Franche Duchère !

Une brève histoire de la Duchère

La construction de la Duchère : pendant les travaux, le foot continue… (BM de Lyon – Fonds Marcelle Vallet)

La construction

En 1952, des architectes, des urbanistes et des sociologues rédigent un premier projet sur La Duchère, qui prend corps en 1958 : édifier sur 120 hectares un ensemble harmonieux de 5 500 logements où 20 000 personnes trouveront leur place… « Un quartier aussi peuplé que Villefranche », titre L’Écho-liberté.
La Duchère est une création collective, le fruit des idées d’architectes urbanistes comme François-Régis Cottin, mais dans un contexte socio-économique particulier, mais avec des contraintes administratives et techniques, des incidents de parcours… Louis Pradel, qui manifeste une forte volonté de réaliser l’opération, est très présent et rien n’est fait sans son approbation. Le site, avec son dénivelé important, sa ceinture végétale, lui donne son caractère : c’est une nouvelle colline à Lyon, une nouvelle Croix-Rousse. La construction ne prend que cinq ans : le 2 juin 1960, Pierre Sudreau, ministre de la Construction, pose la première pierre, et en mai 1962, on commence les premiers aménagements.

Comment peut-on être Duchérois ?

Quand les barres surgissent, elles évoquent pour les Lyonnais l’Amérique et ses gratte-ciel. D’ailleurs les rues portent des numéros, la 8e rue, la 25e… Les Lyonnais, qui qualifient les immeubles de « cages à poules », jurent de ne jamais y habiter.
Les premiers Duchérois sont des relogés par leur employeur non loin de leur lieu de travail, des expulsés de leur quartier, de leur bidonville, qui vivaient jusqu’à présent à l’horizontale, et doivent désormais vivre à la verticale…
Ils n’ont pas choisi d’habiter là.

L’arrivée des rapatriés

La Duchère n’a pas été construite pour les rapatriés d’Algérie, même s’ils représentent 33% des ménages en 1965. Les accords d’Évian sont signés le 18 mars 1962. Mais quand un million de rapatriés entre en métropole, La Duchère, en chantier, a encore un potentiel de logements libres très important. Louis Pradel réserve un tiers des logements aux rapatriés. Des liens solides existaient déjà entre Lyon et Oran, puisque les deux villes étaient jumelées.
Les rapatriés, non plus, n’ont pas choisi d’habiter là.

DSQ, DSU et GPV…

Des années soixante aux années 90, la Duchère se dote d’équipements destinés à faciliter la vie matérielle et sociale : une bibliothèque en 1966 (elle a déménagé depuis, mais elle est toujours là), le Centre social du Plateau, la Maison du département, le Centre social de la sauvegarde, la Maison municipale de l’enfance, la Maison des loisirs de la culture…
Dans les années 80, la Duchère bénéficie du programme de Développement Social des Quartiers (DSQ), et une partie des logements sont réhabilités. Désormais, et tout particulièrement après les émeutes urbaines (celle des Minguettes en 1981), on s’intéresse à la politique de la ville, qui devient un des volets du Xe contrat de Plan Etat Région (1988-1993). Le programme DSQ devient DSU (Développement social urbain) et on parle de “contrat de ville”. En 2001, le DSU est remplacé par le Grand projet de ville.

Encore un peu plus…

Chambre de commerce et d’industrie de Lyon
Le site propose des pages consacrées aux modalités d’implantation des entreprises en ZFU.

Entreprendre dans les quartiers sensibles
Une réflexion sur les ZFU à travers les propos d’une vingtaine d’acteurs, entrepreneurs, responsables de chambres de commerce. Emmanuel Mony, président du directoire des établissements Tarvel, Bernard Fieux, PDG de Girus, Danielle Andréani, responsable de la mission économique à la ville s’expriment sur la ZFU de Vaulx-en-Velin.

Portail des zones franches urbaines
Qui peut s’implanter, comment, les avantages principaux…