Point d’actu ! lui a été entièrement consacré.

Phallus Dei

Monster Movie

1968 peut être considérée comme l’année de naissance du genre : C’est l’année de fondation de Can, Floh de Cologne (encore un jeu de mots bilingue) existe depus 2 ans et enregistre Vietnam, son premier album, Tangerine Dream a 1 an, Amon Düül, collectif d’artistes sans musiciens fixes a déjà donné naissance à Amon Düül II, regroupant les musiciens les plus ambitieux artistiquement d’ Amon Düül ; le I et le II comme Floh de Cologne et Tangerine Dream seront aux Internationale Essener Songtage, festival séminal du rock en Allemagne organisé du 5 au 29 septembre avec aussi, entre autres les Fugs, LE groupe hippie new-yorkais et les Mothers of Invention… Dès 69 paraissent des disques exceptionnels : Phallus dei d’Amon Düül II et Monster Movie de Can.

 

Le hard rock des années 60

Ce n’est pas un scoop que le hard rock trouve son origine dans les années 60, et bien avant la fin, et que le blues rock lui a servi de terreau. De manière amusante, Wikipedia en français cite parmi les formes primitives de hard rock Helter Skelter et Revolution de l’album « Double blanc » des Beatles, tandis qu’en anglais, (I can get no) Satisfaction des Rolling Stones est mentionné. The Kinks éponyme
You really got me des Kinks (1964) fait l’unanimité : on le considère comme le précurseur, le chainon manquant… Viennent ensuite les Who avec l’album My Generation.


Vincebus Eruptum

Dans le domaine particulier du Heavy Metal, la reprise du titre d’Eddie Cochran Summertime blues par Blue Cheer sur l’album Vincebus eruptum est considérée comme le premier enregistrement du genre.
L’aventure des Yardbirds et de ses successeurs, notamment le Jeff Beck Group et Led Zeppelin (le I et le II sont sortis en 1969) mériterait un article pour elle seule.
Nous nous contenterons donc de rappeler le nom de 2 groupes emblématiques dont certains succès datent des années 60 : Deep Purple et Steppenwolf. Si le premier, fondé (ou plus exactement renommé) en 1968 reste un peu mou dans ses enregistrements des sixties, le second a sorti ses 2 plus grands succès qui sont repris dans le film Easy Rider, The Pusher et surtout Born to be Wild, un programme pour le Hard Rock qui allait se développer dans les décennies suivantes !

 

Punk was born in Detroit (USA) in the sixties !

Longtemps, j’ai cru que le punk était né en 1976 en Angleterre. La lecture du livre de Stephen Colegrave et Chris Sullivan Punk m’a appris qu’il venait de Gustave Courbet… Plus sérieusement et plus musicalement, les britanniques auteurs de ce beau livre soutiennent que l’origine du punk est américaine : le Velvet Underground est le premier cité, puis ces artistes que mentionne le premier bassiste des Sex Pistols, Glen Matlock : « Quand on a monté les Pistols, à part des trucs anglais comme les Faces, tout ce qu’on écoutait, c’était le MC5, Jonathan Richman, les New York Dolls et les Stooges. ». Si Jonathan Richman a passé les années 60 comme fan absolu du Velvet Underground et si les New York Dolls ont été formés en 71, les deux groupes de Detroit et de sa banlieue viennent bien des sixties.

Kick out the Jams

Le MC5 fondé en 1964 par l’agrégation successive de lycéens, Fred « Sonic » Smith et Wayne Kramer, guitaristes, Rob Tyner qui, incapable d’apprendre la basse deviendra chanteur, Dennis « machine gun » Thompson à la batterie, enfin après divers essais, Michael Davis à la basse. Groupe de scène, il a beaucoup tourné à Detroit et aux alentours avant de prendre une nouvelle dimension en rencontrant John Sinclair et le White Panther Party, formation antiraciste d’extrême gauche se voulant le pendant des Black Panthers. Du punk, MC5 se distingue par une musique influencée par le free jazz, il s’en rapproche par l’énergie dégagée sur scène, qu’on retrouve dans son premier disque, un live enregistré les 30 et 31 octobre 1968 Kick out the jams… qu’on peut traduire par « foutez les barrières en l’air » (« balancez la purée » qu’on peut trouver sur internet relève du contre-sens). Paru en 1969, l’album est devenu mythique.


The Stooges éponyme Les Stooges se sont formés dans le sillage du MC5 en 1967, avec Iggy Pop, les frères Asheton, Ron à la guitare, Scott à la batterie et Dave Alexander à la basse (qui allait lui aussi mourir à l’âge de 27 ans, en 1975). Elektra venu superviser le MC5 lors d’un concert où ils jouent également les signa en même temps qu’eux. Leur premier album éponyme est paru lui aussi en 1969, produit par John Cale, mais, considéré comme moins « saignant » que Kick out the jams, il n’a pas la même renommée bien que les Stooges soient devenus plus célèbres que MC5.

Incroyable saut dans le temps : le post-punk des sixties

Jusqu’à présent, les musiques dont nous avons parlé relevaient d’un phénomène d’avant-garde, de précurseurs, voire d’une sorte d’effet Doppler qui déplace les mouvements musicaux au fur et à mesure qu’ils s’éloignent dans le temps. Mais nous voici pour terminer face à une énigme que la zététique elle-même aura du mal à résoudre sans admettre qu’il y a eu voyage dans le temps de deux individus. L’un de ces voyageurs temporels s’appelle Simeon Coxe III, connu sous le nom de Simeon. Son instrument de musique s’appelait le Simeon et comportait, au moment de l’enregistrement de l’album Silver Apples en 1968 « neuf oscillateurs audio et quatre-vingt six contrôles manuels pour permettre à Simeon d’exprimer ses idées musicales. » L’autre voyageur temporel, Dan Taylor, avait pour instrument « la batterie Taylor composée de treize tambours, cinq cymbales et d’autres instruments à percussion que Danny utilisait pour développer ses propres systèmes de pulsations mathématiques afin de créer à la fois du rythme et de la mélodie ».

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Silver Apples – Advertisement – 1969

Quant à la musique que les deux compères font, elle semble venir des années 80 ou 90 mais elle a une fraicheur qui rappelle les sixties et le rock psyché. On se doute d’après la description de leurs instruments (qui ont évolué dans le temps) que la batterie joue un rôle essentiel et que le Simeon rappelle un synthétiseur avec une grande variété de sons et peu de moyens pour donner une ligne mélodique. C’est donc très souvent le chant qui donne cette ligne, il est clair et mixé plus en avant que ce qui allait se faire dans les années 80. Le duo évolue toujours dans un certain minimalisme, mais il produit une musique extrêmement variée d’une chanson à l’autre, on a pu dire qu’il anticipait non seulement le krautrock et les avant-gardes électroniques des années 70, mais aussi des formes de dance music et d’indie rock des années 90, en passant par la cold wave et l’electro-pop, avec une inventivité constante.

Silver Apples + Contact

Contact -Silver Apples

The Garden - Silver Apples

Le groupe a enregistré 3 disques entre 1968 et 1970 pour le label Kapp records. Les deux premiers Silver Apples (1968) et Contact (1969) ont été publiés l’année de leur enregistrement et sont réunis dans un CD, le troisième n’a jamais été publié par MCA qui avait racheté le label Kapp ; il n’a resurgi que dans les années 90, après reformation du groupe qui a retravaillé les bandes pour les publier sous le titre The Garden, une musique qui s’est ainsi retrouvée toujours décalée mais dans l’époque qui lui correspond.

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