L’ésotérisme social à Lyon

- temps de lecture approximatif de 13 minutes 13 min - par pylandron

Le magnétisme, qui apparait au début du XIXème siècle comme une alternative populaire à la médecine académique, va peu à peu ouvrir la voie, notamment à Lyon, à une forme d'ésotérisme social, qui fut bien souvent l'expression de la méfiance du petit peuple à l'égard des détenteurs du savoir officiel.

Monsieur Philippe
Monsieur Philippe Monsieur Philippe

Sommaire

1. Allan Kardec
2. Le « Père des pauvres »
3. L’occultisme est un humanisme
4. L’occulte à la Bibliothèque municipale
5. Bibliographie

Durant la première moitié du XIXème siècle, le magnétisme cristallise quelques-uns des nombreux fantasmes d’une société alors en pleine mutation : à la fois voie thérapeutique, exploration des profondeurs de l’esprit humain, et accès aux arcanes de l’au-delà, il semble exorciser la rupture qui s’opère depuis un siècle entre science, philosophie et religion. Contre l’humanisme des lumières, il oppose un humanisme mystique à contre-courant des doctrines officielles. Raspail, médecin et chimiste à qui l’on doit la découverte des microbes, milite pour une médecine autonome à l’intention des pauvres ; convaincu par le magnétisme, il ne peut évidemment qu’être séduit : « le magnétisme s’annonce comme une œuvre de charité », dira-t-il, ajoutant que la nouvelle science est « à la portée de toutes les intelligences. » L’idée que le malade lui-même puisse être consulté pour fournir son propre diagnostic, est une leçon d’humilité clairement destinée à la médecine officielle.

Quartier canut

Quartier canut

A Lyon, la déflagration de la Révolution a mis la ville à genou ; Lyon paye chèrement son hostilité à la Convention, puisque l’armée républicaine a été sur le point de la raser. Mais d’un mal naîtra un bien : la ville jusqu’alors crispée derrière ses remparts, connaît une renaissance fulgurante. Pour répondre à une industrie en pleine expansion (le métier Jacquard est inventé en 1804), la ville se propage sur la colline de la Croix-Rousse. Le monde ouvrier connaît un développement sans précédent. L’industrie de la soie produit néanmoins des ouvriers aspirant à la bourgeoisie, plus que prolétaires : les canuts sont des ouvriers hautement qualifiés, souvent éduqués, possédant d’eux-même une conscience affirmée ; ils voient d’un très mauvais œil le machinisme naissant et la production de masse, et revendiquent un corps professionnel particulier, la « caste des travailleurs ». C’est ce monde ouvrier qui va fournir au magnétisme sa force sociale et en faire un mouvement d’émancipation intellectuelle. Le magnétisme symbolise une alternative aux voies d’accès officielles au savoir, d’autant plus que les organes institutionnels le considèrent avec le plus vigoureux mépris, luttant pour la suprématie du corps médical. Mais les nombreuses plaintes déposées pour exercice illégal de la médecine à l’encontre des occultistes magnétiques ne contribuent qu’à renforcer son influence dans cette nouvelle classe moyenne…

1. Allan Kardec

 Alan Kardec

Alan Kardec

L’engouement pour le magnétisme, son intégration aux cercles intellectuels et industriels de la franc-maçonnerie prépare la France à la prochaine révolution ésotérique. Une fois de plus, Lyon va s’y trouver opportunément associée. C’est à Lyon, en effet, que naît Hippolyte Léon Denizard Rivail en 1804. Ses parents l’envoient étudier en Suisse, à Yverdon, dans l’établissement d’un fameux pédagogue, Pestalozzi, qui met en pratique les principes de l’Emile de Rousseau. Rivail semble avoir été sensible à cet enseignement, puisqu’il en reprend les principes pour fonder à Paris une « école » semblable à celle d’Yverdon. Sa vocation de pédagogue le pousse à l’écriture d’un certain nombre d’ouvrages destinés à réformer l’enseignement français. A l’âge de cinquante ans, après presque quarante ans consacrés à la pédagogie, il découvre un phénomène alors en vogue dans les salons bourgeois depuis quelques années : les tables tournantes.

Venu des Etats-Unis, où le phénomène prend naissance en 1848, engendré par le retentissement énorme du récit détaillant les manifestations étranges qui se sont déroulées dans une maison hantée à Hydesville, ce phénomène est très vite adopté par la bourgeoisie française, qui y voit là matière à d’aimables divertissements. Mais si Rivail accorde quelque intérêt à ces manifestations, c’est dans l’intention de les soumettre à la rigoureuse analyse de son rationalisme : « j’appliquais à cette nouvelle science, comme je l’avais fait jusqu’alors la méthode de l’expérimentation. » A l’époque de tels phénomènes ne semblent pas heurter plus que ça la raison des hommes de science, pour lesquels n’importe quel phénomène peut être soumis à une grille d’analyse scientifique rigoureuse : la science doit pouvoir tout expliquer. Sans doute, Rivail acquît-il une certaine reconnaissance dans ce domaine, puisque l’Académie des sciences le charge de l’étude d’une cinquantaine de cahiers recensant les comptes-rendus de communications spirites accumulés depuis cinq ans. Ce travail va lui servir à élaborer la première édition de son Livre des Esprits, publié en 1857 sous le pseudonyme d’Allan Kardec, nom qu’un esprit lui révéla avoir été le sien lors d’une précédente incarnation. Cet ouvrage va faire immédiatement référence et être considéré dans le monde entier comme la codification du spiritisme : elle pose pour principe fondateur la théorie des Esprits, créés simples et ignorants par Dieu, mais évoluant en sagesse et en science à travers la vie spirituelle et corporelle : on devine là l’influence du pédagogue humaniste, pour qui le salut est à la portée de tous par la voie de l’éducation. Le succès du livre invite Kardec à créer la Revue Spirite qui va l’imposer comme le chef de fil du mouvement alors en pleine effervescence.

L’impact de l’enfant du pays sur la ville de Lyon va être retentissant ; même si Kardec ne vit plus à Lyon, son influence y est énorme. Kardec effectue trois voyages à Lyon entre 1860 et 1862. A chaque fois, il constate l’engouement grandissant du mouvement spirite dans sa bonne ville. En 1860, c’est à quelques centaines d’individus qu’on estime la population spirite à Lyon. Un an plus tard, Kardec évoque 5 ou 6000 âmes s’adonnant aux spiritismes à Lyon, et lors de son dernier voyage c’est avec 20 à 30 000 spirites qu’il faut compter. La Revue Spirite se fait l’écho de ces déplacements, constatant que Lyon apparaît comme le centre spirite le plus important de France, ce qu’elle explique par l’enthousiasme rencontré par le spiritisme dans les classes ouvrières de la ville.

L’industrie de la soie traverse une crise grave, et les conditions de vie des ouvriers canuts sont difficiles ; le spiritisme s’est épanoui sur les traces du magnétisme, embrassant une vocation d’humanisme social très semblable ; quelques mois avant le troisième voyage de Kardec à Lyon, par exemple, la société parisienne d’étude spirite avait organisé une souscription en faveur des ouvriers lyonnais dans le besoin. La classe populaire la plus éduquée rechigne à se tourner vers l’Église officielle, qu’elle considère comme abusant de ses privilèges. Le divorce de l’Église et de l’État est déjà en gestation dans l’esprit des citoyens français, qui cherchent à satisfaire leur soif de spiritualité en dehors des cadres dogmatiques d’une institution dont ils se méfient. L’ « école mystique lyonnaise », qui allie le néo-traditionalisme à l’illuminisme, et porte haut les couleurs d’un humanisme catholique, témoigne peut-être des mêmes besoins, et, dans ses aspirations, n’est pas très éloignée des mouvements occultes, qui ont pu rencontrer, parmi les classes ouvrières de Lyon, une si vive adhésion au cours du XIXème siècle. Il convient de noter la contradiction entre la prolifération de mouvements religieux, parfois d’inspiration catholique, et la constante minorité, en terme de représentation politique, de l’Église officielle.

2. Le « Père des pauvres »

La séparation de l’Église et de l’État est consommée en 1905, à l’aube du nouveau siècle. La même année, Anthelme Nizier Philippe est enterré au cimetière de Loyasse. Sa tombe reste, de nos jours encore, la plus fleurie du cimetière, preuve, s’il en fallait, de l’impact que le Maître Philippe, ou Monsieur Philippe comme on l’appelait plus volontiers, eut sur Lyon. Le centenaire de sa mort a encore très récemment attiré l’attention sur la vie de ce guérisseur qu’on assimile un peu vite à l’occultisme lyonnais. Car Philippe n’était ni un mage, ni vraiment un thaumaturge, mais un mystique profondément pieux, persuadé de n’être qu’un instrument entre les mains de Dieu. Ses séances de guérison, qui drainent parfois plus d’une centaine de personnes, il les consacre en grande partie à transmettre à ses « ouailles » les valeurs de l’évangile et la parole du Christ. En d’autres circonstances, l’Église aurait pu en faire un saint, mais, à l’instar de Pauline Jaricot, il fut relativement méfiant à l’égard de l’orthodoxie catholique romaine, incarnant davantage le caractère à la fois mystique et social de l’« école mystique de Lyon », et se démarquant délibérément de l’Église institutionnelle, notamment dans ses relations, comme on va le voir.

Maître Philippe de Lyon et sa fille Victoire

Maître Philippe de Lyon et sa fille Victoire

Philippe arrive à Lyon en 1863 à l’âge de quatorze ans pour apprendre le métier de boucher avec son oncle. Curieux de nature, avide de savoir, il prend des cours chez les maristes, et obtient un certificat de grammaire. Très tôt, il acquiert la réputation de posséder des pouvoirs de guérisseur ; à l’époque Lyon est encore sous l’emprise de la fièvre spirite, et il trouve naturellement un écho favorable à sa pratique peu orthodoxe de la médecine parmi la population de canuts. Cependant, il va vite connaître ses premiers déboires avec la médecine officielle : il prend soin de produire devant notaire des décharges sous forme de témoignages signés par ses patients pour se couvrir des accusations d’exercice illégale de la médecine portées contre lui. En 1874, il s’inscrit comme officier de santé à l’Hôtel Dieu, mais sa pratique très particulière de la médecine lui vaut de se voir refuser le renouvellement de son inscription.

Sa réputation de guérisseur va grandissante : il fait preuve d’une grande humilité, et refuse généralement d’être payé pour ses services. La mort de Kardec en 1869, puis la guerre contre l’Allemagne ont sérieusement entamé le mouvement populaire spirite ; les groupes se sont isolés, et le phénomène se marginalise sous l’effet de la répression organisée par le proconsul Ducros, délégué à Lyon par le gouvernement de l’Ordre Moral. D’une certaine manière, Philippe reprend le flambeau, en incarnant à son tour les fantasmes cristallisés par le mouvement spirite.

Son mariage avec la fille d’un riche industriel lyonnais, Jeanne Landar, en 1877 va le mettre à l’abri du besoin, et lui laisse le loisir de se consacrer à son art. Et surtout, il peut se permettre d’exercer gratuitement, ce qu’il fait dans un hôtel particulier acheté au 35 de la rue Tête d’Or, en pleine ville. C’est là qu’il recevra les laissés pour compte de la médecine officielle, les malades en panne d’espoir, ou simplement des gens venus assister à ses harangues évangélistes. Sa réputation à Lyon est faite, mais son aventure ne s’arrête pas là.

A la fin du siècle, Philippe fréquente le docteur d’Encausse, autrement connu sous le nom de Papus, arrivé à l’occultisme (on le décrit volontiers comme le Balzac de l’occultisme) après avoir été matérialiste convaincu, comme l’étaient beaucoup de jeunes enthousiastes de la science à la fin du XIXème. Le médecin occultiste, à cette période de sa vie, incline à une sorte de mysticisme christique : encouragé par son ami Marc Haven, gendre du mystique de Lyon, il trouve en Philippe le maître qu’il cherche, et ne le quittera plus.

Papus a à peine 25 ans, en 1887, lorsque, pour rénover le martinisme, il fonde un Ordre Martiniste. Mais il n’est pas le premier de la longue lignée des disciples de Martinès de Pasqually à perpétuer la mémoire du maître. Joseph de Maistre avait créé, au cours de son séjour en Russie entre 1802 et 1816, un Centre Martiniste qui allait avoir une influence considérable sur l’aristocratie russe au cours du XIXème siècle, en grande partie parce que la franc-maçonnerie y étant interdite, les loges martinistes permettaient d’en perpétuer les rites. Les relations entre la France et la Russie, cordiales à la fin du XIXème siècle, se concrétisent par les accords Franco-russes de 1891, et le tsar effectue plusieurs voyages politiques en France ; son premier déplacement en 1896 lui offre l’occasion de tisser des liens avec le milieu martiniste français, et notamment avec Papus, avec qui il va entretenir une relation épistolaire.

Papus ne cesse de vanter les mérites de son mentor Philippe à la cour du tsar, tant et si bien qu’il convainc certains membres de la famille impériale de faire le déplacement jusqu’à l’Arbresle pour rencontrer le thaumaturge. Ceux-ci reviennent enchantés de leur rencontre. Le tsar profite d’un voyage à Compiègne en 1901, pour croiser enfin cet homme dont la réputation fait tant parler sa cour. Visiblement les deux hommes se plaisent : Philippe est invité à Saint-Pétersbourg. Il prend rapidement sur Nicolas II et son épouse une ascendance importante, occupant une place qu’un autre personnage auréolé de mystère sera amené à occuper quelques années plus tard : Raspoutine. Philippe va effectuer plusieurs séjours en Russie en 1901 et 1902, non sans soulever beaucoup d’inquiétude de la part du gouvernement français – qui s’est vu interpelé par le tsar pour que Philippe obtienne un doctorat de médecine et comprend mal l’intérêt du tsar pour le thaumaturge – autant que des russes eux-mêmes : l’Église orthodoxe russe est très contrariée par l’emprise de ce « mage » sur le couple impérial. Finalement, le lyonnais doit quitter Saint-Pétersbourg, mais il restera toute sa vie durant en contact épistolaire avec la cour impériale. Cet épisode russe marquera cependant pour Philippe le début d’une surveillance policière oppressante : son courrier est ouvert, des policiers sont en faction permanente devant le domicile lyonnais de la rue Tête d’Or où il reçoit ses malades.

Sa fille Victoire, épouse du docteur Lalande, dit Marc Haven, meurt prématurément à l’âge de 26 ans. Son père, qui l’adorait, ne s’en remet pas et la suit de peu dans la tombe en 1905. Ses amis et disciples, pour certains d’anciennes figures de l’occultisme convertis à l’évangélisme de Monsieur Philippe, perpétuent sa mémoire pendant la première moitié du XXème siècle, dans des ouvrages ou conférences, fondant aussi des associations, comme l’Entente Amicale Évangélique.

3. L’occultisme est un humanisme

Au terme de ce rapide tour d’horizon, on comprend mieux ce mot de Michelet : « Lyon est la ville la plus matérialiste et la plus mystique de France. »

Mais si on peut affirmer que Lyon fut une ville importante pour l’occultisme français, il faut peut-être remettre en question l’image que l’occultisme évoque à l’honnête homme de notre époque. Pour l’homme épris de raison du XXIème siècle, l’ésotérisme relève d’une littérature sensationnaliste, des mystères d’opérette imaginés par les feuilletonistes d’antan. Bref, ça ne fait pas très sérieux. On pourrait évoquer brièvement ici un épisode lyonnais qui contribua sans doute beaucoup à asseoir cette image sulfureuse : l’abbé Boullan, prêtre dévoyé aux mœurs très peu orthodoxes, instigateur de multiples sectes pseudo-sataniques où il pouvait satisfaire un appétit sexuel débordant, vécu ses derniers jours à Lyon, succédant en 1875 à Vintras, un ancien contremaître qui, après une visite de l’archange Saint Michel, s’imagine bien futur primat des Gaules, et sous le titre de prêtre rouge s’attache une petite réputation à Lyon. Boullan, serré dans la robe rouge de Vintras, annonce la fin du règne du Christ de Douleur, et l’apothéose d’une nouvelle forme de béatitude, l’ivresse dionysiaque. De telles affirmations ne peuvent qu’attiser la curiosité d’occultistes parisiens, dont Guaïta et Wirth, qui, initiés par Boullan, finissent par se retourner contre lui, et se posant en « juges initiatiques » le condamnent sans appel. C’est le début d’une « guerre d’envoûtements » qui va trouver un écho un peu particulier en s’incarnant sous la plume de Huysmans, l’écrivain s’inspirant de l’abbé Boullan pour créer le personnage central de son roman Là-bas. Voilà Lyon au centre d’une affaire sulfureuse ayant inspiré un roman au succès retentissant !

Pourtant il serait dommage de s’arrêter à cette image un peu racoleuse, parfois entretenue à dessein par la littérature sur le sujet, qui voudrait que Lyon possédât une véritable tradition ésotérique ; héritée peut-être, entend-on parfois, d’une situation géographique symboliquement très forte, à la confluence de deux fleuves incarnant les principes de la masculinité et de la féminité, ou encore de traditions antiques, issues du paganisme, qui auraient survécues en cachette à l’hégémonie du catholicisme romain. Ce serait passer à côté de l’essentiel.

Si Lyon a été le théâtre privilégié des grands mouvements occultes du XIXème siècle, elle le doit à deux circonstances : d’une part l’influence d’un négociant lyonnais du XVIIIème passionné de mysticisme, à l’origine de l’émergence à Lyon d’une franc-maçonnerie crypto religieuse, qui allait préparer le terrain d’un humanisme mystique. D’autre part, les conditions sociales d’une ville industrielle en crise qui allait fournir à cet humanisme le terreau pour se propager. Ces sciences occultes, qui nous semblent vues d’ici les manifestations d’un illuminisme un peu grotesque passaient à l’époque pour ordinaires, et pas forcément en contradiction avec le savoir de l’époque. Elles sont pratiquées par des hommes de science, même si elles restent suspectes aux yeux de la science officielle ; pour cette raison justement, elles rencontrent un écho positif dans une frange de la population qui, dépassée par le positivisme radical de l’establishment, refuse cependant de se tourner vers une Église encore très dogmatique. En elles s’incarnent un mouvement idéologique, plus que réellement mystique, une réaction qu’on devine également dans le regain d’intérêt de l’époque pour le mystère, qui s’épanouira avec le romantisme…

4. L’occulte à la Bibliothèque municipale

Papus a accumulé durant son existence une somme impressionnante de documents sur l’occultisme, et en particulier les propres archives de Willermoz, rituels, cahiers de grades, réglements de Loges, registres de séances, correspondances officielles ou intimes. L’essentiel du fond Willermoz de la Bibliothèque municipale de Lyon provient des archives de Papus, acquises auprès du libraire qui les avait achetées à sa veuve en 1934 (le reste provient des collections du colonel Emmanuel Bon). La Bibliothèque possède en dépôt le fond Philippe Encausse, fils de Papus, depuis 1985. Auxquels viennent s’ajouter d’autres fonds sur l’ésotérisme, comme le fonds Bricaud, le fonds Fugairon ou le fonds Chomarat, et des documents isolés (le registre de la Grande Loge de Lyon, la « maçonnerie égyptienne » de Marc Haven, ou des manuscrits de Nostradamus). Pour un aperçu des collections occultes de la Bibliothèque, on se réfèrera au tapuscrit de Robert Amadou,  L’occulte à la Bibliothèque municipale de Lyon, qui quoiqu’un peu ancien (il date des années 80) est très fourni.

5. Bibliographie

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