Basilique de Fourvière : attention travaux !

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Le site patrimonial de Fourvière accueille plus de deux millions de visiteurs par an. La présence de la basilique dédiée à la Vierge Marie proclame l’attachement pluriséculaire de la ville au culte marial. Mais ce symbole historique de la ville a subi les outrages du temps. Les toitures ne sont plus étanches, des fissures apparaissent, la charpente métallique a été dilatée par les écarts de température et l’intérieur subit par conséquence des dégradations. Des travaux d’envergure sont programmés sur 5 ans.

Sommaire :

2007-2011 : les grands travaux

Les rénovations pour le centenaire de 1996

L’édification de la basilique à Fourvière

Pierre Bossan, architecte mystique

Architecture, style et symboles

Un écrin de verdure

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[actu]2007-2011 : les grands travaux[actu]

L’architecte du patrimoine, médecin traitant, Philippe Allart, a établi un plan d’intervention. La basilique devrait être en partie recouverte d’échafaudages à partir de l’année prochaine, le chantier devrait se prolonger jusqu’en 2011, si tout va bien. Jean-Dominique Durand, le président de la Fondation Fourvière, espère que l’Etat, la Région, le Département et la ville de Lyon assureront la moitié ou les deux tiers du financement. Pour le reste, il faut souhaiter que les entreprises-mécènes et les Lyonnais apporteront leurs oboles.

- La chapelle de la Vierge cœur historique et religieux du sanctuaire est d’ores et déjà en chantier. Les travaux ont commencé au mois de juillet 2007. Les travées seront entièrement repeintes jusqu’au chœur, récemment restauré. Les visiteurs retrouveront la configuration d’origine : l’accès à la chapelle se fera de nouveau par la grande porte, doublée d’une paroi vitrée, qui permettra à la lumière du jour d’illuminer toute la chapelle. Les brûloirs à cierge seront installés entre le vestibule et la chapelle, accessibles des 2 côtés. L’éclairage sera entièrement revu et les ex-voto peints, témoignage de la foi des Lyonnais, seront remis en place. Une salle destinée aux chœurs de la Basilique remplacera l’espace de silence et de confessions. Un confessionnal a déjà été installé dans la Basilique, un deuxième devrait être installé, après les travaux, dans la chapelle Saint Thomas, qui redeviendra un espace privilégié pour la prière. Les messes habituellement célébrées dans la chapelle le sont maintenant dans la crypte.

La tour lanterne qui supporte la Vierge dorée porte encore les stigmates de la tempête de 1999 et du coup de foudre de 2003. La statue lourde de 6 tonnes pourrait être déposée pour rénover la partie haute du clocher.

Le 8 décembre 2007 devrait avoir lieu l’inauguration de la chapelle restaurée, par notre archevêque le cardinal Barbarin.


- Des travaux de grandes ampleurs vont être entrepris en direction de la charpente métallique. Réalisée à la mode « Polonceau » comme les gares du Nord et de Lyon à Paris, elle se dilate en été et se rétracte en hiver. Quand elle se dilate, elle provoque une importante déformation des murs et donc une fragilisation de la structure et de nombreuses infiltrations, notamment dans les chapelles latérales. Ces infiltrations d’eau provoquent la dégradation des enduits et le décollement des mosaïques. Le toit devrait être entièrement démonté pour être renforcé avec des matériaux étanches, soit une surface totale de 2000 m2. Il ne devrait y avoir qu’un seul échafaudage, sur la façade nord et la basilique restera ouverte pendant tout le temps des travaux.

- La tour de l’observatoire est à Lyon le point le plus haut duquel le visiteur peut embraser une vue exceptionnelle à 360° sur la ville et jusqu’aux Alpes. Toutefois, les dallages de la tour sous l’effet de la pluie et du gel sont fortement dégradés. La couverture en cuivre de la flèche n’est plus étanche, tout comme la porte d’accès à la plateforme. Les infiltrations ont endommagé l’armature métallique de la tour et la voute de l’escalier. La rambarde extérieure et la table d’orientation doivent également être restaurées et sécurisées. Ces travaux techniquement et financièrement sont extrêmement lourds, ils devraient commencer au printemps 2008. Les autres tours sud et nord-ouest ont également besoin de travaux : vérification des garde-corps et couronnements et de l’étanchéité des sommets. Les tours portent le nom des vertus cardinales : Force, Justice, Tempérance et Prudence.

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Fourvière

- Les installations électriques seront revues et se sera l’occasion d’une mise en lumière adaptée à l’ensemble du site.

- Le musée d’art sacré doit être rénové et aménagé pour que le Trésor de Fourvière puisse être présenté de manière permanente au public.

- La Maison carrée qui abrite le fonds d’archives doit être réhabilitée pour assurer de bonnes conditions de préservation.

C’est la Fondation Fourvière qui assure les travaux d’entretien courants du site. Elle y consacre chaque année un budget d’environ 200 000 euros. Cette tranche de rénovation sur 5 ans devrait couter environ 5 millions d’euros au total.

Le site de la Fondation Fourvière
- Il présente entre autres la globalité des travaux qui doivent être réalisés de 2007 à 2011, avec aussi une vision à la loupe du chantier.

[actu]Pour fêter dignement le centenaire de 1996 de nombreuses rénovations avaient été réalisées :[actu]

En 1989, consolidation du clocher de la chapelle de la Vierge par des nervures en béton.

En 1992, une campagne lancée sur le thème « Sans vous, Fourvière s’en va » permet de récolter 3,21 MF et donc de lancer une tranche de travaux dirigés par l’architecte Marie-Françoise Bonnard. Avec le soutien des sociétés Rhône-Poulenc et Lafarge Coppée qui fournissent des produits spécialement mis au point pour consolider la pierre ; les acrotères et les mâchicoulis de Fourvière peuvent affronter sans souci leur deuxième siècle.
En 1993, la Ville de Lyon, le Conseil général du Rhône apportent une aide substantielle à la rénovation complétée par une subvention de la DRAC, les dons privés s’élèvent alors à 2,85 MF, de quoi s’attaquer aux travaux les plus lourds : la restauration des quatre tours.

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Pins “Sauvons Fourvière”

En 1995, ravalement du porche d’entrée et des archivoltes et installation d’un système performant de protection anti-pigeons.

(Extraits d’un article du Journal du bâtiment et des travaux publics du 22 juin 1995 intitulé : “Fourvière à Lyon : un dernier défi avant le centenaire”).
Entre 1996 et 2000, rénovation des façades et des vitraux. Le maître verrier Christophe Berthier en collaboration avec les Monuments historiques rend leur couleur et leur lumière originelle à 280 m2 de vitraux sur les 400 m2 qui éclairent la basilique.

En 1997, restauration de l’orgue
En 2002, installation de l’ascenseur, en 2004 du chauffage et restauration partielle du carillon.

Des photographies des travaux sur le site de l’atelier Berthier-Bessac

[actu]L’Edification de la basilique à Fourvière [actu]

Depuis l’Antiquité, la colline de Fourvière est un haut lieu de la Cité, coeur de la colonie romaine fondée en 43 avant J.C par C. Munatius Plancus. Le nom de Fourvière viendrait de Forum vetus.

Dès le haut Moyen Age, le lieu devient un sanctuaire marial. Au 12e siècle, le chanoine de Saint-Jean, Olivier de Chavannes, fait bâtir deux chapelles au sommet de la colline dédiées à la Vierge noire et à saint Thomas Becket. En 1643, pic de peste, le 8 septembre a lieu le fameux « Vœu des Echevins » : pour conjurer le fléau, les échevins promettent de déposer chaque année des offrandes aux pieds de la Vierge à Fourvière si l’épidémie disparaît, et c’est ce qui se produit. En 1840, le clocher octogonal de la chapelle menace de s’effondrer d’où construction par l’architecte d’entretien d’un clocher ogival. Un concours de sculpteur est lancé ; il est remporté par Joseph Fabisch : une vierge en bronze de 5 m de haut, parée d’un kilo d’or est réalisée dans son atelier des quais de Saône. L’inauguration de la statue a lieu le 8 décembre 1852. Mais l’histoire « miraculeuse » de Fourvière ne s’arrête pas là. En 1870, alors que la France est en train de perdre la guerre contre la Prusse, les Lyonnais ont peur d’être envahis. Monseigneur Ginoulhiac, fait alors un vœu : une basilique sera édifiée si Lyon échappe à l’occupation prussienne. Les prussiens s’arrêtent à Nuits-Saint-Georges. En 1872, la première pierre est donc posée. D’après Elisabeth Hardouin-Fugier, les plans de la basilique ont pu être élaborés par Bossan dès 1846 à Palerme, esquissés à Lyon en 1849 et développés à Rome en 1850.
Le 16 juin 1896 a lieu l’inauguration de la nouvelle église. Elle est érigée en basilique en mars 1897.

Voir, Revoir Fourvière, par Elisabeth Hardouin-Fugier, 1988
- Première monographie consacrée à Fourvière un siècle après la mort de Bossan en 1888. Un ouvrage indispensable où l’histoire de la construction de Fourvière est relatée avec précision. Sont étudiés aussi l’architecture, le décor et le poème marial . La critique souvent présente à propos de la basilique est également évoquée dans un chapitre, les quinze années qui précèdent l’inauguration constituant l’âge d’or de l’opposition. Le journal Guignol n’est pas le seul, c’est dans Le Courrier de Lyon du 7 août 1883 que Barthens invente le pachyderme apocalyptique, comparaison qui fait fortune sous sa forme de l’éléphant renversé revendiquée par Arthur de Gravillon, dans La Vie lyonnaise du 16 juillet 1896.

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Fourvière Eclats de Foi, textes de Nathalie Mathian, photographies de Pierre Aubert et Jac Perrichon, 1996
- Publié à l’occasion du centenaire de la basilique. Propose une visite de la basilique et présente toute sa magnificence grâce aux innombrables photographies en couleur. De nombreux gros plans permettent d’admirer les détails de l’ornementation et les commentaires d’en saisir rapidement la symbolique.

3 autres ouvrages réalisés par Elisabeth Hardouin-Fugier :

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Fourvière : une basilique à découvrir, 2006
- Ouvrage édité également en anglais, très largement illustré en couleur, il permet une approche facile pour le lecteur tout en offrant un grand nombre d’éléments d’informations, tout comme le mini-guide de Fourvière dont un chapitre : 35 dates pour connaître Fourvière. Et, également très riche en informations et illustrations : La Colline de Fourvière : sa basilique, son parc, ses musées

La Colline de Fourvière, par Bernard Berthod, A. Sutton, 2004
- Reportage photographique en près de 200 clichés conservés au musée d’art sacré de Fourvière. Un ouvrage qui récapitule l’histoire, l’évolution de ce lieu de culte où des générations de chrétiens sont venus prier. Les très nombreuses photos (en noir et blanc) et commentaires portant sur les ornements intérieurs et extérieurs de la basilique permettent de mieux connaître la symbolique des décors et les nombreux artistes qui ont travaillés pour Fourvière. Chacune des huit chapelles latérales est consacrée à un épisode de la vie de Marie et confiée à un sculpteur. Millefaut réalise la Présentation au Temple ; Denis Puech, la Nativité ; Castex, l’Annonciation ; Larrivé, la Visitation ; Eugène Guillaume, les Noces de Cana ; Charles Dufraine, la Pietà et l’Assomption ; Belloni, la Pentecôte.

La Basilique de Fourvière, Lyon à Marie

Une vidéo qui présente en 20 minutes les éléments essentiels pour connaître le contexte de la construction de la basilique ainsi que des informations comme dans la plupart des ouvrages précédents qui permettent de prendre connaissance de la symbolique de l’architecture et des décors.


[actu]Pierre Bossan, architecte mystique[actu]

Né à Lyon le 23 juillet 1814 et mort à La Ciotat le 23 juillet 1888

Il est l’aîné d’une famille de sept enfants. Son père, modeste appareilleur, reconnaît en lui des dispositions spéciales et fait des sacrifices pour son éducation. P. Bossan commence donc ses études à l’Ecole des beaux-arts de Lyon et les continue à Paris dans l’atelier dirigé par Labrouste de 1830 à 1856. Bossan reste profondément marqué par l’enseignement libéral de Labrouste et se souviendra visiblement des leçons de son maître pour imaginer le projet de Fourvière. La mort de son père en 1839 le ramène à Lyon et en 1842, il est nommé architecte de la cathédrale Saint-Jean. En 1847, il est dessaisi de cette fonction au profit de son collaborateur Desjardins. A partir de 1842, il réalise une œuvre considérable, des travaux néogothiques dont les églises de Tassin, Saint-Georges à Lyon, la première chapelle des jésuites, rue Sala, et, il dessine l’extraordinaire chaire épiscopale de la cathédrale Saint-Jean.

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portrait de Bossan réalisé par Millefaut

Deux événements fondamentaux pour Bossan et son œuvre se succèdent : le voyage en Sicile et la rencontre avec le curé d’Ars. C’est en effet au cours d’un voyage en Sicile en 1845 que le jeune architecte va découvrir l’art byzantin qui influencera toute son œuvre. D’après Sainte-Marie Perrin Bossan aurait formulé : Ars m’a donné l’indépendance. J’ai vu dans cette belle Italie les grandeurs sévères du catholicisme s’unir aux élégances antiques. Voilà l’union que je veux poursuivre. Ars en me donnant la foi m’a donné la liberté, je saurai bien briser les liens de la formule archéologique. Je ne serai ni plagiaire, ni novateur, je serais chrétien. A partir de 1852 les commandes s’enchaînent avec un rythme impressionnant. Jusqu’à sa mort, Bossan et ses collaborateurs ne construisent pas moins de deux basiliques, vingt-cinq églises, vingt chapelles et établissements religieux ainsi que plusieurs maisons particulières, sans compter ses innombrables projets et dessins pour les arts liturgiques, orfèvrerie, chasublerie, statuaire.

Entre 1863 et 1871 il enseigne l’architecture à Joannis Rey, forme des sculpteurs comme Charles Dufraine qui prépare sous sa direction les statues destinées à Ars et à Lalouvesc, et Paul-Emile Millefaut, son sculpteur préféré. Entre temps, il s’adjoint, sur la recommandation de Desjardins, les services de Sainte-Marie Perrin pour mener le chantier de Fourvière dont la construction ne débute qu’en 1872.

Il s’éteint, entouré de quelques amis, dans la petite ville de La Ciotat. Depuis longtemps les exigences de sa santé l’avaient entraîné loin des brumes lyonnaises. Pierre Bossan est enterré au cimetière de Loyasse, à quelques mètres de son œuvre.

Pierre Bossan, architecte : sa vie, son caractère, son œuvre, sa doctrine, Sainte-Marie Perrin, 1889
- Eloge composée par Sainte-Marie Perrin lors du décès de Bossan et qui retrace sa vie et ses travaux. 27 pages qui permettent une première approche de l’homme et de son œuvre.

L’œuvre de Pierre Bossan, architecte : basiliques, églises, chapelles, monuments civils, tombeaux, bronzes, orfèvrerie,…, éditeur sci Félix Thiollier, Impr. E. Brassart, 1891
- Pour cet ouvrage de très grand format le choix a été fait de présenter un nombre conséquent de planches dont plusieurs ont été héliogravées directement d’après les originaux de Bossan. La chapelle d’Oullins occupe une place importante dans la publication. Le texte de présentation est court partant du principe que les études, les croquis, la reproduction des travaux du maître sont plus éloquents qu’un commentaire. L’éditeur présente également un catalogue des travaux de Pierre Bossan.

[actu]Architecture, style et symboles[actu]

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Façade ouest
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la crypte


Silhouette immaculée, sobre et puissante, élancée par quatre tours et défendue par une armée d’anges gardiens, elle inspire le respect. Au dedans, l’effet est étourdissant, c’est le palais des Mille et une Nuits aux lignes déliées et rehaussées de toutes les richesses de l’art.

De style néo-byzantin, la basilique a été conçue comme une « citadelle mystique » dont chaque élément architectural et décoratif est un symbole du triomphe du Bien sur le Mal, grâce à Marie, figure centrale de ce « poème de pierre ». Saint-Joseph domine les péchés capitaux, la Vierge les hérésies et l’archange saint-Michel terrassant le dragon (statue de bronze du sculpteur Millefaut), visible de très loin, figure emblématique de cette lutte, marque la victoire finale sur le mal. Conçue comme une église de pèlerinage, elle est précédée par le chemin du rosaire bordé de houx qui devait à l’origine conduire directement à la crypte dédiée à saint-Joseph, sombre, basse, symbolisant l’Ancien Testament, base des Ecritures, tandis que l’église haute à laquelle conduit un escalier monumental, exprime avec l’or de ses mosaïques, ses vitraux et la profusion de sa sculpture polychrome le triomphe de la Loi nouvelle. Toutes les richesses sont massées en haut de l’édifice : comme dans l’art baroque, c’est au ciel que se rassemblent toutes les merveilles. Huysmans dans : Là-bas, édité en 1891 dit : ….Tu y verrais le plus extraordinaire mélange d’Assyrien, de Roman, de Gothique, tout un je ne sais quoi, inventé, plaqué, rajeuni, soudé par Bossan, le seul architecte qui ait, en somme su élever un intérieur de cathédrale, depuis cent ans ! ….

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la Sagesse
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le lion de Juda

Deux ouvrages précieux car écrits par Sainte-Marie Perrin disciple, associé et architecte exécutant de Bossan depuis 1871 avant de devenir son successeur :

La Basilique de Fourvière : ses origines son esthétique, son symbolisme, 1896, ouvrage publié pour l’inauguration. Et, La basilique de Fourvière : son symbolisme publié en 1912, consacré au symbolisme des décors comme son titre l’indique et qui contient 32 planches du Fonds Sylvestre.

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Le mythe de la primatie des Gaules : Pierre Bossan, 1814-1888 et l’architecture religieuse en Lyonnais au XIXe siècle, par Philippe Dufieux, PUL, 2004
- Cet ouvrage est issu de la thèse de doctorat soutenue par l’auteur en 2000. Il permet de mieux appréhender le contexte de l’édification de Fourvière qui serait le chef d’œuvre d’un art qui s’offre pour ambition de résumer l’histoire de l’architecture occidentale, mais dans un style nouveau, vivant et dégagé de l’archéologie. Plus que le néo-gothique ou le néo-roman, le style « gréco-romano-gothique » de Bossan ferait le lien entre les spéculations du XIXe siècle et la grandeur passée de la ville.

[actu]Un écrin de verdure [actu]

C’est en octobre 1864 qu’a lieu l’inauguration des jardins du Rosaire, la Commission de Fourvière ayant acquis la totalité des terrains qui forment aujourd’hui le jardin. Un itinéraire en lacet qui serpente depuis la montée Saint-Barthélémy. Les jardins du Rosaire offrent une vue imprenable à la fois sur la basilique et sur Lyon. Ils comportent de multiples allées fleuries, dans lesquelles on passe sous les arcs formés par les rosiers ou les lauriers. Les roses célèbrent à la fois les vertus mariales et le talent des rosiéristes lyonnais, de notoriété mondiale. Roses anciennes (Duchesse d’Angoulême ou Comtesse de Murinais) et hortensias aux nuances d’un blanc virginal. Sous les tonnelles, des plaques de bronze marquent les quinze stations du rosaire. Les grands arbres, essentiellement des érables, des marronniers et des tilleuls, dessinent un socle végétal et ordonnancé sous la basilique, vue depuis la plaine. Un îlot de verdure complété par l’aménagement du parc des Hauteurs. On peut admirer fontaines et statues lors de visites guidées ou s’asseoir sur un banc et, les promeneurs et pèlerins, parmi les buis et les ifs, trouvent là un chemin agréable pour regagner Saint-Jean, tandis qu’au sud, un verger établit la liaison avec la zone archéologique romaine.

La basilique qui se dresse au sommet de la colline de Fourvière sur son piédestal de verdure est aujourd’hui incontestablement un symbole fort de la ville de Lyon, un des éléments clé de son identité, un point de repère pour les Lyonnais comme pour les non-Lyonnais et une pièce maîtresse de notre patrimoine. Un lieu à redécouvrir avec, en prime, la vue inégalable sur la ville.

Photos et visites sur quelques sites :

Fourvière en panoramique

Une visite virtuelle sur le site Visiter Lyon, et aussi sur le site Photo 360.net

L’office du tourisme propose des visites insolites de la basilique

Sur le site visite Lyon des photos cliquables de la basilique et de ses décors.

Lyon-photos propose également de nombreuses photographies de l’extérieur et de l’intérieur de la basilique.

L’exposition actuelle du musée de Fourvière : l’enfant, le jeu et Dieu jusqu’au 6 janvier 2008.

A découvrir à partir du 30 novembre 2007 jusqu’au 14 janvier 2008 Une crèche spectaculaire

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Façade est
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creche Fouque 1comp

Comment fut construite la basilique de Fourvière ? Voir

Le point le plus haut de Lyon est-il situé à Fourvière ? Voir

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