Chasseurs d'images

Bionnay tel un miroir convexe

Photographe : Georges Vermard, 1989

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - par dcizeron

Moment de récréation au château de Bionnay avec un objectif grand angle ! Georges Vermard nous invite à une visite peu commune.

Château de Bionnay
Château de Bionnay , Georges Vermard, Bibliothèque municipale de Lyon / P0702 B04 16 1003 00010

Toute une histoire

L’ancien château de Bionnez a appartenu, en 1531, aux Marzé, premiers seigneurs connus. Se succédèrent ensuite à Bionnay de nombreuses familles : les Gaspard, Amable Thierry (1611), Louis Mabiez (1656), Henry de Monspey (1696) et Alexis Noyel (famille de Belleroche) qui achète la propriété en 1749 pour la restaurer.

Voici ce qu’il décrit au moment de l’achat : “arrivé au Château de Bionnay, je jouxte le jardin du Château du côté du matin, on n’ignore pas que les bâtiments sont en très mauvais état, que les Seigneurs de Bionnay n’y ont pas fait leur demeure depuis plus de 80 ans pendant lequel temps la dite terre et ses dépendances ont été en ferme continuellement. Les chambres et salles servent aux fermiers de greniers ou de demeures aux vignerons. Il n’y a point de meuble, aucune porte aux fenêtres et les planchers sont entièrement décarrelés, les murs ont besoin d’être remaillés et celui de la galerie est prêt à tomber dans le jardin.“

Il ne subsiste aujourd’hui du château primitif que peu de bâtiments : une tourelle en cul de lampe à l’entrée au midi, une petite tour découverte à l’extrémité de l’autre aile et la tour d’angle intérieure où se trouve l’escalier qui relie la cuisine aux étages. Le château moderne se compose d’un corps de logis et de deux ailes, l’ensemble formant un « U » délimitant la cour d’honneur.

La propriété passe à M. Thivel en 1857 puis à Felix Fournier (1902), enfin à la famille Targe en 1934.  En 1995, Morgane Rousseau crée une résidence d’artistes qui devient une scène reconnue d’Art contemporain.

Un lieu d’édition

Aujourd’hui le château est le siège d’un groupe de presse. Erick Roizard propriétaire de Poliphile, achète en 1999 le domaine, le restaure, et y installe une filiale de son groupe qui deviendra ” Les Editions de Bionnay “. Il s’agit de presse spécialisée dans l’horticulture, le tourisme, les sports et loisirs…

Parmi les titres édités : Horticulture et Paysage, Les Cahiers du fleurissement, Green Magazine, Les Cahiers du tourisme, Profession Paysagiste, Terrains de Sports. Autre axe de développement pour les Editions de Bionnay : l’événementiel à travers l’activité des Jardins de Bionnay (réceptions, visites et formations au fleurissement)….

Son jardin remarquable

Car aujourd’hui, le Château de Bionnay, est plus reconnu pour son magnifique parc de 5 hectares que pour sa belle bâtisse en pierres dorées. En effet, à partir de 2000, Erick Roizard, Martine Meunier et Jean-René Cholat, les trois associés à la tête de la Société des Éditions Horticoles de France, ont réinventés, à partir des anciens plans du parc, des jardins qui obtiennent le label Jardins Remarquables en 2011. Un labeur de sept ans ! Si la propriété est privée, le parc est maintenant ouvert au public. Il se compose d’un chemin de roses – l’un des plus longs massifs de roses anciennes jamais planté ! -, d’un jardin à la française : dédié aux roses blanches, d’un jardin des aromatiques, d’un jardin italien autour du bassin et d’un jardin des roses, succession de huit petites chambres vertes dédiées, comme leur nom l’indique, à la rose.

Georges Vermard, Bibliothèque municipale de Lyon / P0702 B04 16 1003 00008

Georges Vermard, Bibliothèque municipale de Lyon / P0702 B04 16 1003 00003

Bibliographie :

  • Corinne Pelletier, Châteaux et maisons bourgeoises dans le Rhône, Horvath, Roanne, 1980.
  • Le site des Jardins de Bionnay vous raconte leur histoire.

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