Zoom sur les télévisions à Lyon et dans la région

- temps de lecture approximatif de 33 minutes 33 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

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Si la diffusion du magazine « Des Racines et des Ailes » consacré à Lyon subsiste, en revanche, France 3 ne délocalise finalement pas ses émissions dans notre ville les 20 et 21 janvier 2010. La date coïncide en effet avec un préavis de grève, confirmant que la vie n’est pas un long fleuve tranquille pour les télévisions. Ainsi, entre l’effervescence qui suit la création d’une nouvelle chaîne et la difficulté d’équilibrer les comptes financiers, l’histoire des télévisions en Rhône-Alpes est un véritable feuilleton, surtout dans une région aussi riche en médias télévisés. Chaînes locales ou internationales, généralistes ou ciblées, sur l’hertzien, le câble, le satellite ou l’Internet, les « télés » sont légions : jetons un oeil sur le paysage audiovisuel actuel de Lyon et Rhône-Alpes.



Sommaire

Et le petit écran fut !

1. De France-Régions 3 (FR3) à France 3

2. Euronews : Ecully porte son regard vers l’Europe

3. L’info conjuguée en local : TLM, Cap Canal, Lyon TV, M6 Lyon, OL TV…

4. Une région bien médiatisée : TV8, TL7, Télé Grenoble, Rhônealpes.tv

Pour en savoir plus

2 Et le petit écran fut !2

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Plateau de télévision
© France 3

La toute première chaîne de télévision française naît le 13 février 1935, dans un studio de Radio-PTT Vision à Paris. Après une interruption pendant la Deuxième Guerre mondiale, la télévision recommence à émettre en octobre 1944 depuis les studios parisiens de télévision de la rue Cognacq-Jay. Sous la coupe de l’Etat, elle est regroupée au sein de la Radiodiffusion française (RDF) en 1946, puis de la Radiodiffusion-télévision française (RTF) en 1949 et enfin de l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) entre 1964 et 1974.

Expérimentation uniquement parisienne au début, la télévision française voit sa zone d’émission s’étendre à partir de 1950, quand le gouvernement crée les premières stations régionales de télévision pour permettre aux régions urbanisées et industrielles, à proximité des frontières, de capter les signaux de télévision. Les premières villes concernées sont Lille (Télé-Lille, 1950) et Strasbourg (Télé-Strasbourg, 1953). En 1954, une série de décrochages locaux se met en place certains jours de la semaine (variables selon les régions) et touche de nouvelles villes : Marseille en septembre puis Lyon en novembre.

L’histoire de la télévision lyonnaise commence donc le 8 novembre 1954. Ce jour là, le maire de Lyon Edouard Herriot et le ministre de l’information M. Ulver inaugurent le premier petit studio de la RTF (Radio Télévision Française) à Villeurbanne. La première émission de télévision locale, entièrement produite et réalisée sur place, est diffusée par l’émetteur retransmetteur de Fourvière, installé en haut de la tour métallique rachetée l’année précédente. A l’époque, les 1500 lyonnais équipés d’un poste de télévision découvrent la magie des images locales, en noir et blanc évidemment.

En 1963, le journal télévisé de Lyon devient quotidien. En parallèle, de grandes villes environnantes suivent l’exemple lyonnais : la station de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) naît en 1964 et celle de Grenoble voit le jour en 1968 pour suivre l’actualité des Jeux Olympiques qui se déroulent dans ses contrées neigeuses. En 1968 également, la télévision quitte Villeurbanne pour s’installer dans les studios de la Part-Dieu. Tournant de la télévision française, la troisième chaîne nationale naît en 1972 à Paris. Elle succède à l’apparition d’une première chaîne devenue TF1 (Télévision française 1) et, le 18 avril 1964, à l’inauguration d’une deuxième chaîne devenue Antenne 2 puis France 2. La création de France-Régions 3 se conforte dès 1973 par l’installation d’une unité lyonnaise.

21. De France-Régions 3 (FR3) à France 32

- Site web de France 3
- Pages web de France 3 Rhône-Alpes Auvergne

[actu] @ La naissance de la télévision régionale [actu]

Créée à Paris en 1972, la chaîne France-Régions 3 (FR3) s’appuie sur des relais techniques et rédactionnels dans les régions françaises, ce qui nécessite l’installation d’un centre de production lourde à Lyon, dans le tout nouveau quartier de la Part-Dieu. Le bâtiment de l’ORTF, la « Maison de la Radio-Télévision », est même le premier à s’élever, entre 1968 et 1969, dans le centre tertiaire lyonnais qui émerge à partir des années 70.

L’histoire contemporaine de la Part-Dieu, centre régional de décision souhaité par Louis Pradel et réalisé par l’architecte en chef Charles Delfante, est complexe et pleine de rebondissements. Sans entrer dans les détails, le plan d’origine des architectes (1960) fait l’objet d’ajustements divers avant d’être présenté au Ministère en 1961. Il comprend 8 immeubles d’habitations, un Hôtel de Police, des équipements scolaires de quartier, des immeubles de bureaux, des espaces verts, des parkings, une gare routière… et la Maison de la Radio. Ce plan, accepté par le Conseil d’architecture du ministère ne sera jamais approuvé mais connaît un début de réalisation avec l’édification d’un immeuble, la « barre Desaix », et la première tranche de travaux de la Maison de la Radio. La direction régionale de la Radio-Télévision est l’une des premières sociétés tertiaires à s’installer, avec EDF-GDF.

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Construction du bâtiment
de l’ORTF
© Fonds G. Vermard (BmL)
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Vue aerienne du chantier de la Part-Dieu à ses débuts
© Fonds G. Vermard (BmL)

La naissance de la maison de la Radio n’est pas sans s’accompagner de regrets pour l’architecte Delfante, ni sans conséquence sur la vie culturelle lyonnaise. En effet, elle s’accompagne de la mort du « complexe culturel de la Part-Dieu », soutenu par André Malraux et un large public. L’ORTF refuse en effet de céder le terrain nécessaire à l’implantation de la maison de la culture lyonnaise, espace qu’elle utilise – à l’époque comme de nos jours encore – comme parking de stationnement extérieur.

Réalisé par l’architecte M. Joly, le bâtiment de l’ORTF abrite, au sein de 2 bâtiments de 3 à 6 étages chacun, le bureau régional d’information (BRI), les services de production de FR3 et de Radio-France, ainsi que les services techniques. Le programme télévisé est alors limité à la fin de la journée et au début de soirée, tandis que la mire monopolise l’essentiel du temps. En 1975, la création de la Société nationale de programmes France-Régions 3 va de pair avec la naissance de France-Régions 3 Rhône-Alpes-Auvergne dont le siège reste rue des Cuirassiers.

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L’entrée principale
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France 3 côté Vivier Merle

[actu] @ France 3 se renforce en Rhône-Alpes-Auvergne [actu]

L’évolution se poursuit : création du « Journal des Alpes » en 1982, ouverture progressive de bureaux permanents dans certains départements rhônalpins, adoption d’une nouvelle identité « France 3 Rhône-Alpes-Auvergne » en 1992 (exit « FR3 »), lancement de trois éditions locales de sept minutes en 1999 permettant de couvrir l’actualité du Grand Lyon, de Saint-Etienne et de Grenoble. France 3 se dote également du matériel nécessaire à la réalisation de ses ambitions : un car régie mobile rend possible les émissions de plateau, les retransmissions ou les captations d’événements. La chaîne permet ainsi aux téléspectateurs de suivre en direct le Défilé de la Biennale de la Danse ou le Grand prix de tennis de Lyon.

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Le bassin de couverture théorique de l’antenne régionale comprend les 8 départements rhônalpins ainsi que les 4 départements auvergnats (Allier, Cantal, Haute-Loire et Puy-de-Dôme), totalisant une population de plus de 7.2 millions d’habitants. En outre, la présence de trois émetteurs de très forte puissance installés à une altitude élevée (Puy-de-Dôme, Mont-Pilat et Gex-Montrond dans le Jura) assure la réception des programmes de France 3 Rhône-Alpes Auvergne au-delà des frontières régionales et nationales (Suisse).

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En plein tournage
© France 3

Pour conforter son succès, France 3 mène à bien deux activités professionnelles complémentaires, la diffusion, c’est à dire la fabrication et la transmission de journaux et documentaires locaux ou régionaux, et la production (France 3 est le premier producteur de Rhône-Alpes). Fin 2009, la direction régionale couvre 12 départements et se décline en

3 rédactions régionales (Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand), 4 éditions locales (Lyon, Saint-Etienne, Grenoble et Clermont-Ferrand), 10 bureaux permanents

et une Unité régionale de production. Les équipes de la filière production basées à Lyon possèdent des moyens de production et de post-production permettant d’assurer pour l’antenne nationale ou d’autres opérateurs audiovisuels, la fabrication de téléfilms, documentaires, magazines, émissions pour la jeunesse, jeux et divertissements ainsi que la retransmission des grands événements nationaux sportifs, culturels et politiques.

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La régie a les yeux rivés…
© France 3
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…sur le Journal Télévisé (JT)
en train de se dérouler
© France 3

France 3 Rhône-Alpes, c’est aussi et surtout le succès de ses informations locales, avec notamment trois rendez-vous par jour : le 12/13, le 19/20 et le Soir 3.

[actu] @ 2010 : une nouvelle organisation et des web-TV [actu]

Un an après le retrait de la publicité sur les écrans du soir, France Télévisions – groupe présidé par Patrick de Carolis et dont fait partie la chaîne France 3 – franchit une nouvelle étape. Le déploiement de l’organisation en entreprise commune et en média global est prévu dès 2010. L’un des changements majeurs pour France 3 est le redécoupage de ses 13 directions régionales en quatre pôles de gouvernance, localisés dans quatre grandes villes de France. Et malheureusement pour Lyon, c’est Marseille qui est choisie pour accueillir celui du Sud-Est. Or, avec la disparition des directions générales dans le cadre de la nouvelle organisation de France 3, la ville perd cet apanage. Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand deviennent chacune l’une des 24 antennes de proximité de la chaîne.

« Cette nouvelle organisation ne sera pas visible pour le téléspectateur » assure la direction de France 3 interviewée par Le Progrès. « Ces antennes régionales vont produire de l’info et des programmes sur tous les supports de diffusion. Et en appui, pour optimiser les moyens, nous mettons en place 4 pôles de gouvernance, dont Marseille pour le Sud-Est. Leur rôle sera l’allocation de moyens et la coordination éditoriale. Ils ne s’occuperont pas de la production, de la technique et de l’éditorial ».

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Concentration lors du montage
© France 3

L’autre axe de transformation de France 3 est de miser sur la télévision du Net en préparant l’avènement de 24 web-tv régionales en 2010, qui seront ouvertes au fil de l’année. L’idée est de proposer un flux éditorialisé de séquences de 2 à 5 minutes et un flash d’info actualisé tous les ¼ d’heure, sur un mode alternant présence humaine (présentateur) et images. En d’autres termes, l’édition du JT sera désormais en continu.

22. Euronews : Ecully porte son regard vers l’Europe2

- Site web d’Euronews

[actu] @ Petit à petit, Euronews fait son nid [actu]

Il a fallu du temps pour que la société Euronews soit pleinement associée à la région lyonnaise, et cette visibilité sera accentuée lors de son installation au Confluent, au cœur du nouveau quartier qui modèle désormais la ville. Lyon a en effet la chance de compter dans son giron, via la commune d’Ecully qui héberge son siège, la première chaîne européenne d’information continue (182 millions de foyers européens couverts), diffusant sur les cinq continents en 2010 (plus de 294 millions de foyers dans 150 pays). Avec une audience hebdomadaire de 8 millions de téléspectateurs, Euronews conforte sa position de leader européen devant toutes les autres chaînes internationales d’information.

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L’histoire commence en mai 1992, quand la chaîne Euronews implante ses locaux sur le plateau écullois puis commence à émettre le vendredi 1er janvier 1993. Alimentée par les télévisions nationales membres de l’Union européenne de radiodiffusion (UER) et par les grandes agences internationales d’information, elle diffuse des images commentées en 5 langues, grâce au satellite Eutelsat. La « Voix de l’Europe » est née, grâce aux subventions du parlement européen et des collectivités locales, ainsi qu’au regroupement des 14 principales chaines publiques européennes dans un consortium unique.

L’objectif est de démontrer que l’Europe est possible, s’avère utile et qu’elle a la capacité de donner à tous les moyens d’informer et de s’informer dans sa propre langue. Et Massimo Fichera, premier Président-directeur général (aux commandes d’Euronews jusqu’en 1997) explique le rééquilibrage informationnel voulu par Euronews en ces termes : « Jusqu’à présent, le courant de l’information était unidirectionnel. Il allait d’ouest, c’est-à-dire les Etats-Unis, en est. (…). Donner une nouvelle direction au courant médiatique, voilà le projet d’Euronews : une information multidirectionnelle à laquelle les petits pays participent au même niveau de dignité et de possibilité que les grands ».

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Massimo Fichera et le maire de Lyon Michel Noir
dans les locaux d’Euronews (9 juin 1992)
© Essertel. Fonds Lyon Figaro (BmL)

[actu] @ Une priorité : le multilinguisme [actu]

La « tour de Babel de l’information », diffusant 24h sur 24h, est une fourmilière de journalistes et techniciens aux accents de toute l’Europe. Dans les couloirs, les salles de rédaction ou la cantine, les conversations commencent en français, se poursuivent en anglais, en allemand ou en espagnol et se terminent en italien, en portugais, en arabe ou en russe. Durant les premières années, les cinq principales langues européennes sont officiellement celles d’Euronews. Autour d’elles, se mettent en place des groupes de cinq journalistes (un par langue différente) accompagnés d’un chef d’édition qui décide de la ligne éditoriale. Un seul journaliste monte le sujet sur lequel chaque membre de l’équipe fait son commentaire dans sa propre langue. Pour les directs, le journaliste fait instantanément son commentaire dans la cabine qui lui est réservée. Une fois le système rodé, Euronews souhaite rapidement élargir son panel de langues disponibles, pour fortifier sa position au milieu des grandes chaines internationales telle que CNN. De 1997 à 1999, l’Union Européenne accorde une subvention à la chaîne qui permet temporairement la création d’un service d’information en langue arabe. En 1999, une sixième langue est adoptée durablement : le portugais, qui ouvre le marché brésilien et l’Amérique latine. En 2001, la langue russe est ajoutée puis c’est le retour de l’arabe à partir du 12 juillet 2008. En 2010, Euronews couvre donc l’actualité mondiale sous un angle unique dans 8 langues simultanément, bientôt 9 avec le lancement du turc. Rappelons que les téléspectateurs peuvent sélectionner le langage de leur choix en utilisant la télécommande et rendre ainsi leur petit écran polyglotte.

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Au coeur de la salle de rédaction
© Euronews

S’imposer comme le leader européen en matière de chaîne d’information internationale n’a pas été sans difficultés, économiques notamment. Euronews a mis plusieurs années à équilibrer ses comptes et à faire des bénéfices, ouvrant son capital au privé (Générale Occidentale, filiale d’Alcatel, en 1995, puis le groupe ITN (International Tele News) en 1997, qui s’est désengagé depuis). L’entreprise a ainsi connu périodiquement des réformes de structure et de direction. Elle devient bénéficiaire en 2004 et le directeur général actuel, Michael Peters, mise sur environ 50 millions de revenus en 2009, dont 80% en provenance de ses recettes propres. Désormais, Euronews SA comprend 21 actionnaires : 21 chaînes européennes. France Télévisions compte toujours parmi les soutiens stables, présente depuis l’origine via France 2 et France 3.

[actu] @ Une image « made in Lyon » à consolider [actu]

Forte d’un personnel de 600 employés, Euronews diffuse programmes et services via le câble, le satellite et les réseaux hertziens. Elle est présente dans le monde entier mais le siège est basé dans la banlieue lyonnaise. Souffrant d’un déficit de reconnaissance de la part des élus locaux, la chaîne met l’accent sur les relations avec l’agglomération lyonnaise depuis 2007, époque où la menace de délocalisation de ses bureaux à Bruxelles a pesé. Il est indéniable que la capitale des Gaules a gagné en visibilité grâce à Euronews, qui surfe sur la vie culturelle, sportive et événementielle de la ville : biennales artistiques, grand prix de tennis de Lyon, salon Pollutec…

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Le siège d’Euronews à Ecully

L’ancrage local est susceptible de se conforter en 2010 : la région Rhône-Alpes, le Grand Lyon et le Département du Rhône ont en effet octroyé un prêt de 1,8 millions d’euros qui pourraient être convertis en action si le Conseil d’Etat l’autorise. Les deux premières collectivités ont donné leur feu vert à cette transformation en décembre 2009 tandis que le conseil général doit se décider en 2010. « Cette participation est la meilleure manière de garder la chaîne dans l’agglomération » clame Gérard Collomb, qui souhaite en contrepartie que les collectivités locales concernées puissent « influer sur les grandes orientations stratégiques d’Euronews » et siéger au conseil d’administration.

En parallèle, il est temps pour la chaîne de déménager car ses locaux d’Ecully sont devenus exigus au fil de sa croissance, d’une part, et car elle arrive au terme de son bail emphytéotique de 18 ans, d’autre part. La société se mobilise donc pour trouver un emplacement et le choix s’est porté sur le pavillon 7, bâtiment en forme de cube vert fluo de 8000 m² dans le secteur des Docks du Confluent. Le déménagement pourrait avoir lieu en 2012 ou 2013, dans un quartier qui renforcerait son pôle de compétences médiatique puisque sont déjà installés les locaux du Progrès-TLM-Lyon Plus, les radios d’Espace Group et quelques agences de communication.

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Des milliers d’heures d’émissions
archivées à la vidéothèque

23. L’info conjuguée en local : TLM, Cap Canal, Lyon TV, M6 Lyon, OL TV…2

[actu] @ Télé Lyon Métropole : 1ère télévision d’agglomération de France[actu]

- Site web de Télé Lyon Métropole

La première chaîne de télévision locale

Le 20 février 1989, la plus ancienne télévision locale de France fait son apparition sur les écrans lyonnais, sous le nom de « Télé Lyon Métropole », aboutissement d’une chaîne créée le 25 novembre 1988. Le maire de Villeurbanne Charles Hernu est le premier invité, dans l’émission « Repérages ». Créée par l’industriel Roger Caille, également homme de culture et de presse, TLM commence à émettre sur la région depuis « le Crayon » de la Part-Dieu. Dès 1989, la chaîne prend ses aises dans le quartier de Gerland, au 15 boulevard Yves Farge, qu’elle ne quitte qu’en décembre 2007 au moment de son installation au Confluent.

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Lors de ses premières années, la plupart des émissions sont en direct la journée puis rediffusées en fin d’après-midi et le soir. La programmation des débuts est volontairement généraliste pour ne pas concurrencer les autres chaînes : elle donne une place de choix aux séries, jeux, dessins animés, films, clips, télé-achat, et n’accorde que peu de place à l’information de proximité. Cette stratégie éditoriale échoue et la chaîne commence à connaître les difficultés financières dans les années 90. Quatre ans après son lancement, le 30 juin 1993, TLM dépose le bilan mais est sauvée par la Générale des Eaux, qui en devient l’actionnaire et l’opérateur principal. La programmation est recentrée sur le local mais la chaîne continue à perdre de l’argent.

Le groupe Progrès-TLM : une fusion qui touche à sa fin ?

En 2000, le groupe Le Progrès, déjà acteur financier depuis la création de la chaîne, devient son actionnaire majoritaire et entérine sa stratégie de diversification de ses moyens de communication (presse papier / télévision). TLM renforce alors l’information locale pour devenir « la télévision des lyonnais ». L’audience vient également de la diffusion de série très populaire : « 24h chrono », « The Practice », « MASH ». Diffusée 24h sur 24 (2004), bénéficiant de changements de décor et d’un habillage flambant neuf (2005), TLM conforte son rang de première chaîne locale française. Elle peut se prévaloir d’un taux de notoriété très élevé et comparable à celui des plus grandes chaînes hertziennes nationales : plus de 95% des personnes interrogées la connaissent. En avril 2006, elle décroche auprès du CSA le renouvellement de sa fréquence pour 15 ans, ce qui la pérennise dans le paysage audiovisuel lyonnais.

En 2007, le groupe Progrès-TLM-Lyon plus s’installe dans le quartier des Docks, au Confluent, dans l’un des premiers immeubles tertiaire réalisés, au milieu d’un chantier en devenir. Le déménagement dans les locaux flambants neufs de la rue Montrochet rend possible le regroupement des équipes des trois médias qui composent le groupe Progrès-TLM-Lyon Plus.

En 2009, 20 ans après sa création, TLM propose une grille diversifiée avec plus de 50 rendez-vous différents chaque mois (JT, magazines, chroniques, rubriques). Elle est regardée par plus de 700 000 téléspectateurs dans l’agglomération lyonnaise, s’appuyant sur le concept de « télévision de proximité ». Son objectif est d’aborder tous les sujets qui intéressent les habitants de l’agglomération lyonnaise : de la vie locale au politique en passant par les loisirs (Club des Sports, L’Atelier du Chef, …) et l’économie (Lyon Décideurs) ou encore le patrimoine lyonnais. Les passionnés de Lyon et de ses mystères connaissent ainsi très bien l’émission « Vie de quartier », dans laquelle les présentateurs Jean-Luc Chavent et Laurent Natale font découvrir Lyon au fil d’anecdotes historiques. TLM retransmet également les débats du conseil municipal : dans une version longue le lendemain soir et le samedi suivant, dans une version de 52 minutes contenant les meilleurs moments des débats.

2010 sera sans doute une année marquée par le changement pour l’entreprise TLM dont la vente est programmée. Le patron du Crédit Mutuel, Michel Lucas, l’a affirmé lors de sa venue à Lyon pour rencontrer les représentants du personnel. La télévision lyonnaise devrait connaître le verdict du repreneur à la fin du mois de janvier 2010. Plusieurs pistes d’achat sont possibles, selon le magazine Intermédia du 13 janvier 2010. Le trio lyonnais composé de Guy Lescoeur (ancien directeur du Progrès), Jean-Pierre Dini et Eric Peyre (fondateur de Jet Multimédia) ferait une proposition de rachat pour 1€ symbolique. Les autres repreneurs possibles sont Bernard Krief Consulting (détenant d’autres télévisions locales) ou la constitution d’un groupe d’entrepreneurs lyonnais. Une nouvelle page de la saga TLM est sur le point de se tourner.

[actu] @ Cap Canal, la chaîne éducative de la Ville de Lyon [actu]

- Site web de Cap Canal

En 1991, la Ville de Lyon initie le projet Cap Canal au sein de la Direction de l’Education, sous l’autorité de l’Adjoint au Maire en charge de l’Education et de la Petite enfance. Outre les services municipaux, les partenaires de l’Education nationale répondent présents dès le début : l’Inspection Académique délègue deux postes d’enseignants pour le suivi pédagogique de la chaîne dans le cadre du contrat d’objectifs signé avec la Ville de Lyon, le CRDP de Lyon propose les magazines d’information de Cap Canal en prêt et en vente et l’IUFM de Lyon participe à la production des magazines Cap Infos et Questions de parents. Pour la diffusion, l’opérateur du câble chargé de la diffusion des programmes est Numéricable.

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L’objectif de la Ville est ambitieux : faire de la télévision, média souvent décrié, un moyen d’éducation pour tous les publics et en particulier celui de l’enfance. C’est le choix d’une « autre manière » de faire de la télévision, en axant sur le lien social qu’elle peut apporter. Au fil des ans, Cap Canal a d’ailleurs élargi son public pour aller dans ce sens : dédié essentiellement aux enfants d’école primaire dans ses premières années d’émission, Cap Canal se positionne ensuite comme chaîne de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, enrichissant ses programmes de magazines destinés aux parents, enseignants, éducateurs et travailleurs sociaux.

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Eduquer via la télé
© Cap Canal

En matière éditoriale, le comité de pilotage, présidé par l’adjoint au maire de Lyon Yves Fournel, réunit une fois par an l’ensemble des partenaires de Cap Canal pour déterminer les orientations stratégiques de la chaîne et sa ligne éditoriale. Il se compose notamment de l’inspecteur d’académie et de son adjoint, des directeurs du CRDP et de l’IUFM ainsi que de cadres de la Ville de Lyon et de celle de Grenoble (commune également impliquée). Les émissions diffusées visent à atteindre les objectifs que la chaîne s’est fixée : faire de l’éducation un véritable objet de débat collectif grâce aux possibilités offertes par l’image à travers la télévision, Internet, le DVD. Puisque l’éducation est un enjeu de société fondamental, elle mérite un “traitement médiatique” à la hauteur des défis du futur.

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Les Subsistances, siège de Cap Canal
© Cap Canal

2010 annonce une phase de transition technique pour Cap Canal. Deux chantiers sont en cours : la préparation d’une diffusion 24h sur 24h, prévue au printemps 2010 et la possibilité d’acquérir le matériel lui permettant une diffusion autonome. Cette indépendance technique passe par la séparation avec Lyon TV dès la fin 2009. Jusqu’alors, cette dernière, deuxième télévision locale lyonnaise, fournissait à Cap Canal les moyens de sa diffusion.

[actu] @ Lyon TV : 1ère web télévision locale [actu]

- Site web de Lyon TV

Créée par Olivier Attebi, producteur, et Christian Peillon, publicitaire, la deuxième chaîne locale lyonnaise (née après TLM) commence à émettre officiellement le 8 décembre 2006, jour symbolique de la populaire Fête des Lumières. Elle se présente comme une télévision généraliste à dominante culturelle, axée web et direct. Le public visé ? Les télénautes urbains âgés entre 15 et 45 ans.

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Lyon TV engage alors une politique unique dans la production de séries de fictions courtes consacrées à des programmes venus notamment de l’Internet. Elle possède sa propre structure de production, Urbavista, qui développe notamment un catalogue de programme pour la radio, le mobile, le Web et la télé. La caractéristique de Lyon TV est de ne pas limiter sa diffusion à un seul média : elle assure sa présence sur le câble et renforce celle sur le net, prenant le virage du Web 2.0.

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Le plateau
© Lyon TV

[actu] @ M6 Lyon [actu]

Tout le monde connaît la petite chaîne qui monte ! Depuis le 1er mars 1987, cette chaîne de télévision généraliste privée opère des décrochages régionaux dans toute la France et à Lyon. Flash d’info très populaire, le Six minutes, baptisé ainsi en raison des 6 minutes d’informations locales diffusées, connaît un succès d’audience croissant entre son lancement le 4 septembre 1993 et sa fin en 2008. Le format est alors inédit pour les régions : pas de présentateur vedette mais une voix en fil rouge, celle du chef d’édition en charge du journal. Pour arriver à ce résultat, l’équipe est constituée d’un pool de journalistes reporters d’images, d’une assistante, de deux chefs d’édition et d’un chef de bureau, l’ensemble étant regroupé dans les locaux de M6 Lyon, en presqu’île.

Toutefois, la fin de l’année 2008 marque le coup d’arrêt de tous les « 6 Minutes » régionaux, en raison de la volonté de la direction de M6 de mettre en place un véritable Journal télévisé (JT) pour concurrencer les « 20h » traditionnels et revendiquer sa place de « grande chaîne ». Ce dernier voit le jour en septembre 2009 tandis que les effectifs des bureaux lyonnais de M6 sont réduits.

[actu] @ OL TV [actu]

- Site web d’OL TV

Lancée le 27 juillet 2005, à l’occasion du premier match de la saison disputé à Auxerre, la chaine se consacre intégralement à l’Olympique Lyonnais, club de football qu’elle met à l’honneur. Rendez-vous en direct, interview des joueurs, entrainements, matchs en différés, découvertes des équipes de jeunes et de la section féminine… Un programme qui ravit les amateurs de l’OL… et les publicitaires car la chaîne est très suivie par les amateurs de foot. OL TV peut ainsi se prévaloir d’être la seule chaîne locale lyonnaise qui gagne de l’argent et touche un million de foyers français.

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[actu] @ Web télévisions lyonnaises : Surf.tv et EL TV Lyon 3 [actu]

- Site web d’EL TV (Lyon 3)
- Site web de Surf TV

La tendance de la fin des années 2000 est de s’affranchir des canaux de diffusion traditionnels et de créer des web télévisions, chaînes tournées vers le public des internautes. A Lyon, le journaliste Daniel Dubois en a initié deux : Surf.tv et Lyon 3 TV (Lyon 3 télévision). Il définit la web télévision comme une télévision classique, avec ses émissions, ses reportages, ses plateaux mais diffusée sur l’Internet. En 2009, il organise un colloque « Les web tv, une chance pour demain », entamant une réflexion sur la place, le rôle et le poids économique de ce nouveau média.

Lyon 3 TV est devenue EL-TV, la télé du SUEL de Lyon 3, en s’orientant vers le e-learning (apprentissage à distance) et en mettant à disposition de ses étudiants une plateforme de ressources pédagogiques, en plus des vidéos en accès libre .



24. Une région bien médiatisée : TV8, TL7, Télé Grenoble, Rhônealpes.tv2

[actu] @ TV8, chaîne pionnière en Rhône-Alpes [actu]

- Site de TV 8 Mont Blanc

La région Rhône-Alpes est une région pionnière pour les télévisions locales hertziennes. Quelques mois après le vote de la « loi Léotard », en 1986, une première expérience est lancée à Avoriaz, donnant lieu à 1h30 de diffusion de programme chaque jour. André Campagna, à l’origine de cette « première de cordée haute-savoyarde », concrétise son essai avec la fondation de TV8 Mont-Blanc. La loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication ouvre une brèche dans le service public et encadre la création de télévisions locales. Trois premiers projets sont autorisés à l’époque : TV8 à Annecy, TLM à Lyon et TLT à Toulouse. C’est la naissance de la télévision hyperlocale, chaque chaîne souhaitant se positionner sur le créneau de la proximité, davantage encore que FR3, en diffusant quelques heures de programme par jour (information locale mais aussi débats et émissions thématiques).


Dès le départ, ces télévisions locales sont soutenues par des entreprises. Pour TV8 Mont-Blanc, Gérard Brémond, le président de Pierre et Vacances puis l’industriel savoyard René Bianco (secteur des produits pétroliers) investissent dans la chaîne. Ces projets nécessitent en effet des moyens importants : achat d’un matériel technique onéreux, salaire d’une équipe croissante… Les recettes publicitaires sont cependant décevantes et le partenariat avec des institutions, consistant à vendre des heures de diffusion à un tiers qui fait la promotion de son image à travers ses émissions, ne suffit pas. TV8 connaît le même sort que TLM en déposant le bilan en 1993. Selon André Campana, pour qui c’est la fin de l’aventure TV8, les mauvais résultats financiers de 8 Mont Blanc sont dus à des coûts de diffusion hertzienne trop élevés.

En 1994, la chaîne se relève provisoirement grâce à l’intervention des industriels, notamment René Bianco dont l’investissement financier est considérable. TV8 est captée dans les principales villes des deux Savoies et en Suisse, lui conférant un taux d’audience convenable (600 000 spectateurs en 1995 selon Médiamétrie). Les déficits subsistent cependant et la chaîne cesse d’émettre une deuxième fois à partir du 31 juillet 1997. Une nouvelle renaissance se produit dans le paysage audiovisuel savoyard le 23 octobre 2000. Cette troisième tentative présente une particularité : elle émerge en partie grâce à ses téléspectateurs, réunis dans une association de 4000 adhérents et devenus actionnaires à 34% de la nouvelle société, devant la Caisse régionale de Crédit agricole (22,5%). « C’était le combat d’une cause. Elle était forte puisqu’elle a abouti à ce que les téléspectateurs deviennent un peu les patrons de leur télé », confie Patrice Mallet, rédacteur en chef de TV 8 Mont Blanc et président de l’association. L’engagement de son directeur Paul Rivier, ancien PDG du groupe Tefal et président de l’Agence économique de Haute-Savoie, ainsi que l’appui financier des conseils généraux savoyards ont aussi permis d’obtenir l’accord d’émission du Conseil supérieur de l’Audiovisuel.

Actuellement, TV8 Mont-Blanc se présente comme la chaîne 100% Montagne et Environnement, au public de 20 millions de téléspectateurs potentiels, via le câble. A l’heure où les gens se préoccupent davantage de développement durable, les programmes qu’elle diffuse sont tournés vers les problématiques régionales avec une forte thématique liée à la montagne, à la nature et aux sports de plein air. L’association de spectateurs est toujours la marque de fabrique de cette chaîne. « La 8 » est l’actionnaire de référence de TV8 Mont-Blanc avec la détention de 28% des parts et contribue à garantir la pérennité et le développement de la chaîne des Savoies.



[actu] @ La ligérienne TL7 [actu]

- Site web de TL 7

L’une des caractéristiques des grandes chaînes régionales est d’avoir répondu à l’appel d’offre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel pour figurer sur la télévision numérique terrestre (TNT). TV8, TéléGrenoble et TL7 portent ainsi les couleurs régionales dans la télévision d’aujourd’hui et surtout de demain. Rappelons en effet que l’ « hertzien » vit ses dernières années jusqu’en novembre 2011.

Le département de la Loire est bien représenté par Télévision Loire 7 (TL7), qui se décline en TL7 Horizon numérique Saint-Etienne, disponible sur la TNT depuis le 1er décembre 2008. Désormais, de nouvelles perspectives s’offrent à la chaîne dont les programmes sont accessibles aux 600000 personnes du bassin Sud Loire. On est loin de la diffusion restreinte de sa glorieuse ancêtre AB7.

La chaîne ligérienne est en effet forte d’une expérience de plus 15 ans via Andrézieux-Bouthéon 7 (AB7) qui naît dans la ville du même nom en 1994. Au départ, seuls les Andréziens câblés la reçoivent mais en 2003 l’association prend de l’envergure en obtenant un canal hertzien qui lui permet de diffuser sur toute la plaine du Forez, indépendamment du câble. Les programmes s’étoffent et les émissions se développent, attirant l’attention de Saint-Etienne Métropole. Celle-ci crée en 2006 une société anonyme d’économie mixte, la SAEM Loire Télé, et rentre dans le capital de la nouvelle chaîne baptisée Télé Loire 7. Comme l’indique son nom, l’objectif est de devenir la télévision locale de la Loire. Les financeurs publics sont l’Agglomération (34%), le Conseil général (9%), la communauté de communes du pays de Saint-Galmier (9%) et la communauté d’agglomération Loire-Forez (9%). L’appel aux partenaires privés consolide le groupe, avec la participation de structures privées implantées dans le terroir ligérien : Casino, la Caisse d’Epargne, le quotidien La Montagne, le parc des expositions de Saint-Etienne.

Economiquement parlant, TL7 connaît une situation financière troublée depuis quelques années. Les moyens sont vus à la baisse pour clore 2010 avec un budget canalisé. La chaîne peut compter sur la participation des collectivités qui se sont engagées jusqu’à fin 2011 et mise sur ses ventes de séquences publicitaires. L’équilibre entre partenaires publics (50,7 %) et privés (49,3 %) se réajuste progressivement. De nouvelles grilles de programmes sont en cours d’élaboration, donnant un nouveau look et abordant des formats plus courts et des sujets de fond pour dynamiser la station. C’est l’équipe entière, composée d’une cinquantaine de personnes, qui s’attache à atteindre l’objectif de fidéliser les téléspectateurs et de faire de TL7 la télé privilégiée des Ligériens.



[actu] @ TéléGrenoble en Isère [actu]

- Site web de TéléGrenoble

C’est par un direct, sur un plateau monté en trois heures place Victor Hugo à Grenoble, que commence la première émission de TéléGrenoble, le 20 octobre 2005. L’émission phare, le G2, est en effet installée chaque soir dans un lieu différent de l’agglomération grenobloise qui fait la une de l’actualité.

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Ainsi naissait la première et seule télévision locale de Grenoble et de sa région. En 2010, axée sur deux zones de diffusion, les agglomérations grenobloise et voironnaise, TéléGrenoble est captée via les ondes hertziennes, le web, le câble (à Grenoble et Meylan, elle utilise une portion du créneau de Cap Canal) et la TNT : elle est reçue par 189700 personnes (chiffres Médiamétrie 2008).

Depuis 2007, elle appartient au Groupe Hersant Média, qui rachète 49% des parts du premier opérateur de chaînes de télévision locales en France, Antennes Locales. Le groupe se positionne ainsi sur le secteur des médias de proximité (presse locale, presse gratuite et télévision) : TéléGrenoble est l’une des sept chaînes du groupe via sa filiale Cap Télé Groupe.



[actu] @ Rhonealpes.tv : l’union fait la force en région [actu]

- Site web de Rhonealpes.tv

En 2006, une webtélévision d’un type nouveau se crée : une chaîne entièrement consacrée à la région Rhône-Alpes et diffusée sur le web. L’idée émane des responsables de Rhône-Alpes Tourisme, Hervé Saulignac et Marc Béchet, qui souhaitent renforcer la visibilité de la Région et la doter d’un outil plus performant que les traditionnelles brochures en papier. Financée par le conseil régional rhônalpin, elle produit ses propres reportages qu’elle peut fournir aux quatre grandes télévisions régionales.

Au bout d’un an, ce plan média original a porté ses fruits : Rhonealpes.tv s’embellit et se transforme en un bouquet thématique des chaines de Rhône-Alpes. Outre la mise en valeur du tourisme, elle ouvre ainsi un volet « Sport » et présente en 2010 quatre thématiques en vitrine : « Voyage », « Sport, », « Culture » et « Montagne ».

Le 20 novembre 2008, les quatre chaînes régionales de Rhône-Alpes (TLM, TV8 Mont-Blanc, TL7 et TéléGrenoble) inaugurent et diffusent une série d’émissions en commun, parrainées par la Région. Première initiative d’action commune entre chaînes locales, l’émission mensuelle AgoRa est tournée en public à l’occasion d’événements majeurs organisés sur le territoire rhônalpin. Les chaînes locales peuvent ainsi enrichir leurs grilles respectives avec de nouveaux programmes et commencer un rapprochement les renforçant, tout en poursuivant leur collaboration à travers Rhonealpes.tv.

2Pour en savoir plus2

Radio et télévision dans la région Rhône-Alpes : dossiers de presse papier en 14 volumes couvrant les années entre 1973 et 1992. A partir de 1992, la base de presse en ligne intitulée Dossiers de presse régionaux prend la relève pour référencer les articles pertinents.

- Les postes informatiques de la bibliothèque municipale de Lyon permettent également de consulter les articles en ligne du Progrès et du Monde, accessibles sur Europresse, ainsi que ceux des revues économiques de Lexis Nexis.

Dictionnaire historique de Lyon : consulter l’entrée « Télévision » sur les télés lyonnaises.

Intermédia Rhône-Alpes. L’hebdo est l’incontournable revue à feuilleter pour suivre l’actualité des médias, prolongée par le guide Intermédia.

L’annuaire des journalistes et des communicants de Lyon : outil de référence, publié chaque année, pour connaître les contacts des médias lyonnais, communicants et journalistes lyonnais.

ORTF : région de Lyon : l’ORTF de Lyon en 1964.

Cap canal : les coulisses d’une télé pas comme les autres (1995) : un documentaire vidéo consultable à la Bibliothèque municipale de Lyon.

- Site web de l’Institut National de l’Audiovisuel

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L’INA est un établissement public à caractère industriel et commercial français chargé notamment d’archiver et de partager toutes les productions radiophoniques et télévisuelles françaises. Le siège est parisien mais le 6ème arrondissement de Lyon accueille les bâtiments d’une de ses antennes régionales. Suite à une grande campagne de numérisation, l’INA rend accessible sur son site des milliers d’heures d’archives télévisées françaises, dont plusieurs centaines concernent Lyon. Les internautes peuvent découvrir les pépites lyonnaises de ce gigantesque fonds, comme l’inauguration de la station de télévision par Edouard Herriot (8 novembre 1954). L’outil proposant des « vidéos similaires » est l’occasion de surfer sur la télévision lyonnaise du passé.

- Site web du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

Le CSA était responsable de la délivrance des autorisations de diffusion de chaînes nationales ou locales en mode analogique afin de réguler l’usage de fréquences hertziennes. Depuis 2006, la télévision se tourne vers Télévision numérique terrestre (TNT), mutation technologique qui étend le principe de la numérisation du signal à sa diffusion par voie terrestre, sur le modèle utilisé par les réseaux câblés ou les bouquets satellitaires. La télévision gagne en qualité des images et du son, en nombre de chaînes et en variété d’informations transportées (texte ou données).

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Le 24 juillet 2007, le Conseil autorise 18 chaînes locales existantes en mode analogique à diffuser également en mode numérique à partir de la mi-septembre 2007. Dans cette liste, figurent TLM, TV8 Mont-Blanc et TéléGrenoble. Entre 2007 et 2009, le CSA a ouvert une seconde consultation publique dans l’objectif de planifier de nouveaux canaux pour la diffusion de chaînes locales numériques. Saint-Etienne est concernée dès 2007 et TL7 Horizon numérique naît le 1er décembre 2008.

La liste des chaînes locales privées autorisées, avec leur date de création et d’émission sur la TNT, est accessible en ligne.

- Site web de Médiamétrie, organisme spécialisé dans la mesure d’audience des médias audiovisuels et interactifs.

Quelle est l’origine de l’antenne de Fourvière ? Voir

Depuis quels émetteurs sont diffusées les émissions de télévision à Lyon ? Voir

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One thought on “Zoom sur les télévisions à Lyon et dans la région”

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