France – Chine : cinquante ans de passions

- temps de lecture approximatif de 21 minutes 21 min - Modifié le 10/06/2016 par Michel W.

Le 27 janvier 1964, le Général de Gaulle reconnaissait officiellement la République populaire de Chine. Cet acte symbolique fort, dans un contexte de guerre froide où seuls quelques pays avaient osé reconnaître la Chine de Mao, allait rapidement constituer le mythe fondateur des relations franco-chinoises pour les années à venir et servir de base à une « amitié privilégiée » entre les deux pays.

A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la République populaire de Chine, la Bibliothèque municipale de Lyon vous propose un tour d’horizon des publications récentes qui décortiquent les relations franco-chinoises et qui tentent de mieux nous faire connaître ce pays qui n’en finit pas de susciter la crainte et l’admiration.
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Sommaire

- L’amitié privilégiée entre la France et la Chine

- Une Chine crainte et admirée

- La stratégie internationale de la Chine

- Pour aller plus loin

- Sujets brûlants

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L’amitié privilégiée entre la France et la Chine

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Les relations franco-chinoises ne sont bien sûr pas nées le 27 janvier 1964 et les deux pays entretiennent des liens de longue date. Bernard Brizay, dans La France en Chine : du XVIIème siècle à nos jours, nous le rappelle avec, par exemple, l’envoi de missionnaires jésuites par Louis XIV à la cour de l’empereur Kangxi. Au XIXème siècle, la présence de la France en Chine connaîtra une période plus agressive avec des guerres, dont le tristement célèbre Sac du Palais d’Eté. Et si les Français ont réalisé en Chine le train du Yunnan ou les canonnières du Yang-Tsé, c’est la reconnaissance par la France en 1964, audacieuse et provoquant le mécontentement de Washington, qui inaugurait une nouvelle ère dans des relations qualifiées de « passionnelles » entre pays « faits pour s’entendre ».

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Emmanuel Lincot, spécialiste de l’histoire culturelle contemporaine de la Chine, aborde dans Esquisse de Chine les relations franco-chinoises sous l’angle de la culture. L’auteur y explore, à travers ses propres expériences, les représentations croisées entre les deux pays, et rend compte de leur complexité. Si la Chine fascine autant qu’elle révulse les français, il constate les nombreux points communs entre les deux pays et appelle à s’appuyer sur la diaspora chinoise pour développer les liens avec la Chine. Car on oublie souvent la présence centenaire de cette diaspora en France et le rôle qu’elle peut jouer. La Chine à Paris : enquête au cœur d’un monde méconnu

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propose une plongée dans cette communauté méconnue aux multiples facettes. La population chinoise de France a explosé ces trente dernières années. Cet essor est si spectaculaire qu’il a fini par rendre visible une présence jusque-là discrète, en Seine-Saint-Denis (Aubervilliers), à Paris (3e, 11e, 13e et 19e arrondissements) comme dans nombre de villes françaises. Souvent perçue comme une fourmilière souterraine et industrieuse, cet univers est marqué par le silence et l’opacité, au point de susciter l’indifférence, voire la suspicion. Du primo arrivant clandestin en situation de détresse aux familles qui exhibent les symboles de réussite, c’est une belle enquête qui permet entre autres de s’interroger sur le modèle d’intégration français.

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S’il est impératif de prendre en compte la diaspora chinoise en France, c’est parce que dans le monde chinois, la diaspora joue un rôle essentiel. Pour bien le comprendre, nous vous proposons la lecture de La Chine et sa nouvelle diaspora de Carine Guerassimoff-Pina. Les « chinois d’outre-mer » sont entre 44 et 50 millions installés en Amérique du Nord, en Asie, en Europe, en Afrique et en Amérique latine. En 2009, leurs envois de fonds au pays ont atteint 34 milliards de dollars et ils ont participé à hauteur de 60 % des IDE entre 1991 et 2003. Commerçant, ouvrier, professeur de physique nucléaire, étudiant ou dirigeant d’entreprise multinationale, hommes et aujourd’hui femmes de tous âges : les migrants chinois ont diversifié leurs provenances en Chine, leurs profils socioprofessionnels et leurs desseins migratoires. Ils sont le produit et les acteurs de l’ascension économique et politique de la Chine sur la scène internationale. Cet ouvrage décrypte les relations entre ces Chinois expatriés et leur pays d’origine, ainsi que la mise en place, l’organisation et l’évolution de cette nouvelle diaspora chinoise dans le monde.

Si Paris concentre la diaspora chinoise en France, son alter ego est sans conteste Shanghai qui demeure la destination favorite des français en Chine. Issue d’une implantation occidentale sur les marches de l’empire chinois, elle est aujourd’hui une ville cosmopolite et un aimant irrésistible dans le monde des affaires. Dans Shanghai, capitale du XXème siècle ?, Le Dessous des Cartes propose un carnet de voyage autour de cette mégalopole dont l’exposition universelle fut une vitrine idéale pour la puissance économique chinoise.

Une Chine crainte et admirée

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Avec sa nouvelle puissance économique, la Chine, qui a toujours fasciné, inspire également la méfiance. Cette crainte, on la retrouve dans les médias et de nombreux ouvrages au ton alarmiste : Le vampire du Milieu : comment la Chine nous dicte sa loi, La menace chinoise, une invention du pentagone ?, La Chine dans vingt ans et le reste du monde : demain, tous Chinois ?, et L’arrogance chinoise. Pour autant, sans cacher leur fascination, de nombreux auteurs essaient de combattre ces peurs et de proposer une vision plus nuancée de la Chine.

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Dans Doit-on avoir peur de la Chine ? le communisme chinois et l’occident, Thi Minh-Hoang Ngo, historienne spécialiste du communisme chinois, analyse la Chine contemporaine pour mettre en avant ses points communs avec l’Occident. Dès lors, la Chine et l’Occident ne sont pas si dissemblables qu’il n’y paraît. Pour l’auteur, si la Chine d’aujourd’hui peut faire peur, ce n’est pas à cause de ses différences, mais bien parce que l’Occident lui-même ne sait pas quelle direction suivre dans le contexte de la mondialisation.

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Stéphanie Balme, chercheuse à Science po, analyse dans La tentation de la Chine : nouvelles idées reçues sur un pays en mutation, les conditions économiques, politiques et sociales de la Chine contemporaine. L’auteur dresse un panorama des grandes problématiques de cette civilisation à travers les fantasmes qu’elle suscite. Un ouvrage riche par une spécialiste des institutions chinoises.

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Autre spécialiste de la Chine, mais cette fois en mythologie et philosophie de la Chine ancienne, Rémi Mathieu nous propose dans L’éclat de la pivoine : comment entendre la Chine, de nous intéresser aux fondements de la civilisation chinoise. Nul n’en peut douter : le XXIe siècle sera chinois. La pivoine, symbole du pays, est plus éclatante que jamais. Pourtant, nous n’entendons pas la Chine parce que nous ne savons pas l’écouter et nous ne la comprenons pas. Lointaine, elle demeure une figure de l’énigme. Dans cet essai d’une acuité remarquable, Rémi Mathieu nous invite à réviser nos jugements et notre « peur » de l’Empire du Milieu, en nous rendant accessibles les codes de la pensée chinoise. Non, la Chine n’est pas une menace, pas plus qu’elle n’est une solution exotique à nos difficultés présentes. Son histoire et sa culture, fortement marquées par les philosophies confucianiste et taoïste, nous le disent. La Chine, contrairement à l’Occident judéo-chrétien, ne prétend pas imposer une vérité à l’ensemble du monde : elle s’intéresse davantage à la voie, aux moyens permettant d’obtenir un résultat. Non, le Chinois n’est pas « fourbe » ou « impassible » : il cultive seulement les valeurs cardinales que sont pour lui la civilité et l’humilité, et tente, dans une « société de la honte », de ne jamais perdre la face. Oui, la Chine change et s’ouvre au monde. Elle se vit maintenant dans notre quotidien, économiquement, politiquement, financièrement et culturellement. Avec maîtrise et subtilité, l’auteur nous fait pénétrer l’esprit et les nuances de la civilisation chinoise et dissipe les malentendus.

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Sur un autre registre, Peter Hessler, correspondant du New Yorker à Pékin et fasciné par les changements en cours en Chine décide, au début des années 2000, de partir pour la Chine. Il y reste dix ans, voyageant du plateau tibétain jusqu’au sud du pays. Il observe une modernisation débridée liée au développement capitaliste et décrit avec beaucoup de justesse la façon dont les Chinois vivent ces bouleversements au quotidien. Son récit, Sur les routes du nouveau monde, a reçu de nombreux prix dont celui de la fondation MacArthur.

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Autre ouvrage remarquable : le Dictionnaire impertinent de la Chine, de Renaud de Spens. Il s’agit ici d’un portrait à la fois humoristique et sérieux du pays le plus peuplé du monde qui couvre l’ensemble des aspects de la culture chinoise, des plus étonnants aux plus cruciaux pour l’avenir du monde. Un regard d’une grande lucidité par un amoureux de la civilisation chinoise. Dans la même veine, nous vous proposons également Cent drôles d’oiseaux de la forêt chinoise : chroniques pas si ordinaires de la vie des chinois d’aujourd’hui, d’Eric Meyer, le recueil d’une centaine d’histoires vécues par des Chinois : des aventures ou des mésaventures remarquables par leur aspect insolite, que l’auteur sélectionne dans les faits divers de la presse chinoise actuelle. Touchant et drôle, un livre qui nous fait vivre le quotidien en Chine.

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Et si jamais l’avis de ces spécialistes ne suffisaient pas, Zheng Ruolin, correspondant de la presse chinoise en France, nous invite à découvrir la mentalité et les comportements de ses compatriotes dans Les chinois sont des hommes comme les autres : ma révolution culturelle. Au fil d’une trentaine de chapitres, l’auteur répond à des questions, classiques ou inattendues, embrassant tous les aspects de la vie quotidienne et des préoccupations des Chinois : Internet, consommation, relations amoureuses, vie familiale, nourriture quotidienne et menus des restaurants, réussite, etc. Pour combattre les idées reçues.

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La reconnaissance de la RPC par la France en 1964 avait une grande portée symbolique car la France était à l’époque la première grande puissance à officiellement reconnaître la Chine continentale au détriment de Taïwan. Depuis, les choses ont bien changé. Les relations franco-chinoises n’ont pas toujours été au beau fixe et ont connu des hauts et des bas. L’épisode de la vente d’armes à Taïwan en 1991 ou encore l’incident de la flamme olympique à Paris en 2008 n’ont pas manqué d’émousser les rapports entre les deux pays. Et si la France était en 1964 le deuxième partenaire économique de la Chine, elle n’est aujourd’hui que le treizième. Le rapport de puissance entre les deux pays s’est progressivement inversé. Et si nul n’ignore la montée en puissance de la Chine, il faut savoir que le déficit de la balance commerciale entre les deux pays est supérieur à 20 milliards d’euros par an depuis cinq ans, et que les exportations françaises à destination de la Chine sont largement dépendantes des livraisons d’Airbus, de produits de luxe et… de vin ! Pour de nombreux spécialistes, la Chine est donc un partenaire inévitable dont le développement doit représenter non pas une menace, mais une opportunité. Pourtant, à titre d’exemple, la part de marché de l’Allemagne en Chine s’élève à 5,33 % alors que celle de la France est d’à peine 1,27 %. La France a donc accusé du retard et ces dernières années, le gouvernement français a multiplié les visites dans l’espoir de renforcer les échanges économiques avec la Chine, une démarche qui s’inscrit dans un cadre plus large que celui du mythe gaullien de l’amitié privilégiée France-Chine.

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La stratégie internationale de la Chine

Dans cette nouvelle configuration, il est intéressant d’analyser les relations franco-chinoises à la lumière de la stratégie globale de la Chine. Malgré son développement économique fulgurant, la Chine peut parfois donner l’impression d’être discrète sur la scène internationale. Dans les faits, elle est au contraire particulièrement active dans ce domaine. Son accession à l’OMC lui a ouvert les portes du commerce international et elle a repris une place dominante en Asie. Elle s’est lancée depuis des années dans une vaste opération de séduction, et s’appuyant sur le modèle américain du soft power, elle a essaimé ses centres culturels Confucius et sa chaîne de télévision CCTV à travers le monde. Quels sont les objectifs et les méthodes de la Chine sur le plan international ? Quels en sont les enjeux ?

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Dans La politique internationale de la Chine, Jean-Pierre Cabestan, sinologue spécialiste du monde chinois contemporain, présente les moyens économiques, diplomatiques et militaires que la Chine a mobilisés pour affirmer sa puissance et accroître son influence dans les affaires mondiales depuis les années 2000. Il analyse ses mécanismes de décision en politique internationale et, pays par pays, ses relations avec ses principaux partenaires et voisins. A la faveur de la mondialisation de son économie, la Chine s’est progressivement intégrée à la communauté internationale et en accepte plus souvent les normes. Mais si elle est plus forte, la Chine se sent aussi plus vulnérable, car plus dépendante de l’extérieur. Et son avenir politique reste l’une des plus grandes incertitudes de ce début de siècle.

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S’il est un continent où la présence chinoise ne passe plus inaperçue, c’est l’Afrique où les partenariats de l’état chinois avec des états dits « infréquentables » ont beaucoup fait parler d’eux. Le continent noir n’est plus un continent à la dérive. L’appétit de la Chine pour ses matières premières a changé la donne et l’Afrique connaît une croissance sans précédent et suscite à nouveau toutes les convoitises. Cette fois, les centaines de milliers de Chinois qui s’y précipitent ont une longueur d’avance. Ils séduisent les dictateurs, parce qu’ils investissent et ne parlent pas de démocratie, et les peuples, parce qu’ils construisent des routes et des barrages. Les Occidentaux, et la France en première ligne, se laisseront-ils évincer ? Quelles sont les conséquences écologiques de cette nouvelle ruée vers l’or ? Comment réagissent les Africains ? Comment se passe la rencontre de ces deux mondes si différents ? Les auteurs de La Chinafrique : Pékin à la conquête du continent noir, Serge Michel et Michel Beuret, ont parcouru quinze pays à la rencontre de ces nouveaux colons, des campagnes sinistrées du cœur de la Chine aux fauteuils en cuir des ministres africains, des forêts menacées du Congo aux karaokés du Nigeria, le long des pipelines du Soudan et des chemins de fer d’Angola. Ils racontent l’aventure des Chinois lancés à la conquête d’une terre que l’Occident jugeait tout juste bonne à recevoir de l’aide humanitaire.

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A lire également, Les Chinois à la conquête de l’Afrique, de Jean Jolly, une enquête sur les stratégies de la Chine en Afrique et sur le nouvel équilibre des forces qui y émerge, La Chine en Afrique, d’Olivier Mbabia, une synthèse de la présence chinoise en Afrique, et Chindiafrique : la Chine, l’Inde, et l’Afrique feront le monde de demain, une étude de prospective économique mondiale présentant la Chine et l’Inde, mais aussi l’Afrique entraînée dans la croissance des deux autres, comme les trois pôles les plus importants de l’économie à l’horizon 2050.

Alors, qu’en est-il aujourd’hui de cette « relation privilégiée » avec Pékin ? Les plus critiques parlent d’un mythe épuisé et d’un décalage entre le romantisme français et le réalisme-pragmatisme chinois. Il est clair aujourd’hui que la diplomatie française a évolué vers une diplomatie plus active dans le domaine économique dans laquelle le Président de la République joue le rôle d’un « super VRP ». En toute hypothèse, la célébration du 50ème anniversaire des relations franco-chinoises est l’occasion d’un nouveau départ. Emmanuelle Lincot parle dans son ouvrage Esquisse de Chine des nouvelles formes de pratique de la diplomatie à travers le développement des rencontres officielles entre gouvernements, des échanges entre partis politiques, de la diplomatie parlementaire, des groupes d’amitiés, etc. Moins officielles que les relations bilatérales classiques, moins convenues, moins politisées, ces nouvelles formes de coopération seraient plus libres et, à terme, plus efficaces. Dans cette perspective, les jumelages tel que celui entre Lyon et Canton représentent de véritables opportunités pour développer des partenariats. Enfin, autre atout et non des moindres, nous avons à Lyon la chance d’avoir l’héritage de l’Institut Franco-Chinois (1921-1946), un témoignage des liens particuliers qu’ont pu entretenir la France et la Chine bien avant la reconnaissance de 1964.

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Pour aller plus loin

- Le grand livre de la Chine, de Libin Liu Le Grix et Claude Chancel
- Atlas de la Chine, un monde sous tension, de Thierry Sanjuan
- La Chine en mouvements, d’Émilie Frenkiel et de Jean-Louis Rocca
- La Chine ; le grand écart, de Dominique de Rambures
- Que veut la Chine ? De Mao au capitalisme, de François Godement qui a livré une conférence à la BML le 18 décembre 2012 à l’occasion de la sortie de son livre
- La Chine et ses migrants, de Chloé Froissart
- Et pour ceux qui veulent saisir les opportunités d’affaires en Chine : Stratégies d’entreprise en Chine : entre soleil et nuages, de Dominique Jolly

Titres de presse consacrés à cette région du monde :
- Monde Chinois, revue trimestrielle d’analyses économiques, stratégiques, politiques, et culturelles
- Perspectives chinoises, revue trimestrielle interdisciplinaire
- Asies, revue trimestrielle d’enquêtes, récits, et perspectives couvrant tout le continent asiatique
- Afrique Asie, magazine mensuel d’analyse politique et d’information économique, sociale et culturelle sur le continent africain et l’Asie

Des incontournables sur des sujets brûlants

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Dans l’empire des ténèbres : un écrivain dans les geôles chinoises, de Liao Yiwu
Auteur de Massacre, un poème consacré au drame de la place Tian’anmen, Liao Yiwu est emprisonné en 1990 dans un camp de rééducation, où il passe 4 ans. Il y côtoie des victimes de la répression chinoise et des marginaux. Ce document, rédigé une première fois depuis sa geôle, témoigne de cette expérience, de ses conditions de détention et de ses rencontres.

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Les confessions de Maître Zhang : l’avocat de la bande des quatre et des dissidents chinois, de Judith Bout
Livre-témoignage consacré à l’avocat chinois Zhang Sizhi. Défenseur de la bande des quatre en 1980-1981, il fut aussi l’avocat des victimes du mouvement de Tian’anmen et des dissidents chinois. En 2008, il signa la Charte en faveur des droits de l’homme et travaille depuis à implanter la profession d’avocat en Chine

Ai Weiwei : never sorry, réal. d’Alison Klayman
Ai Weiwei, artiste dissident de l’ère numérique, inspire l’opinion publique internationale et brouille les frontières entre art et politique. Arrêté par les autorités chinoises le 3 avril 2011, libéré sous caution le 22 juin, Ai Weiwei est, à ce jour, interdit de sortie du territoire. « Ai WeiWei : Never sorry », est le portrait d’un artiste engagé qui affronte sans relâche l’Etat chinois et nous rappelle de manière essentielle notre besoin de liberté individuelle, politique et artistique.

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Chine : le cauchemar écologique, de Sébastien Le Belzic
Emportée par le rythme effréné de sa révolution industrielle, la Chine doit faire face aujourd’hui à des problèmes environnementaux majeurs et commencer à adopter de nouvelles pratiques écologiques.

Les marins verts du Yangtsé : défis, luttes, et vie quotidienne des éboueurs fluviaux du barrage des Trois-Gorges, réal. de Chen Fu et Sheng Shiping
Ce documentaire nous invite à suivre Liu Gujun, fils de pêcheur sur le fleuve Yangtsé qui, suivant la dernière volonté de son père, s’est donné pour mission de nettoyer le fleuve. Mettant toute son énergie dans cette ambitieuse entreprise et endossant même d’importants prêts pour employer une flottille de bateaux de nettoyage, il part récupérer les tonnes de détritus qui s’amoncèlent chaque jour à la surface du fleuve…à l’aide d’épuisettes ! En observant quelques uns de ces « marins verts », nous sommes les témoins de leur vie quotidienne et d’une catastrophe écologique qui semble inévitable.

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