La fresque de la Part-Dieu : le dernier né des murs peints à Lyon

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A peine plus d’une semaine après leurs premiers coups de pinceaux, les artistes de Cité de la Création mettent la touche finale à leur dernière oeuvre, la fresque de la Part-Dieu, un mur peint d’une cinquantaine de mètres de long, pour trois de hauteur, qui orne le mur latéral du couloir reliant le boulevard Eugène-Deruelle au centre commercial de la Part-Dieu.

Cette fresque, cofinancée par le Grand Lyon et des partenaires privés, retrace l’histoire et les vocations actuelles de ce quartier devenu au fil du vingtième siècle le second centre actif de Lyon, après la presqu’île.

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La fresque de la Part-Dieu
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La fresque de la Part-Dieu

C’est à l’illustrateur viennois François Robin, dont la fresque reprend la technique de travail à la craie, qu’on doit la conception des différents tableaux constituant le mur. Le code de couleurs utilisé évoque les différents aspects du quartier ; la partie verte évoque l’espace public, l’histoire du quartier (on y retrouve la caserne des Cuirassiers), la partie jaune, la culture et le savoir-vivre (la bibliothèque, l’auditorium ou les halles), la partie rouge, les transports et les déplacements de la population (train, tram, bus), et la partie bleue, les affaires (tour Oxygène, la liaison Part-Dieu-aéroport) : « Notre volonté était de montrer le quartier de la Part-Dieu dans toute sa pluralité », explique Alim Ben Said, le cogérant de la Cité de la Création.

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La fresque de la Part-Dieu
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La fresque de la Part-Dieu

[*A lire*]

Une fresque de 150 m2 à la Part-Dieu, (in Le Progrès-Lyon du 17 mars 2007)

La Part-Dieu a enfin sa fresque, (in Le Progrès-Lyon du 29 mars 2007)

Les murs peints à Lyon

« Lorsqu’on vit dans un immeuble où les murs accueillent les oeuvres d’artistes mondialement reconnus, on ne vit pas n’importe où. Et quand on ne vit pas n’importe où, on n’est pas n’importe qui. Et ça c’est une forme de vraie reconnaissance sociale » Gilbert Coudène, directeur de la Cité de la création.

2Les origines2

[actu]La ville en couleur.[actu] Si les fresques murales sont aussi vieilles que l’espèce humaine, puisque les parois des grottes où se réfugiaient nos ancêtres furent les premiers supports de leurs pulsions artistiques, le « mur peint » sous la forme que nous lui connaissons ne colore nos villes modernes que depuis une trentaine d’années.

Son apparition (un premier pignon peint – c’est ainsi qu’on désigne la façade latérale aveugle d’un immeuble – fait sensation près du centre Pompidou à Paris dès 1971), puis sa popularisation, répondent à une prise de conscience, en urbanisme, de l’importance des couleurs dans l’aménagement des villes ; en témoigne la création, en 1977, à l’agence d’urbanisme de Lyon d’une cellule vouée à cette question de la couleur, qui consacre l’adoption, pour le plan d’occupation des sols, du principe d’un règlement de coloration des façades (« La couleur peut jouer un rôle essentiel, complémentaire à tout ce qui contribue à la composition d’un espace : volume, proportion, lumière. D’elle peut naître l’ambiance, le caractère de tel ou tel quartier. D’elle peut naître la surprise, la gaîté… alors pourquoi vivre dans la grisaille ? Mais le choix des couleurs est un problème délicat… bien souvent affaire de goût, de mode, il gagnerait à être exercé selon des critères objectifs, dépassant le simple sentiment personnel. », in Petit mode d’emploi de la couleur dans la rue publié par l’agence d’urbanisme ). Au même moment, les quais de Saône prennent des couleurs sous les éclats pastel des façades fraîchement repeintes… Mais si dès 75, on peut admirer à Lyon les premiers murs peints – alors de façon rudimentaire : des silhouettes colorées d’immeuble peintes sur les pignons de bâtiments à la Croix-Rousse et quai du Change – le phénomène prendra son essor loin du centre ville, dans la banlieue d’Oullins.

[actu]L’art dans la rue.[actu] En 1978, un collectif de jeunes diplômés des Beaux-Arts de Lyon, conscient de la dimension sociale du rôle de l’artiste, est bien décidé à faire descendre l’Art dans la rue. Littéralement. Ils trouvent un écho favorable à leur projet auprès de la mairie d’Oullins, qui s’empresse de mettre à leur disposition un bâtiment communal. L’accueil public est plutôt mitigé, comme on peut s’y attendre pour un projet précurseur, et les premières productions du collectif – qui prend le nom de Populart – s’accompagnent de joyeuses polémiques. Le collectif répond à ces réticences en associant étroitement la population à chacun de ses projets. Cette volonté d’ancrer leurs réalisations dans le quotidien des gens, de faire de leurs fresques le reflet de la vie d’un quartier, deviendra d’ailleurs un des principes clamant la dimension sociale affichée des réalisations de Populart. Le collectif ne cache pas les vrais enjeux de son travail : « L’architecture, l’art, la couleur, l’art dans la ville, une nouvelle approche de l’urbanisme, n’ont d’autre but que d’établir la convivialité, catalyser les échanges humains, clarifier les images, redonner une identité aux lieux » (Cité de la création, document de présentation des objectifs, 1986).

[actu]Oullins assume ses murs.[actu] Mais le véritable déclencheur viendra en 1980 d’une mesure de l’Education nationale, prise quelques années plus tôt. Dans l’immédiat après guerre, afin d’encourager la reconstruction équilibrée du pays, de nombreuses mesures réglementaires sont adoptées ; c’est ainsi que l’Education nationale rend obligatoire le principe du « 1% artistique » qui oblige toute nouvelle construction d’édifice scolaire à consacrer 1% de son budget à la dimension artistique de celui-ci. Cette mesure est élargie à l’ensemble des administrations publiques au début des années 80. Des budgets ainsi dégagés, dont on ne sait pas toujours très bien quoi faire, il faut bien l’avouer, va émarger tout un nouveau marché pour les artistes et artisans locaux. C’est un terrain propice notamment au développement du muralisme. La mairie d’Oullins fait appel au collectif pour prendre en charge le 1% artistique de la nouvelle école primaire de Montlouis-le-Golf. Si à nouveau, le projet rencontre des difficultés à se faire accepter, même par l’Education nationale et certains enseignants, son inauguration en grande pompe (1983) à laquelle sont conviés 150 artistes d’horizons divers semblent affirmer la légitimité de ce type de projet.

[actu]Murs de pub.[actu] Parallèlement aux succès rencontrés par le tout jeune collectif de muralistes, un autre marché s’offre à la tendance en pleine expansion du mur peint : celui de la publicité. Un renouveau puisque la réclame murale fleurissait sur les murs avant l’apparition de l’affiche publicitaire, bien avant la seconde guerre mondiale. Mais il n’est pas question de revenir à la forme primitive que revêtait cette réclame ; la loi sur la publicité murale adoptée en 1979, est d’ailleurs très claire à ce sujet : l’œuvre peinte doit faire l’objet d’une composition pour éviter les messages répétitifs et présenter un caractère artistique. Ces contraintes, en réduisant la portée publicitaire de la marque, la conduisent à une nouvelle forme de mécénat industriel, où l’industrie trouve son compte tout en encourageant une expression artistique au cœur de la ville : c’est le moyen « de remédier à la tristesse et au délabrement des bâtiments industriels » mais aussi d’« améliorer le cadre de travail du personnel et l’image de marque de l’entreprise ». La chambre économique de Lyon, dès 1980, sensibilise les industriels de la région : on peut citer les premières fresques à vocation publicitaire qui viennent agrémenter les murs des entreprises de Vignon-Choquit ou Cavagnolo à Villeurbanne, ceux des Magasins Généraux à Gerland…

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Les disques WEM
© éditions Alternatives, 1988

En novembre 1982, une toute jeune entreprise, Mur’Art, est une des premières agences à se consacrer à ce marché nouveau. Se définissant comme une agence de pub utilisant le mur pour support, elle sous-traite à un artiste choisi sur dossier la conception des commandes, pour en confier la réalisation à une société de ravalement. Thomson, Rhône-Poulenc, les disques WEM sont ses premiers clients, et on peut ainsi admirer sur les murs de l’agglomération lyonnaise des œuvres dans un style très BD de J.-P. Lyonnet ou Ever Meulen (rue Marietton à Vaise). Les prix de telles réalisations s’échelonnent à l’époque de 250 à 5000 francs le m².

[actu]La reconnaissance.[actu] Tout cela préfigure un véritable âge d’or du mur peint dans l’agglomération lyonnaise (ponctués en 1986 par une série de manifestations sous l’emblème de la « Ville Coloriée » organisées par la société française des urbanistes) ; c’est à l’occasion de la manifestation « l’octobre des arts » en 1984 que les choses vont véritablement s’accélérer, notamment pour Lyon qui n’a pas pris de part active jusqu’à présent dans le développement de ce phénomène. Encouragée par le principe du 1% artistique, la ville donne l’impulsion à la création de ses premiers murs peints. Les travaux du métro de Villeurbanne lui fournissent le prétexte de l’une de ses premières fresques, visible encore aujourd’hui, le mystérieux phénix aux fourchettes de Gérard Gasquet, vision surréaliste s’affichant au coin de la place Charles Hernu, pour surprendre le passant et le forcer à s’interroger sur le sens de cet oiseau gigantesque jetant des fourchettes sur un paysages crénelé de récifs montagneux. On retrouve le même enthousiasme ludique sur le « Boulevard de la BD », ensemble de fresques réalisés par Mur’Art à Vaise parmi lesquels on reconnaît la patte d’auteurs de bande dessinées tels Margerin ou Joost Swarte. Un marché est réellement en train d’émerger : de nouvelles règlementations en centre ville en témoignent, et le public s’enthousiasme enfin sans demi mesure pour ces immenses tableaux colorés. La qualité des réalisations fait un bond significatif, au niveau de la conception, mais surtout de la réalisation : les fresques s’incrustent dans le tissus urbain, elles sont désormais conçues pour durer (5 à 10 ans avant de devoir être rénovées). Elles gagnent enfin leur légitimité de mobilier urbain.

[actu]Murs sociaux.[actu] Populart, le pionnier oulinois, mûrit et affirme la dimension sociale de son engagement. En 1983 et 1984, elle s’associe à un collectif mexicain de muralistes engagés, Arte Acà, dont elle partage les ambitions humanistes. Arte Acà travaille sur le principe de l’identité culturelle à Tepito, un quartier défavorisé de Mexico, et cherche, par l’intermédiaire de la peinture murale, à revaloriser le cadre de vie des gens afin de leur insuffler la fierté d’habiter leur quartier, seule condition pour maintenir l’existence d’un lien social fort.

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Arte Acà : Tepito
© éditions Alternatives, 1988

Ces échanges fructueux entre Tepito et Oullins vont aboutir à une remarquable série de réalisations dans le quartier de La Saulaie et à Tepito (une trentaine de murs peints en tout). Vingt ans plus tard, le collectif oulinois pourra s’enorgueillir de nombreuses réalisations à l’étranger, mais en 1984, c’est une consécration : l’évènement donne lieu à l’organisation de « Rencontres franco-mexicaines d’urbanisme » qui vont réunir à Oullins plus de 500 personnes et ancrent définitivement les objectifs du collectif dans le cadre d’un urbanisme social. Leurs œuvres devront toujours être conçues pour s’intégrer parfaitement à l’espace social du quartier qui les accueille ; il s’agira de concilier les symboles que les visiteurs s’attendent à voir associé au quartier et la vision qu’en partage ses propres habitants : on verra ainsi une participation de plus en plus active de ses derniers, dont les plus emblématiques servent même de modèles pour la fresque, leur représentation vieillissant au fur et à mesure de ses ravalements. Les artistes du collectif ne se reconnaissent d’ailleurs pas de droit de propriété artistique sur leur travail : « Les œuvres sont à tout le monde, elles ne nous appartiennent pas. » (Progrès du 25 avril 2004) Et les habitants adoptent avec toujours beaucoup de fierté ces œuvres dont ils se sentent partie prenante. De fait, la réhabilitation de leur quartier s’exprime avant tout par une revalorisation du regard que ses habitants portent à celui-ci, et donc qu’ils portent sur eux-mêmes.

[actu]Musée à ciel ouvert.[actu] C’est exactement pour ces raisons que l’OPCHLM fera appel au collectif dans le cadre de la réhabilitation d’un ensemble d’immeubles dans le quartier des Etats-Unis. Conçus par l’architecte Tony Garnier en 1933 pour l’élite de la classe ouvrière, le quartier a souffert de son image de coupe-gorge, gangrené par des bandes de blousons noirs dans les années 70. Mais comme le taux de délinquance dans la cité, relativement bas, ne justifie pas d’aide prioritaire, la cité Tony Garnier peine à trouver les moyens de sa réhabilitation. Elle manque d’arguments pour faire céder les bailleurs de fond. L’argument, le Comité des locataires va l’inventer avec le concept du Musée Urbain, une gigantesque galerie d’art où les œuvres s’afficheraient sur les murs des immeubles de leur cité, un musée à ciel ouvert, destiné au quidam, à l’homme de la rue plutôt qu’au critique. Soutenu par L’OPAC du Grand Lyon, dont le rôle, avec l’explosion des logements sociaux, de prestataires de logements, s’est vu élargir à celui de partenaires d’initiatives locales contribuant à la requalification des quartiers, ce projet original rencontre, le 4 février 1988, les ambitions urbanistes du collectif de muralistes devenu, depuis 1986, Cité de la Création (dans la foulée des travaux entrepris à Oullins – ils se sont vus confiés notamment l’ensemble du 1% artistique pour les écoles de la ville, Populart se scinde en deux entités : Esthétiques & Cités, qui prend en charge en amont la recherche de partenaires financiers, l’étude des projets, édite des ouvrages et s’occupe de la formation des artistes, et Cité de la Création, qui réalise les fresques).

[actu]Mémoire de murs.[actu] Finalement, financé conjointement par l’Office des HLM, maître d’ouvrage, et quelques partenaires privés, le musée Tony Garnier voit le jour en 1989, après une année de conception dans laquelle la consultation des habitants n’a pas prit qu’une mince part. Le musée se présente avant tout comme un hommage à l’architecte de la cité dont certaines œuvres ont été choisies pour embellir les pignons nus (que, par une bizarre ironie du sort, Tony Garnier n’aimait pas, les considérant comme une distorsion de son projet initial). Mais c’est également, pour les habitants du quartier, une façon d’inscrire la mémoire de la cité sur ses murs : « Il n’y a pas d’avenir sans mémoire : ce sont les strates superposées de la mémoire qui font qu’un lieu existe, vit, change. » explique un artiste de Cité de la création. (in Musée Urbain Tony Garnier) Il ajoute : « Nous sommes là pour faire en sorte qu’il y ait des ponts qui permettent de passer d’une étape à une autre ». La mémoire, c’est aussi celle des habitants du quartier, qui s’exprime parfois concrètement dans certains détails des fresques ; c’est l’un d’eux, par exemple, qui fournit la photo scolaire de Tony Garnier reproduite sur un des murs. L’activité s’organise autour de ce musée unique, une association, des visites (L’association du Musée Urbain Tony Garnier, 4 rue des Serpollières, 69008 Lyon) et la création d’un appartement-mémoire, témoin de la vie dans la cité en 1933.

[actu]Manifeste pour une cité idéale…[actu] Le 4 avril 1991, le musée obtient de l’UNESCO le label de la Décennie Mondial du Développement Culturel, parce qu’il favorise l’« amélioration mais également l’épanouissement des aspirations culturelles. » Cette consécration encourage Cité de la création à poursuivre l’œuvre débuté avec le musée ; il reste quelques pignons encore nus, et le collectif décide de les exploiter pour illustrer un thème cher à Tony Garnier, dans la continuité des œuvres de l’architecte déjà exposées : la cité idéale. Ce sont d’abord six artistes d’origines diverses qui vont être conviés à concevoir les murs que Cité de la Création se chargera de réaliser, en 1992-93 : Abdel Salam Eid pour la Cité Idéale Egyptienne, Shantaram Tumbda et la tribu des Warlis pour la Cité Idéale de l’Inde, Arturo Guerrero et Marisa Lara pour la Cité Idéale du Mexique, Youssuf Bath pour la Cité Idéale de la Côte d’Ivoire, Gregory Chestakov pour la Cité Idéale de Russie et Matt Mulican pour la Cité Idéale des USA. Fin 2006, la Cité Idéale Chinoise viendra ajouter son rouge vif à la palette de couleurs universelles de ces Cité Idéales.

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le mur des canuts
© éditions Alternatives, 1988

[actu]Lyon dans les murs…[actu] Après cette œuvre importante, Cité de la Création, qui fonctionne maintenant en SCOP, entreprise coopérative de production, soutenue par la Ville de Lyon et le Grand-Lyon, va multiplier ses créations dans la cité des deux Gaules. Dans le courant des années 90 la plupart de ses fresques les plus connues vont s’imposer comme une évidence aux yeux des lyonnais (et des habitants de communes de la région qui auront la chance d’accueillir leurs oeuvres) qui les adoptent très rapidement, au point que beaucoup ont l’impression qu’elles ont toujours fait partie du paysage ( ce sont par exemple : le mur de la santé en 92, le mur des lyonnais et celui d’Ambroise Paré en 95, le mur du cinéma en 96, la bibliothèque de la cité et le mur de la coupe du monde en 98…). Le mur des Canuts, qui fait office de vénérable ancêtre puisque sa première version date de 1987, se voit rajeunir à deux reprises : en 1997 (le petite fille dans les escaliers devient une adolescente de 16 ans) puis en 2002 à l’occasion du creusement d’une traboule dans le mur. Les caractéristiques d’une bonne fresque pour Cité de la Création ? D’abord, elle doit permettre au spectateur d’apprendre quelque chose. Ensuite, il faut la truffer de détails pour qu’on ne cesse jamais de la redécouvrir. Et que sa composition soit un véritable trait d’union entre les époques : le mur comme mémoire visuel d’un lieu.

[actu]Murs d’ailleurs.[actu]Le foisonnement de ces fresques et leur attrait touristique, l’expertise de Cité de la Création, précurseur en la matière, font presque de ces murs peints une spécialité lyonnaise.

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NY sur Charente (Crécy)
© Cité de la Création

Pourtant, dès 1998, le savoir-faire des muralistes lyonnais s’exporte à l’étranger : c’est la création d’un mur des Québécois, cousin de celui des Canuts, à Québec, puis de murs en Allemagne, Belgique, Espagne, Israël, Italie, Roumanie… La France n’est pas en reste : à Angoulême, une série d’œuvres dont la conception est confiées à d’illustres dessinateurs de BD offre une magnifique alternative à ses fresques « de proximité » qu’on a pris l’habitude d’associer à Cité de la Création à Lyon (citons les murs : NY sur Charente de Nicolas de Crécy, Chassez le naturel de Boucq ou encore Mémoire du XXe ciel de Yslaire). Dans l’Ain, à un niveau plus modeste c’est à la petite ville de Belgrade (qui accueille elle aussi un festival de BD) qu’on doit le même genre d’initiative : Cité de la Création signe la réalisation d’une première fresque d’après un dessin de Ciro Tota, illustrateur lyonnais, auteur de la série Aqua Blue.

D’ailleurs, à partir des années 2000, les artistes de Cité de la Création, soucieux de renouveler leurs réalisations, renoncent à la conception de leurs fresques, préférant travailler avec des artistes extérieurs, ou s’inspirer de leurs œuvres. C’est ainsi que, par exemple, la nouvelle série Babel verra les noms prestigieux de Bruegel l’Ancien, ou dans un autre registre de Nicolas de Crécy ou de Wolf D. Prix associés à leur création pour des résultats très variés, rompant avec l’unité graphique et thématique des premiers murs lyonnais.

[*A lire*]

La ville-arlequin, par Pierre GRAS et Yves Guélaud, Syros Alternatives

Lyon et ses murs peints, par Corinne Poirieux, Editions Lyonnaises d’Art et d’Histoire

La fresque des lyonnais, par Cité de la Création, Editions Lyonnaises d’Art et d’Histoire

Musée Urbain Tony Garnier, par Cité de la Création, Editions Lyonnaises d’Art et d’Histoire

Le mur des Canuts, par Cité de la Création, Editions Lyonnaises d’Art et d’Histoire

La bibliothèque de la cité, par Martine FONT, Editions Lyonnaises d’Art et d’Histoire

Les murs peints de Lyon, par Françoise Kayser, Editions Lyonnaises d’Art et d’Histoire

La cité repeint le monde, in Petites affiches lyonnaises, n°818 du 23 octobre 2006

2Peinture fraiche2

3Résidence La Sarra (rue Pauline-Jaricot, Lyon 5eme).3

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La Sarra
© Cité de la Création

Le 29 octobre 2003 est inaugurée la fresque de La Sarra, un ensemble de logements HLM gérés par la SACVL (Société Anonyme de Construction de la Ville de Lyon), à l’initiative du projet. Avec ses 3000m² de mur peint, cette monumentale fresque vient détrôner le mur des Canuts (1200 m²) à la place de plus grande fresque d’Europe.

A l’origine de ce projet, la volonté de la SACVL d’apporter un regard artistique à la réhabilitation de ses logements sociaux. Une volonté qui se concrétise par la création d’un poste de plasticien conseil, dont la première tâche consistera à choisir, parmi les 8500 logements gérés par le bailleur, le plus adapté à cette première tentative de « réhabilitation par l’image ». C’est tout naturellement que la SACVL se tourne ensuite vers les artistes de Cité de la Création avec lesquels elle a déjà collaboré en 2001 sur la réalisation du 25e mur peint du Musée Urbain, Chez Tony Garnier.

La fresque substitue à la façade des bâtiments massifs sur lesquels elle s’étend, les façades en trompe-l’œil d’une résidence colorée décorée de moulures et de balcons fleuris. Peu de personnages, pas de foisonnements de détails, l’art du trompe-l’œil s’exprime dans ce qu’il a d’essentiel : un déguisement pour faire comme si.

« Plus les cités sont en difficulté, plus elle ont besoin des moyens de la culture. Sans elle, la place est laissée à la violence, au terrorisme morale. La culture n’est pas coupable, mais l’absence de culture est responsable. »

3Lyon et sa région, terre de l’humanisme (avenue Victor Hugo, Tassin-la-Demi-Lune).3

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Lyon et sa région, terre de l’humanisme
© Cité de la Création

La requalification d’un vieil immeuble devenu insalubre est l’occasion pour Régie Nouvelle, agence immobilière à vocation sociale en charge des 30 logements de l’immeuble, de confier à Cité de la Création la réalisation d’une peinture murale. Sur le thème de l’humanisme, le mur rend hommage à un certains nombres de personnalités ou associations « qui se sont mobilisées ou ont créé des structures pour apporter aide et soutien aux autres » : Pauline Jaricot, Charles Mérieux, Arlès Dufour, l’abbé Pierre, mais aussi des associations comme Handicap international ou Forum des réfugiés.

La peinture a pu être financée à hauteur de 80% par le prix de l’innovation qui lui fut attribuée par la Région.
Hommage à la solidarité et à l’humanisme, (in Le Progrès-Lyon du 13 décembre 2003)

3Les biotechnologies (angle du boulevard de Chabeaud et avenue Jules Carthelet, Lyon 8eme)3

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Gerland Biotechnologies
© Cité de la Création

L’inauguration en avril 2004 d’un mur anti-bruit construit le long du boulevard Chabaud et de l’avenue Jules Carteret est l’occasion de découvrir un ensemble de fresques consacrées à la biotechnologie ; en tout, 17 panneaux de 1m50 sur 7m, dont cinq seront confiés à des artistes Rhône-Alpin (Marie Pinoteau, Dominique Lemercier, Marc Melzassard, Michel Escal et Olivier Keuchel), chargés d’illustrer librement le sujet. Les douze fresques restantes sont constituées de photographie scientifiques de micro-organismes fournies par des laboratoires clés de l’industrie lyonnaise, comme Merial ou Pasteur – on peut ainsi admirer tour à tour une prothèse ossiculaire, la structure 3D de la protéine, etc.
Un mur et dix-sept grandes fresques à l’entrée de Gerland, (in Le Progrès-Lyon du 12 février 2004)

3Les îles et Lônes du Rhône (autoroute A7, vers Feyzin)3

En 2001, la raffinerie de Feyzin lance le projet « Nice Looking » : destiné à apporter un peu de couleur aux cuves industrielles visible depuis l’autoroute A7, ce projet s’achève en juin 2004 par l’inauguration d’un mur peint sur 500 m mettant en scène l’espace naturel des îles et lônes du Rhône. Cette inauguration coïncide avec le 40eme anniversaire de la raffinerie.
Hommage à la solidarité et à l’humanisme, (in Le Progrès-Lyon du 12 février 2004)

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La fresque Lumière (rue Jean-Jaurès, Lyon 7eme).
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Fresque lumière
© Cité de la Création

Cette fresque tire son nom d’une de ses particularités : quadrillée par un réseau de fibres optiques (4 kilomètres de fibres, 95 plots à diodes de couleur), elle brille de mille feux à la nuit tombée. Le projet d’une fresque lumineuse a séduit l’illustrateur François Schuiten, auteur belge des Cités Obscures, qui, pour le coup, plancha sur la mise en scène d’une cité de lumière, réinterprétation d’un Lyon futuriste. Une utopie lyonnaise de 310 m² et 25 m de haut, qui offre au promeneur noctambule un spectacle hors du commun. Des scénographies lumineuses, minutieusement programmées, métamorphosent la fresque au gré des jeux de lumière… En tout, dix tableaux animés d’effets lumineux variés, d’une durée de 3 ou 4mn passés en boucle : les phares de voitures s’allument, la basilique de Fourvière en arrière-plan s’illumine, le jour se lève, les fenêtres des immeubles s’éclairent…
Voyage à Lyon au XXIIe siècle, (in Le Progrès-Lyon du 12 décembre 2004)

3Babel (5 boulevard des Etats-Unis, Lyon 8eme).3

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Babel d’après Bruegel
© Cité de la Création

Dans la continuité thématique de la série des Cités Idéales qui clôturait l’ensemble des fresques du Musée Urbain, la CILL et le SLPH, bailleurs sociaux mécènes décident d’inaugurer une nouvelle collection de murs peints. Babel, concrétisation symbolique d’une cité multiculturelle et multilinguistiques, cité utopique s’il en fut, n’est-elle pas la synthèse des six cités idéales qui ornent déjà les murs du musée ? L’œuvre, en tout cas, prend toute sa dimension dans le quartier populaire des États-Unis, où de nombreuses communautés se côtoient.

Bruegel l’Ancien est à l’honneur pour l’inauguration, le 14 décembre 2004, de la première fresque de la série, puisque c’est sa fameuse tour de Babel qui a servit de modèle. Une œuvre de l’école flamande dont le style en décalage avec le ton des fresques d’artistes contemporain qui composaient jusqu’à présent la série des Cités Idéales, apporte une variété bienvenue, un petit côté fourre-tout à l’unité un peu figé du musée.

3Babel 2 (262 avenue Berthelot, Lyon 8eme).3

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Babel de Nicolas de Crécy
© Cité de la Création

La deuxième Babel, inaugurée le 18 octobre 2005, vient compléter les 25 fresques du musée Tony Garnier. La série confirme sa volonté de présenter des œuvres hétéroclites, émanant d’univers culturel très divers puisque après la peinture flamande, c’est la bande dessinée qui s’étale sur le pignon d’un immeuble des Etats-Unis. Une diversité de style qui illustre dans la forme le sujet que les œuvres illustrent dans le fond… Nicolas de Crécy, talentueux auteur du Bibendum Céleste né à Lyon en 1966, apporte sa touche très personnelle à l’interprétation du mythe : sa tour est organique, elle émerge du paysage comme s’il elle en était une extension naturelle. Et si cette Babel parvient à se fondre ainsi parmi les arbres et la roche de la fresque, elle assimile aussi à la perfection les éléments du mur où elle est peinte : des balcons bien réels longent ses flancs, les arbustes au pied du mur semblent se prolonger sur sa surface plane.

Le projet est évoqué par Pascal Parent, directeur de l’immobilier social et de la SLPH, dont le groupe Alliade est un des partenaires principaux du projet : « Au-delà des travaux qui améliorent le confort et la sécurité, l’idée, c’est d’apporter une reconnaissance des logements, dits sociaux à travers l’art. Et en effet, les habitants se sont appropriés le projet. Ils sont aujourd’hui les premiers défenseurs de ce patrimoine »
Un petit tour par « Babel », (in Le Progrès-Lyon du 18 octobre 2005)
Elle est « Babel » ma tour ?, (in Le Progrès-Lyon du 20 octobre 2005)

3Babel 3 (11 boulevard des Etats-Unis, Lyon 8eme)3

Le groupe Alliade (CILL-SLPH) continue la rénovation des logements du quartiers des Etats-Unis, sans oublier, pour la troisième fois que la rénovation d’un quartier ne s’arrête pas à ses aspects techniques.

La troisième interprétation du mythe de la Tour universelle se voit confier à un collectif d’architectes autrichiens, Coop Himmelb(l)au, pas complètement étrangers à Lyon, puisqu’ils ont été choisis pour réaliser le musée Confluence. Le choix s’imposait puisque l’urbaniste Wolf D. Prix, co-fondateur du groupe, ouvre toute ses conférences avec une image de la tour de Babel… Le thème de prédilection du collectif, l’avènement de la science au service de la société, leur inspire une Babel futuriste. La trilogie de Babel se clôt sur cette œuvre d’architecte, après avoir invoquée l’œuvre d’un illustrateur de bande dessinée, et un peintre classique, dans une tentative de représenter des formes variés de l’art pictural.

C’est aussi, semble-t-il, la fin d’une longue réflexion graphique sur la cité idéale, qui aura pris la diversité comme thème principal, constituant au fur et à mesure des ans, un bel ensemble pour un oeuvre majeure de la peinture murale contemporaine.
La tour de Babel du futur des Etats-Unis, (in Le Progrès-Lyon du 7 juillet 2006)

3Cité Idéale Chinoise (Boulevard des Etats-Unis, Lyon 8e).3

Depuis vingt ans, la région Rhône-Alpes et la municipalité de Shanghai entretiennent des relations de coopération dans les domaines économiques, culturels et scientifiques. Pourtant, la Chine demeurait la grande absente des 6 pays représentés par les Cités Idéales du Musée Urbain. Inaugurée le 17 septembre 2006, la Cité Idéale Chinoise vient rappeler les rapports privilégiés de la région et de Shanghai. Les habitants ont été largement sollicités pour la réalisation de cette nouvelle fresque : parmi les seize maquettes d’œuvres d’artistes chinois qui leur ont été présentées en début 2006, ils n’ont pas su départager cinq d’entre elles qui figurent toute en trompe-l’œil sur la fresque finale. C’est au peintre le plus célèbre de Shanghai, Shi Qiren, que revient la tâche d’intégrer ces cinq œuvres dans une fresque qui évoquera le jumelage de la région Rhône-Alpes et de Shanghai. Une fresque jumelle sera réalisée dans le courant de l’année 2007 à Shanghai.
Une fresque du plus célèbre peintre de Shanghaï, (in Le Progrès-Lyon du 24 juillet 2006)
Shanghai-Rhône-Alpes, 20 ans de coopération affichés sur un mur, (in Le Progrès-Lyon du 18 septembre 2006)

3Les frescoeurs de Léa (sur le trajet du tram T3)3

Le 27 novembre 2006, jour de l’inauguration de la nouvelle ligne de tramway reliant la Part-Dieu à Meyzieu, les premiers voyageurs découvrent en quatre endroits symboliques du trajet, les nouvelles fresques de Cité de la Création commandées par le Sytral. Ces peintures murales ont pour originalité d’avoir été conçues pour les passagers du tram, ce qui implique qu’elles doivent se révéler au gens à la volée, au moment ou le tram passe. C’est donc l’émotion immédiate suscitée par l’œuvre que les artistes ont privilégiés.

1- Mémoire de Résistants à Lyon : la première fresque du parcours, derrière l’avenue Félix Faure, évoque l’histoire de Gilbert Dru, exécuté en juillet 44 sur la place Bellecour par les agents de la gestapo. Comme pour la plupart de leur fresques, c’est l’histoire locale, la conscience collective d’un quartier qui est invoquée par les muralistes oullinois, puisque c’est un mur d’enceinte du collège Gilbert Dru que cette peinture habille.

2 – Château d’eau à Vaulx-en-Velin : en arrivant aux abords du Carré de Soie à Vaulx-en-Velin, c’est une immense bobine de fil, astucieux maquillage du château d’eau de Vaulx-en-Velin, qui évoque aux voyageurs le passé textile de ce quartier ; sur son flanc, on peut lire, comme un fil qui se dévide, les noms de La Soierie du Textile, Rhône Poulenc Textile, La Bobine du Mûrier,…, autant d’entreprises qui ont marqués l’histoire de ce quartiers…

3 – Retour aux sources à Décines : sur l’enceinte d’un parc privé à Décines, la nature est mise à l’honneur de cette fresque ; évoquant la source cachée de la Rize, dont le lit passe à quelques mètres de la fresque, et chapeautée par le faîte des arbres du parc, elle illustre « la volonté de la ville de protéger le cadre de vie généreusement arboré et de mettre en lumière le rôle de l’eau, ressource écologique primordiale pour l’avenir ».

4 – L’ancienne gare de Meyzieu : enfin, l’arrivée à Meyzieu ; en passant devant l’ancienne gare, les voyageurs sont surpris par une débauche de motifs colorés, qui donne l’impression qu’une tapisserie recouvre le bâtiment… Des motifs, surfeurs, nageurs, baigneurs, qui font référence au Grand Large, le centre de loisirs aquatiques de Meyzieu.
Les « frescoeurs » de Lea, (in Le Progrès-Lyon du 20 février 2007)

2Et la suite ?2

Fresque Végétale : A l’initiative de l’adjoint Vert délégué à l’Urbanisme et au Développement durable, Gilles Buna, Cité de la Création accepte de réaliser un mur qui aliera le végétal à la peinture murale. Ce sera sur le mur qui borde la clinique Saint-Charles rue de l’Annonciade dans le 1er arrondissement, qu’une fresque dont « la thématique tournera autour de la botanique et de la médecine » verra le jour, en référence à la clinique mais aussi à l’ancien jardin des plantes, situé à proximité. Cette fresque sera conçue par un artiste de renommée internationale dont on ignore encore le nom.
Une fresque végétale fin 2007 à Lyon, (in Le Progrès-Lyon du 22 janvier 2007)

Diego Rivera : L’époux de Frida Kahlo, le célèbre artiste mexicain fondateur de la peinture murale contemporaine, devrait recevoir les honneurs des muralistes lyonnais à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort. La fondation Diego Rivera, à l’origine du projet à choisi Lyon en raison de son expertise en matière de peinture murale : le projet artistique proposé par Cité de la Création, validée par l’institut national des Beaux-Arts du Mexique, propose une réinterprétation de l’œuvre de l’artiste ; en empruntant de fragments des fragments de peinture de Rivera et en les traitant à leur manière, les muralistes lyonnais vont ainsi décorer les pignons de trois immeubles d’un quartier populaire de Gerland appartenant à la SACVL (Société d’Aménagement et de Construction de la Ville de Lyon), qui sera également bailleur de l’opération. A partir de décembre prochain, on pourra découvrir une première fresque en forme de pyramide évoquant le Mexique pré-hispanique et colonial, une fresque mettant en scène la révolution mexicaine, la troisième reproduisant l’oeuvre majeure du peintre mexicain : « Rêve d’un dimanche après-midi au parc de l’Alameda ».
Le Mexique sur les murs de Lyon, (in Le Progrès-Lyon du 28 mars 2007)

Les roses de Lyon : de nombreux rosiéristes ont fait la renommée du 8eme arrondissement de Lyon au XVIIIe siècle. On se souvient ainsi de la famille Ducher, rosiéristes fameux, dont on retiendra particulièrement Joseph Pernet Ducher, qui remporta trize fois le concours de Bagatelle et fut le créateur d’une grande variétés de roses. L’association Roses Anciennes de France, qui se consacre à la valorisation de ce patrimoine lyonnais méconnu, a convaincu quelques élus locaux, le groupe Alliade et Cité de la Création de faire habiller de fresques une dizaine de murs situés dans le 8e arrondissement de Lyon, à l’emplacement des serres et des champs des anciens rosiéristes lyonnais (Montplaisir, Monchat, Guillotière). Ce sont des documents d’époque, couverture de catalogues de rosiéristes, photos jaunies d’horticulteurs devant leurs jardins fleuris, etc. fournies par l’association qui serviront d’inspiration aux artistes muralistes. Des bosquets de roses plantés au pied des murs viendront ajouter à la floraison de couleurs de ces murs peints, une dimension olfactive très à propos. Première fresque de la série prévue courant 2008.
Des murs en roses, (in Le Progrès-Lyon du 12 avril 2007)

[*Site internet*]

Fresques murales et trompe l’oeil, par Lionel Gripon et Alain Sangouard
- Une banque d’images des murs peints classés par ville, ou artistes.

mur peint*, Schuiten Voir…

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