Comment ont voté les Lyonnais ?

- temps de lecture approximatif de 13 minutes 13 min - Modifié le 22/05/2017 par dcizeron

La France a voté. Le verdict des élections présidentielles 2017 est tombé ce dimanche 7 mai. Après une campagne heurtée et indécise, Emmanuel Macron a été élu pour un mandat de 5 ans. Mais pour quel candidat a-t-on voté à Lyon ? Existe-t-il vraiment un vote lyonnais ? Retour sur les derniers résultats à travers vingt ans d’élections entre Saône et Rhône.

Couvrez ce vote que je ne saurais voir.
Couvrez ce vote que je ne saurais voir.

Le Vote Lyonnais (1995-2015)

Les résultats de 2017 s’inscrivent-ils dans une logique ou sont-ils le simple fait d’une conjecture ? Les chiffres ne manquent pas pour dresser un tableau des habitudes électorales lyonnaises à mettre en regard des résultats d’aujourd’hui. Il est relativement aisé, en s’appuyant sur les résultats des élections présidentielles entre 1995 et 2012, des municipales en 2008 et 2014 et des régionales en 2010 et 2015 – les législatives ont été écartées car trop liées jusqu’à ce jour aux résultats des présidentielles depuis l’inversion du calendrier électoral en 2002 – de dégager des tendances mais aussi des mouvements en fonction du climat national, de l’échelle des élections, de l’offre en présence.

Avec modération

Il est un invariant, une donnée semble-t-il inébranlable, c’est la modération du vote lyonnais. L’électorat lyonnais opte à une large majorité pour des partis de gouvernement et montre en conséquent une forte résistance aux radicalités. Le calcul d’un « taux de radicalité », simple et significatif bien qu’imparfait, correspondant au pourcentage des partis de droite et de gauche qui ne sont pas des partis de gouvernement permet de révéler ce caractère propre.

Les partis « radicaux » représentent seulement 20 à 25% de l’électorat lyonnais soit 10% de moins qu’à l’échelle nationale pour les présidentielles 1995-2012. Les écarts sont sensiblement équivalents lors des élections locales. En augmentation, le score de la gauche radicale reste faible à l’image de sa tendance nationale. La forte résistance à la poussée du Front National est plus singulière. Alors que le parti d’extrême droite est en progression constante à l’échelle du pays depuis 1995 (à l’exception de 2007) ; il a plutôt tendance à décliner à Lyon, au moins lors des présidentielles. Car il faut souligner aux dernières élections locales une progression du Front National, mais une progression fragile qui reste fonction de l’offre à droite. Un signe de cette fragilité, aux régionales 2015, le FN perd des voix au second tour malgré la hausse de la participation ; ce n’était pas le cas en 2010.

Vous avez dit « centralité »

Les Lyonnais, loin de cette radicalité, sont en attente d’une « voie centrale » forte. Trois exemples :

  • en 1995, l’UDF d’Edouard Balladur est préférée au RPR de Jacques Chirac (3.2% d’écart en faveur d’Edouard Balladur quand Chirac remporte le duel national avec 2.7% d’avance)
  • en 2007, le centre, porté par l’opportunité d’une alternative incarnée par François Bayrou, fait un très bon score. Il réalise plus de 22% (pour un score national de 18.5%.)
  • lors des régionale de 2015, le Modem présente une liste à Lyon contrairement à de nombreuses autres villes.

Faut-il pour autant en déduire que Lyon est une ville d’extrême centre ? Que le centrisme est à Lyon un “tempérament politique” ? L’historien Bruno Benoit parle d’une tradition lyonnaise du modérantisme liée aux plaies de l’épisode révolutionnaire puis aux cinquante années de mandature d’Edouard Herriot. Il nomme même « herriotisme » ce gouvernement du centre appuyé sur les deux piliers locaux du pouvoir économique et ecclésiastique. Cette tradition certaine n’est cependant pas la seule cause du centrisme contemporain de Lyon, alors que le reste du pays semble se radicaliser. Il faut rechercher des causes ailleurs, qui excèdent le contexte local. Ce modérantisme est aussi et surtout une tendance large des villes « aisées » contemporaines.

Lyon, ville Atlantique

Les caractéristiques du vote lyonnais le rapprochent, en effet, du vote de villes comme Bordeaux ou Nantes – Paris présentant les mêmes traits de façon encore plus accusés :

  • la participation est supérieure à la moyenne (conforme à la moyenne nationale pour les présidentielles),
  • on observe un glissement du centre droit vers le centre gauche,
  • la même modération (vote pour les partis de gouvernement),
  • et un vote faible en faveur du Front National.

Le vote nantais est un peu plus accusé à gauche ; ceux de Bordeaux et Lyon vraiment très similaires. Devons-nous pour autant en conclure que Lyon est une ville atlantique ?

Il existe une certaine concomitance dans la reconversion de ces villes. Rappelons qu’entre 1960 et 1980 ces métropoles ont perdus des habitants. Elles ont retrouvé une dynamique à la toute fin des années 1980 et depuis les années 1990 grâce à une relance par l’innovation et de la recherche. Si l’on se fie aux chiffres de l’INSEE de 2006, leur structure sociodémographique, dont l’évolution est une conséquence directe de cette « révolution urbaine », est aujourd’hui en tout point semblable : jeune (65% de moins de 45 ans), mobile (renouvelée de 30% tous les 5 ans), étudiante et fortement diplômé  (40% bac +2 et +), de nombreux célibataires (50%), féminines (53%), et socialement une majorité de cadres et de professions intermédiaires (55%). Une structure radicalement différente, par exemple, de celle de Marseille où la population est moins mobile (renouvellement de 10% tous les 5 ans), moins diplômée (24% bac +2 et +), composée de moins de célibataires (40%), et d’une majorité d’employés et ouvriers (+ de 50%). Mais le cycle déclin-relance a été plus tardif à Marseille.

Évolution du vote Lyonnais entre 1995 et 2015 (calculé sur les premiers tours)

« Villes roses »

Le point le plus saillant concernant l’évolution du vote lyonnais est évidemment le glissement du centre droit vers le centre gauche. Les explications en sont complexes. Celle avancée le plus couramment concerne le devenir de la ville comme idéôpole pour reprendre le terme utilisé par Fabien Escalona et Mathieu Vieira dans une note publiée par la fondation Jean-Jaurès. Que faut-il comprendre ? Des villes, « centres des métropoles les plus intégrées à la globalisation économique et culturelle, dont elles représentent les points d’ancrage». Le centre gauche de ces métropoles s’appuierait sur l’émergence de groupes sociaux pour constituer son noyau électoral, à savoir le salariat diplômé et urbain mais pas forcément riche en patrimoine (les «classes moyennes et supérieures intellectuelles») sensible à un « libéralisme culturel », et les milieux populaires à forte proportion de Français d’origine étrangère.

Des trois villes évoquées, Lyon est sans doute là où le mouvement est le moins avancé, ou du moins là où la résistance des quartiers bourgeois traditionnels et catholique dont l’ancrage à droite demeure vigoureux, reste bien visible. C’est d’ailleurs, toujours, la gauche de gouvernement qui y pâtit le plus des poussées du centre ! De plus, contrairement à Bordeaux ou Nantes, Lyon n’est jamais à contre-courant pour le second tour. Depuis 1995, les vainqueurs de la présidentielle ont toujours terminés en tête du suffrage lyonnais.

Typologie des arrondissements

L’enquête Vox Populy – enquête  remarquable qui nous sert de trame –, menée entre 2011 et 2012 à Lyon et dans sa proche périphérie, dessine une cartographie des différents rapports à la politique. 6 types de quartiers sont identifiés dont 3 pour la ville de Lyon : quartiers bourgeois, centres villes populaires, et les « seuils » ou faubourgs où se croisent les trajectoires de ceux que les centres villes ont chassés et de ceux qui tentent de s’en rapprocher. Ces catégories pertinentes pour l’enquête ne se retrouvent que partiellement dans une géographie électorale de Lyon établie sur les vingt dernières années. Les résultats des élections présidentielles entre 1995 et 2012, municipales en 2008 et 2014 et régionales en 2010 et 2015 révèlent sur le moyen terme des mobilités, des particularités et in fine les carences d’une telle typologie en particulier pour la catégorie des centres villes populaires, objet d’une grande hétérogénéité.

Ce sont en fait  5 modèles (ou plutôt 3 et deux exceptions) qui devraient être dégagés, traduisant des permanences ou des parallélismes dans les évolutions du vote. Nous allons tour à tour les détailler. Une mise en garde s’impose tout de même avant d’aller plus loin. La science politique, par quelques nouvelles approches, tourne, dans ses méthodes les plus modernes, le dos à la synthèse et à l’édification de modèles intellectuels pour se recentrer sur le terrain, l’enquête, le témoignage. Elle nous donne une leçon. Il ne s’agit pas de substantialiser un territoire, de le traiter comme une personne ; et il ne faut substantialiser ni une ville ni des quartiers qui ne sont jamais qu’une somme d’individus avec des opinions, et des trajectoires de vie très différentes.

Quartiers bourgeois

2e et 6e arrondissements. On y vote davantage pour les candidats de droite, et davantage pour les partis dit « de gouvernement ». Ces choix de votes sont liés au positionnement social de l’électorat globalement plus âgé, à haut niveau de diplôme et dont les revenus imposables moyens sont élevés. Historiquement ces quartiers se sont construits autour du pouvoir politique et économique et perdurent comme lieux de pouvoir et de prestige ; leur population opte pour sa majorité pour des partis socialement plus conservateurs et économiquement favorable au capital.

Les seuils

7e, 8e et 9e arrondissements. Dans ces trois arrondissements l’abstention est forte. Le vote à gauche est majoritaire mais concurrencé par le vote Front National. Les scores du FN corrèlent une radicalité forte de gauche comme de droite. Ces votes de rupture, caractéristiques d’un électorat populaire à l’échelle nationale, sont le fait de quartiers restés longtemps à l’écart de l’enrichissement de la ville (malgré les efforts compensatoires en équipements publics) : là où les revenus imposables sont les plus faibles, où il y a le moins de diplômés et de cadres mais le plus d’ouvriers, de chômeurs, où la mixité culturelle est réelle. Les grands projets immobiliers dans le 8e et 9e, pourraient à terme modifier l’identité électorale de ces arrondissements, par l’installation de nouvelles populations économiquement plus intégrées. La « gentrification » inachevée de la Guillotière occasionne déjà des infléchissements notables dans le 7arrondissement.

Quartiers résidentiels

3 e et 5e arrondissement.  Ils se caractérisent par une participation supérieure à la moyenne et un vote en général modéré. Le centre y fait ses plus gros scores. L’électorat de ces quartiers est parmi les moins homogènes de la ville. Le ratio cadre-ouvrier est médian, tout comme le revenu imposable moyen.  Ces arrondissements ont socialement peu évolués depuis une trentaine d’années et montrent le plus de continuité avec une tradition électorale lyonnaise.

Gentrification !?

Les quartiers gentrifiés (forme particulière d’embourgeoisement qui concerne les quartiers populaires et passe par la transformation de l’habitat, voire de l’espace public et des commerces) constituent une dernière catégorie qu’il faut d’emblée considérée comme impropre ou mal adaptée au contexte lyonnais ; elle se compose des 1e et 4e arrondissements dont les comportements électoraux sont, dans les chiffres, distincts. On vote plus à gauche dans le 1e arrondissement et avec ardeur pour les partis radicaux. L’électorat du 4e présente, lui, des similitudes avec l’électorat des quartiers résidentiels (modération, participation) malgré un ancrage à gauche plus affirmé. Un trait distinctif réuni les deux électorats du 1er et 4e, l’intérêt pour la qualité de vie et l’écologie. La diversité des « gentrifieurs » pourrait être la cause de ces différences. Une étude de Jean-Yves Authier et de Catherine Bidou-Zachariasen portant sur «La question de la gentrification urbaine» propose trois portraits de « gentrifieurs » :

  • les pionniers, habitants-militants attirés par le côté « populaire » et l’aspect « village »
  • les « gentrifieurs » fortunés qui recherchent davantage la tranquillité d’un village « fantasmé » (populaire mais sans le peuple).
  • les éternels étudiants qui souhaitent résider dans un lieu adapté à leur mode de vie, centré sur les sorties, les sociabilités amicales et les rencontres et trouver à proximité de chez soi tous les commerces…

La présence quantitative de pionniers, de « gentrifieurs » fortunés ou d’éternel étudiants mais aussi le maintien plus ou moins important d’autres catégories sociales contribuent à façonner des quartiers très différents. Si dans les deux cas, le ratio cadre-ouvrier est largement en faveur des cadres, le 1e est plus intellectuel mais économiquement plus faible. On y trouve un des taux de chômage les plus élevé de Lyon. La mixité culturelle y est importante au contraire du 4e arrondissement. Le 4e a un revenu imposable moyen caractéristiquement plus élevé. La gentrification du 7e arrondissement, mentionnée plus haut, œuvre de pionniers et d’éternels-étudiants, devrait à plus ou moins brève échéance tendre à rapprocher les comportements électoraux locaux de ceux des électeurs du 1er arrondissement.

2017 : De plus en plus « idéopôle »

Toutes les données sont maintenant en notre possession pour aborder avec un regard critique les résultats de 2017 – du moins les données locales car d’autres, nationales et spécifiquement idéologiques ont opérées. Les médias ont d’ailleurs largement insisté sur le caractère particulier de ces dernières élections présidentielles quant à la recomposition politique qu’elles mettaient en œuvre. Or cette recomposition a-t-elle perturbée le vote des Lyonnais ?

Après la comparaison avec Nantes et Bordeaux continuons notre géographie atlantique par une réponse de Normand. Evidemment et en même temps marginalement ou, en tout cas, sans rien bouleverser des tendances en cours.

« En marche » en tête

Ce n’est pas une surprise ; les Lyonnais ont choisi comme à chaque fois que l’opportunité se présente la voix centrale. Ils ont donné la première place à Emmanuel Macron, avec 30% dès le premier tour (il arrive en tête dans 6 arrondissements sur 10) et 84% au second où il réalise le grand chelem. Le soutien actif de Gérard Collomb au candidat a peut-être eu un impact favorable mais il est difficilement quantifiable. D’autant qu’il ne va pas à l’encontre de logiques électorales repérées et maintenant bien inscrites dans le paysage local. Les affinités électorales se renforcent encore avec Bordeaux et Nantes ; et Lyon se constitue de plus en plus comme idéopôle. Les tendances observées dans les années 2000 semblent s’être cristallisées désormais. La ville penche davantage vers le centre et vers la gauche qui font chacun 6% de plus que leurs scores nationaux. Une nouveauté toutefois, le candidat centriste a gagné autant de voix sur sa droite (7% si l’on prend en compte les résultats des candidats de droite depuis 2002) que sur sa gauche (8% avec le même calcul). En 2007, rappelons que le bon résultat de François Bayrou s’était construit au seul détriment des candidats de gauche.

Tout n’est pas structurel, et des causes conjoncturelles ont bien sûr joué ; il s’agit aussi manifestement d’une conséquence des « affaires » qui ont minées la campagne de François Fillon. L’ancien premier ministre fait un score historiquement faible, inférieur de 4,5% aux scores de Jacques Chirac en 2002, qui étaient pourtant le plus bas pour la droite sur les vingt dernières années. Nicolas Dupont-Aignan gagne près de 1,5% par rapport à ses résultats de 2012 en particulier dans les arrondissements les plus populaires, c’est-à-dire ceux qui correspondent dans notre précédente classification aux seuils et aux quartiers résidentiels (3e, 5e, 7e, 8e, 9e), ce qui laisse envisager un « report » populaire de voix des « Républicains » vers « Debout la France » limité mais réel. La droite conserve tout de même ses deux bastions des 2e et 6e  arrondissements, auxquels il faudrait ajouter un 5e arrondissement dont l’électorat de droite est plus fragmenté, et tend à se radicaliser.


Présidentielle 2017 : candidat en tête au 1er tour à Lyon par bureaux de vote, carte de bertrandenjalmbal (une cartographie lyonnaise complète pour les présidentielles 2017 ici).

Insoumise plus que frondeuse

La prééminence du centre ne doit donc pas masquer un événement qui le nie et l’affronte. Le premier tour de la présidentielle a été marqué par une progression franche de la « radicalité ». Le taux de radicalité que nous avions calculé pour les élections précédentes est en hausse de 10%. Il suit en cela la tendance nationale qui le voit progresser dans les mêmes proportions. Cette radicalité progresse par la gauche. Les dissensions à l’intérieur du Parti Socialiste et la stratégie de restauration-rénovation d’un socialisme à la fois traditionnel et à la page de Jean-Luc Mélenchon ont contribué au glissement d’une partie de l’aile gauche du PS vers une gauche plus ferme (ou fermé) sur ses valeurs. Il est encore trop tôt pour déterminer s’il s’agit d’un effet conjoncturel ou d’un glissement plus durable capable de composer une nouvelle force politique entre le centre et l’extrême-gauche.  C’est en tout cas en passe d’être le cas localement comme dans le 1er arrondissement, mais aussi dans le 7e, deux arrondissements aux électorats de plus en plus similaires. La gentrification du 7e arrondissement sur le modèle de la gentrification du 1er est consommée.

La gauche radicale lyonnaise a en grande partie nourri, comme une fraction de l’électorat « Les Républicains », l’abstention et le vote blanc au second tour (+5% pour 25% et +7,5% pour 9%), des scores conforme à l’abstention et au vote blanc national mais avec un report plus ample entre le 1er et le 2eme tour où la participation avait été élevé à Lyon.

Les « petits pas » du FN

A l’autre bout de l’échiquier politique, le Front National se stabilise. Tandis que son expansion est incontestable à l’échelle nationale, il peine à se consolider dans la ville-même qui a servie de rampe de lancement à la campagne de Marine Le Pen. Même en ajoutant à ses scores les scores d’une droite souverainiste et nationaliste la progression est minime et inférieure aux résultats élevés de 1995 et 2002. Le score lyonnais de cette droite radicale est de 15% inférieur aux scores nationaux. 15% qui se reportent assez également sur les autres tendances : 3% de plus pour la droite, la gauche et la gauche radicale, 6% de plus pour le centre. Une dynamique frontiste ascendante est encore observable dans le 8e (le seul où elle obtient plus de 20% au second tour), le 9e et aux limites du 5e arrondissement mais reste modeste et en-deçà de la progression à l’échelon national. La fracture entre l’idéopôle lyonnaise où les grandes forces politiques en présence : gauche, centre et droite, tendent à s’équilibrer parfaitement, et une France qui se « droitise » paraît toujours plus évidente, comme les fractures entre quartiers à l’intérieur même de la ville. Au second tour Marine Le Pen réalise encore un score très inférieur à son score national (15,9% contre 33,9%) et semblable aux scores de son père en 2002. Elle progresse toutefois par rapport au premier tour dans tous les arrondissements notamment dans le 2e qui affiche la plus forte hausse, sans doute liée au report d’une partie conservatrice de l’électorat des « Républicains » (36% au premier tour).  A noter que la marge du Front National semble plus faible dans les arrondissements où il réalise un score élevé dès le premier tour.

 

A lire :

Authier (Jean-Yves) et al., Sociologie de Lyon, La Découverte, Paris, 2010.

Benoit (Bruno, de), L’identité politique de Lyon, L’Harmattan, Paris, 1999.

Collectif Sociologie politique des élections, Le Sens du vote : une enquête sociologique, France 2011-2014, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2016.

Flamant (Anouk) et al., Vox Populy, Radiographie du vote lyonnais à la présidentielle de 2012, Ed. Libel : Sciences po Lyon-Métropoles publications, Lyon, 2013.

Nadaud (Richard) et al., Le Vote des Français de Mitterrand à Sarkozy, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, Paris, 2011.

Perrineau (Pascal), Le Choix de Marianne, Fayard, Paris, 2012.

 

En ligne :

Un article de Manouk Borzakian paru dans Libération, « Les bouseux ne savent pas voter, ou le simplisme à l’œuvre »

Un article de Frédéric Giraut paru dans L’Espace géographique, « Le vote extrémiste à l’assaut de nouveaux territoires »

Un article de Fabrice Ripoll et Jean-Rivière paru dans Les Annales de la recherche urbaine, « La ville dense comme seul espace légitime ? Analyse critique d’un discours dominant sur le vote et l’urbain »

 

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